L’EI a fait éclater des bombes à Damas. Cinquante personnes ont trouvé la mort. Le régime de Bachar el-Assad pilonne des régions entières et tue d’innombrables citoyens. Des villes sont assiégées où règne la disette. L’horreur est quotidienne, les adversaires n’arrivent pas à se démarquer. Un statu quo sanguinaire qui peut durer encore longtemps. Malgré cette situation, les parties concernées se sont retrouvées à Genève dans l’espoir de trouver une issue à ce malheur. Elles ne s’assiéront pas autour d’une table, mais négocieront par personnes interposées, si elle ne quittent pas avant la conférence. Tant que le dictateur est présent, il ne faut pas s’attendre à un miracle. Sa soi-disant lutte qu’il dit mener contre le terrorisme, est un sauve-qui-peut de son clan. Il en va uniquement du de l’influence de sa famille. L’opposition est plus que divisée et ne peut pas être considérée comme représentative. L’EI n’est pas présent, ce qui rend caduque toutes solutions. Dans l’état actuel de la guerre civile, il est quasi impossible d’entamer un dialogue avec les fous de Dieu, qui n’hésitent pas à tuer des innocents partout dans le monde. Tant qu’il étend son influence sur des pays comme l’Irak ou la Libye, il ne peut pas être considéré comme une force régionale. De là tout le dilemme où se trouvent les négociateurs à Genève, que ce soit les américains ou les russes. Il est évident que personne ne veut parler avec les dirigeants de l’EI. Cela leur donnerait une légitimité qui ne leur est pas due. Même si par miracle un accord pouvait être conclu, il serait bancal. Le conflit continuerait à apporter son lots de victimes innocentes. Je ne suis pas un militariste, mais la logique me dit, que sans une victoire sur le terrain contre les islamistes, rien ne pourra se faire. Ceci même si Bachar el-Assad décidait de quitter le pouvoir de son propre gré, ce qui n’est pas à prévoir. Weiterlesen

La realpolitik revient au pas de course après les attentats de Paris. Lutter contre l’EI sans la participation de la Russie de Vladimir Poutine n’est tout simplement pas possible. C’est la raison pourquoi le Président Hollande a dû faire volte-face et mettre ses ressentiments en sourdine. Pour rendre encore plus efficace les bombardements sur les positions de Deach, la France est obligée de coordonner ses attaques avec les USA et en fin de compte avec Moscou. Il est évidant que les moyens de l’armée française sont limités. Après l’engagement en Afrique, en Afghanistan, voilà la Syrie et l’Irak qui deviennent prioritaires. L‘ Europe n’a pas encore réalisé entièrement l’importance géopolitique de ce qui se passe au Proche et Moyen-Orient. Pour notre continent la guerre qui s’y déroule est bien plus significative pour notre stabilité que dans d’autres lieux dans ce monde. François Hollande a parfaitement raison lorsqu’il appelle à la raison. Personne ne peut dire que les événements actuels ne nous concernent pas, au contraire. Lorsqu’on nous attaque sur notre territoire, c’est un guerre. On a beau tourner autour du pot ! Il en va de notre manière de vivre, de concevoir la société. Je n’irai pas jusqu’à comparer la bataille de Poitiers en 732 aux événements actuels et le Président à Jacques Martel, mais la démarche n’est pas si différente. La campagne que mènent les fous de Dieu est avant tout stratégique. Il s’agit de nous déstabiliser et permettre ainsi aux minorités musulmanes qui habitent chez nous de gagner de l’influence. Aller prétendre que l’installation d’un califat est possible, tient du délire. Mais les coups de boutoirs que Deach nous assènent, auront des conséquences profondes sur notre société, si nous ne réagissons pas rapidement et ceci d’une manière impitoyable. Weiterlesen

Sur le terrain l’intervention russe en Syrie n’a pas fait évoluer la situation. L’IS n’a pas été affaibli. Seul Baschar el-Assad profite de cet engagement. Cela me donne des cauchemars, d’autant plus que chaque jour supplémentaire de guerre civile incite les populations à se réfugier en Europe. Entre l’effet médiatique et la réalité stratégique, il y a un grand fossé. Ne nous faisons pas d’illusions, sans la participation de troupes au sol, rien ne bougera. Jusqu’à présent les bombardements ont touché avant tout des innocents. Bien sûr, il y a des positions armées des fous de Dieu qui ont été détruites, mais la force militaire de ces rebelles n’en est pas moins encore plus que virulente. Vouloir mener le combat contre des guérilleros avec des armes conventionnelles est plus ou moins une hérésie. L’exemple de l’Afghanistan en est la preuve. Nous assistons malgré des années de guerre à une recrudescence des talibans. Ces derniers attaquent et se retirent instantanément dans des régions montagneuses, hostiles à toute intervention classique. Il y a en plus la détermination des combattants à sacrifier leur vie et ceci sans compromis. Comment vouloir arrêter des personnes qui sont prêtes à se laisser sauter ? La motivation des soldats venant d’ailleurs ne fera jamais obstacle au fanatisme. On est sur une longueur d’onde totalement différente. Je doute que les forces russes en Syrie aillent au-delà de l’engagement actuel. Vladimir Poutine a obtenu ce qu’il voulait: le renforcement de son implantation dans cette région, qui a pour but de redonner à son pays un poids politique au niveau internationale. Weiterlesen

Des milliers de migrants entrent en Allemagne chaque jour en désirant y rester. Des dizaines de milliers d’autres sont en train de faire leurs bagages dans les camps en Turquie, en Irak, au Liban et ailleurs. Des victimes des horreurs commises par Bachar a- Assad ou par les fous de l’EI. La République Fédérale est devenue pour eux une terre d’asile, où ils pensent retrouver leur dignité. Un havre de paix qui ressemble pour eux étrangement à un paradis. L’accueil chaleureux de la population, provoqué par la volonté d‘ Angela Merkel de leurs ouvrir les portes, ne peut pas cacher les problèmes qui devront être résolus. Ils sont énormes ! Pour essayer de comprendre ce qui se passe actuellement, un peu d’histoire. Tout d’abord il y a l’extermination industrielle de millions de personnes au cours de la seconde guerre mondiale. Le tout provoqué par une idéologie raciste basée sur l’exclusion physique et mentale. Ce drame reste encore profondément ancré chez les Allemands qui se considèrent encore aujourd’hui, 70 ans après le génocide, comme responsables. La deuxième raison de cet élan humanitaire, pourrait être le fait que des millions de réfugiés ont gagné l’Ouest de l’Allemagne à la fin des hostilités. Ils ont fuit l’Armée rouge et le communisme. Dans bien des familles ces événements migratoires sont considérés comme une déchirure pénible à supporter. Ce qui se passe actuellement, les parents et grands-parents l’ont vécu personnellement. Dans un tel contexte, il est clair que le gros de la population se devait d’offrir l’hospitalité à ces malheureux. D’un côté pour se racheter un peu, de l’autre en souvenir d’un destin qui ne leur est pas inconnu. Dans cet état d’esprit, la décision du gouvernement est justifiée et plus que louable. Weiterlesen