La realpolitik revient au pas de course après les attentats de Paris. Lutter contre l’EI sans la participation de la Russie de Vladimir Poutine n’est tout simplement pas possible. C’est la raison pourquoi le Président Hollande a dû faire volte-face et mettre ses ressentiments en sourdine. Pour rendre encore plus efficace les bombardements sur les positions de Deach, la France est obligée de coordonner ses attaques avec les USA et en fin de compte avec Moscou. Il est évidant que les moyens de l’armée française sont limités. Après l’engagement en Afrique, en Afghanistan, voilà la Syrie et l’Irak qui deviennent prioritaires. L‘ Europe n’a pas encore réalisé entièrement l’importance géopolitique de ce qui se passe au Proche et Moyen-Orient. Pour notre continent la guerre qui s’y déroule est bien plus significative pour notre stabilité que dans d’autres lieux dans ce monde. François Hollande a parfaitement raison lorsqu’il appelle à la raison. Personne ne peut dire que les événements actuels ne nous concernent pas, au contraire. Lorsqu’on nous attaque sur notre territoire, c’est un guerre. On a beau tourner autour du pot ! Il en va de notre manière de vivre, de concevoir la société. Je n’irai pas jusqu’à comparer la bataille de Poitiers en 732 aux événements actuels et le Président à Jacques Martel, mais la démarche n’est pas si différente. La campagne que mènent les fous de Dieu est avant tout stratégique. Il s’agit de nous déstabiliser et permettre ainsi aux minorités musulmanes qui habitent chez nous de gagner de l’influence. Aller prétendre que l’installation d’un califat est possible, tient du délire. Mais les coups de boutoirs que Deach nous assènent, auront des conséquences profondes sur notre société, si nous ne réagissons pas rapidement et ceci d’une manière impitoyable.
La guerre sur les territoires usurpés pas les terroristes est une nécessité absolue. J’irais presque un pas plus loin : que l’on veuille ou non, l’envoi de troupes sur le terrain est presque inéluctable. Il faudra malheureusement mettre tous les moyens disponibles en route pour gagner cette bataille. Pour l’instant la France est assez solitaire en ce qui concerne son engagement militaire. Il n’est pas question d’envoyer l’infanterie ou des chars d’assaut dans cette région. Il est clair que personne ne veut s’embourber dans un conflit qui risque d’être très long. Il me rappelle la guerre des paysans pendant la guerre de trente ans. Des attaques souvent imprévisibles et en tous lieux. Des alliances qui se font et défont à un rythme vertigineux. Rien de commun avec des conflits comme en 14-18 ou en 39-45. Nous avons affaire aujourd’hui à la guérilla, à des soulèvements plus ou moins isolés sans état-major et sans règlements régis par la communauté internationale. C’est plutôt l’heure des anarchistes qui n’ont qu’un but, celui de détruire. Vladimir Poutine sait parfaitement que son pays est en première ligne des visées fondamentalistes. Au Sud de la Fédération, les musulmans des républiques caucasiennes. Certains d’entre-eux se considèrent comme étant colonisés et rejoignent les rangs des fondamentalistes, Ceux-ci n’hésitent pas à prêter main-forte aux fanatiques de l’EI. Il est à prévoir que les attentats prendront de l’ampleur à Moscou ou ailleurs.
pm
