C’est moins le fait d’avoir renvoyé un match de foot, que de devoir se soumettre au chantage des terroristes, qui fait mal au ventre. Le renvoi du match de l’Allemagne contre les Pays-bas était sûrement justifié, compte tenu que la vie a la priorité la plus absolue. Mais ne nous leurrons pas : nous avons été soumis à un chantage et avons dû céder. Je considère les conséquences bien plus lourdes qu’un seul fait divers. Le fait est, que toute la ville de Hanovre a été paralysée. Un concert a été rayé, une présentation d’un livre aussi. Il s’avère de plus en plus qu’il s’agit d’un leurre. La bombe n’était qu’une attrape. Il est à craindre que nous serons de plus en plus soumis à des mesures plus ou moins justifiées. Que faire d’autre ? C’est justement ce que les intégristes veulent obtenir. À moindre prix nous plonger dans la peur, dans l’hystérie, dans la suspicion. Les résultats seront la délation. Voulons-nous cela ? Que nous l’acceptions ou pas, notre vie quotidienne est de plus en plus entravée, si nous nous laissons manipuler ainsi. Les Parisiens apportent depuis hier une réponse claire. Non, ils ne resterons pas calfeutrés chez eux. Les terrasses de cafés sont à nouveau pleines de monde. La peur a laissé place à la colère. Tout un peuple se mobilise contre cette guerre que nous a déclaré le Deach.
Ceci en opposition complète à l’altitude inadmissible des députés à l’Assemblée Nationale. Au lieu de trouver un terrain d’entente, ils se crêpent le chignon. C’est une gifle administrée aux victimes du 13 novembre. Une honte ! Cela fait aussi partie du calcul pervers des fous de Dieu. Diviser, diviser et encore une fois diviser. En observant ce qui se passe, on peut dire à présent que la tactique sociologique mise en place par les terroristes a du succès. Nous sommes en train de vivre une débandade mentale, qui ne peut qu’être enrayée par l’initiative même des citoyens. C’est le moment de montrer du courage, de partir en résistance, comme l’ont fait en partie nos parents contre le totalitarisme nazi. Europe relève-toi ! Si cela ne reste qu’un slogan, nous sommes dans de beaux draps. Ce seraient les premières prémices de l’abdication. Peut-être bien qu’une société chouchoutée pas la consommation n’a pas la force nécessaire de se défendre et d’attaquer. Ce calfeutrer chez soit serait la plus mauvaise réponse à apporter. Nous avons des valeurs a défendre. L’héritage du siècle des lumières et de la Révolution ne peut pas être remis en question parce que des barbus plus ou moins ineptes nous imposent une idéologie soit-disant religieuse. Elle ne l’est pas, au contraire. C’est plutôt celle de voyous avides de violence, de pouvoir. Un virus, si nous arrivions pas à le combattre, qui dévorerait nos âmes et nos facultés intellectuelles. C’est exactement ce que les attentats doivent obtenir. C’est le rejet de nos traditions, de notre histoire dont il est question. Il serait donc absolument indispensable que nous fassions preuve de plus de courage. N’en déplaise aux pacifistes et à tous ceux qui préconiseraient une attitude attentiste, il s’agit d’une guerre que nous devons gagner. Ce n’est pas en déclarant du bout des lèvres, que cela ne nous concerne qu’indirectement, que nous relèveront le défi !
pm