La grande offensive menée par Bachar el Assad et ses amis russes, a incité les représentants de l’opposition syrienne a quitter la conférence de Genève. Dans un même temps, des pays comme l’Allemagne, la Grande Bretagne ou les USA, se sont engagés à allouer une somme de plus de 9 milliards de dollars, pour donner une aide humanitaire directe au millions de personnes qui souffrent de la disette. Mais en fin de compte ce n’est qu’une goutte d’eau dans L’océan par rapport à la situation actuelle. Avec les bombardements continuels, il est impossible de sauvegarder une infrastructure ou ce qui en reste. Puis il y a le chômage, qui touche de plus en plus de monde. D’innombrables enfants ne vont plus à l’école. Un désastre complet qui ne risque pas de s’atténuer. 13,5 % de la population vit dans la vulnérabilité ; 4,6 essayent de trouver refuge en Turquie ou ailleurs. C’est dire que le flot de migrants est loin d’être freiné. Il y aura encore dans un proche avenir des morts noyés en Méditerranée. Puis pour ceux qui ont atteint la Grèce, l’exode continuera. Malgré les restrictions décidées par certains gouvernement, comme ceux de l’Autriche, d’Allemagne ou de la Suède, je ne vois pas ce qui pourrait retenir des gens désespérés à tenter leur chance. Ils n’ont plus rien à perdre. Ils feront tout pour pouvoir s’établir et travailler en Europe. La Chancelière n’a pas tort, lorsqu’elle préconise que la priorité absolue de la politique serait de mettre un terme aux hostilités. C’est vite dit, mais sur le terrain ce n’est qu’un vœux pieu. Ce sont des clans qui s’entre-tuent, des ressortissants d’ethnies différentes. La main de fer du parti Baas, qui pendant des décennies a imposé la paix aux Syriens, a dû lâcher prise. La dictature ne contrôle plus qu’une partie du territoire. Pour ne pas sombrer complètement, elle n’hésite pas de tuer des compatriotes. La violence issue de Bachar el Assad, ne recule devant rien. Elle a transformé un pays, une fois prospère, en terre brûlée et ceci à cause d’un individu qui refuse de se retirer.

Cela inspire du dégoût, puis de la haine à tous ceux qui sont dans son collimateur. Les forces de la coalition le ménagent tout en l’attaquant verbalement. Avec l’entrée des russes dans des combats actifs, l’imbroglio qui en découle n’est pas prêt à être résolu. Afin de ne pas provoquer un nationalisme emprunt d’idées nazies en Europe, il sera tout fait pour barrer le passage à ces malheureux qui ne cherchent qu’à se sauver. Ils risquent de survivre comme ils le peuvent dans les pays limitrophes à la Syrie. Les barrières sont de plus en plus hermétiques. Angela Merkel a tout d’abord sous-estimé le nombre de migrants. Elle a déclaré avec raison, que le droit d’asile ne pouvait pas être restrictif dans un premier temps. Maintenant elle se trouve confrontée à plus de 80% d’électeurs qui rejettent sa politique migratoire. Les prochaines élections régionales au mois de mars, donneront un aperçu probablement dévastateur pour ceux qui gouvernent à Berlin. D’où la nécessité absolue d’agir. C’est à Alep ou à Damas qu’il faut trouver une solution pour imposer au plus vite un cessez-le-feu. Cela n’entre malheureusement pas dans les vues de Bachar el Assad. Il n’en a rien à faire de l’humanitaire.

pm

http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2016/02/04/fabius-insiste-sur-un-reglement-politique-du-conflit-en-syrie_4859756_3218.html

Pierre Mathias

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