Qu’on me comprenne bien, je suis un vieux syndicaliste et je ne peux pas admettre ce qui se passe maintenant. La CGT n’y va pas par quatre chemins. Avec l’occupation des raffineries de pétrole et des centrales nucléaires, elle veut forcer le gouvernement à céder en ce qui concerne la loi du travail. Contrairement aux autres organisations salariales, elle veut obtenir le retrait pur et simple de ce projet de loi. La CGT semble être complètement insensible en ce qui concerne la situation sur le marché du travail. Elle sait bien qu’en agissant de la sorte elle cause un tort considérable à l’économie. Ne recherche-t-elle pas à redorer son blason aux dépends des plus pauvres. N’est-ce pas une gifle pour les chômeurs ? Les syndicats qui ont négocié jusqu’à présent ont obtenu des amendements. Ils ont prouvé qu’il était parfaitement possible de discuter! Ces dernières années cela n’allait pas trop bien du côté des syndicats. J’ai l’impression que la CGT espère ainsi se donner un air de jeunesse. Elle ignore complètement l’intérêt général qui constituerait de revoir complètement toute la législation du travail. Elle n’est plus d’actualité dans le contexte général. Ce qui se passe maintenant coûtera cher à la gauche et en particulier aux syndicats. Il n’y a qu’à revoir ce qui s’est passé à l’avènement de Madame Tatscher. Par un agissement radical, elle a réussi à abattre les organisation syndicale. Ce risque est omniprésent à l’heure où j’écris cet article. Il ne fait pas doutes que ces actions pousseront bien de citoyen à aller voter Le Pen. Il se passe le même phénomène qu’à l’époque de Weimar. La gauche, dans une période où il était primordial de s’entendre, rua dans ses propres rancards, rendant ainsi possible l’avènement d’Adolf Hitler. Je sais qu’avec des si, ils serait possible de mettre Paris en bouteille. Toute passivité de notre côté, laisse la place libre aux populistes.
Non, François Hollande ne doit pas céder. Le projet de loi a été rédigé avec la volonté de créer de l’emploi. Il aurait été plus opportun de négocier avec les ministres responsables, au lieu de se fourrer dans un imbroglio impossible à régler dans la rue. Donner seulement du poing est à long terme néfaste. On ne peut pas exiger d’une part plus de libertés sociales et de l’autre travailler moins. C’est parfaitement impossible. D’où viendrait l’argent pour financer tout cela ? Des riches peut-être ? Un peu partout nous avons de tels réflexes. En fin de compte nous faisons le jeu des fascistes. Sans pour autant de se mettre à plat-ventre devant les grandes gueules, nous ferions bien d’entamer des discussions avec tous ceux qui mettent la démocratie en danger, de même avec la CGT. Je pense que le syndicat se voit acculé à n’être plus rien et qu’il veut absolument taper du poing sur la table, afin qu’on ne l’oublie pas. Ce qui se passe au moment où j’écris cet article m’indispose profondément. On ne proteste pas à cause d’une loi du travail, qui est encore en discussion. C’est aussi la preuve que ce syndicat à été bloqué depuis des années, par un parti qui n’a jamais bien supporté d’être mis constamment sur la défensive. C’est la raison pourquoi la lutte doit avoir lieu dans un lieu bien précis. La France ne peut évoluer, que si ses voisins ne font pas de la polémique. On en est loin !
pm