Tout d’abord tous mes souhaits pour l’année 2018. Je m’efforce cette nuit d’être gais, mais le cœur n’y est pas forcément. Comme je vois avec incertitude ce qui risque de nous tomber dessus, si la politique continue de s’emballer comme elle le fait, j’aimerais parfois prendre la poudre d’escampette. Pendant que Thérèse et son mari sont allés voir les feux d’artifices dans les rues de Berlin, nous avons l’intention de sabler le champagne dès qu’ils reviendront et ceci non pas pour 2018, mais pour fêter l’anniversaire de notre fille. Ce sont peut-être mes douleurs qui me rendent un peu mélancolique, mais je pense que ce n’est pas tout à fait hors propos lorsqu’on lit les journaux. Par contre je trouve positif qu’Emmanuel Macron ait déclaré qu’il poursuivrait ce qu’il a entamé et promis à ses électeurs, en présentant ses vœux à la nation, qu’il continuerait de réformer la France, ce qui ne peut pas aller sans accrocs. Mais il est rassurant d’avoir un président ayant la suite dans ses idées, ce qui n’est pas le cas du côté de la Maison Blanche. Il a essayé d’effacé les critiques qui le qualifiaient de président des riches. Je pense que cela a été une erreur de le faire. Il est évident que tout l’appareil se mette à grincer, lorsqu’on essaie de modifier sa mécanique. Il sera possible d’émettre un jugement dès l’instant, pour parler par exemple de la loi du travail, lorsqu’elle aura pris sa vitesse de croisière, ce qui prendra encore un certain temps. Emmanuel Macron sait parfaitement qu’il ne pourra que réussir, que s’il prend dans son sillage tous les citoyens. L’expérience politique qu’il a entamé, consiste à ne pas faire de clientélisme. Il ne peut pas, même s’il était tenté de le faire, de laisser une partie de l’opinion publique de côté. C’est une des raisons essentielles pour laquelle je place de l’espoir en lui. Et s’il devait dévier de route, le peuple de France serait assez adulte pour le lui faire comprendre. Pour moi il est, à l’orée de cette nouvelle année, la seule lueur d’espoir.

Même avec la meilleure volonté du monde, où on regarde, il y a de quoi s’inquiéter. Il semble régner partout le règne de l’incompétence, ce qui est plus inquiétant que de la méchanceté. Seul Vladimir Poutine pourrait sortir du lot, s’il n’était pas tellement imbu de soi. Je ne comprends pas qu’il puisse continuer de soutenir Baschar al-Assad. Si son but est d’éloigner l’islamisme des régions du Sud caucasien, je ne pense pas que ce soit la meilleure méthode de calmer les esprits. Il est clair que la Russie ne sera pas épargnée cette année par le terrorisme de l’EI et de ses acolytes. Cela pourrait déstabiliser tout son pays. Je n’ai pas non plus de compréhension que pour des raisons tactiques, il soutienne les populistes dans les démocraties européennes afin de les affaiblir. C’est jouer avec le feu. Mais de notre part il serait opportun que nous revoyions la question des sanctions, qui jusqu’à présent n’ont pas apporté le résultat escompté. Il faudra revenir à la table des négociations en ce qui concerne l’Est ukrainien. L’accord de Minsk devrait être enfin respecté. Je dois maintenant m’arrêter d’écrire car ma fille et son mari reviennent à la maison. Maintenant je ne veux plus me casser la tête avec des questions politiques, mais faire la fête pour lui témoigner mon amour.

pm

http://www.lemonde.fr/emmanuel-macron/article/2017/12/31/pour-ses-premiers-v-ux-macron-reaffirme-son-identite-politique-et-corrige-son-image_5236390_5008430.html

Pierre Mathias

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