Je me demande bien ce qu’il en sera ce soir de la France après cette journée de grève ? Il est vrai que le président de la république s’en prend à une vache sacrée, celle qui porte le nom « retraite ». À plusieurs reprises j’ai donné mon avis à ce sujet, en connaissance de cause, car j’ai le privilège ou le malheur d’appartenir à la catégorie « qui jouissent d’un repos bien justifié ! » Tout part à la base des attentes, qui ne sont souvent pas réalistes. Je m’explique. Bien de nos concitoyens pensent que la retraite est la plus belle étape de la vie. Ils se voient jouir chaque jour de leur liberté. C’est un leurre, tant du point de vue de la santé que de la situation économique. Il est clair que le corps et souvent aussi la tête ne sont plus adaptés aux attentes que chacun se fait. Très souvent les dernières années ressemblent plutôt à un calvaire. Lorsque je vois comme la pub nous mène par le bout du nez, j’en ai la nausée. Tous ces rentiers joyeux de l’être sont des imposteurs, car ils nous cachent la réalité, le chemin de croix que représente souvent les fins de vie. C’est en partant de ces clichés, que les déceptions deviennent de plus en plus fortes. Puis pour couronner le tout, il faut se serrer la ceinture, car l’argent nécessaire pour avoir encore des années décentes à vivre, est une portion congrue. Bien des seniors sont dans la précarité. Tout cela n’est pas un bon cocktail, loin s’en faut. La grève de ce jour doit être placée dans ce contexte. Il est clair que les problèmes liés aux anciens, ne peuvent pas être résolus de manière satisfaisante. Il est vain de croire qu’une augmentation drastique des rentes pourra aplanir le malaise, mais elle pourrait au moins éliminer certaines aspérités. Weiterlesen

« Je suis de prime jeunesse, j’ai plus de 80 ans ! ». C’est ce que disent les vaches à lait en broutant l´herbe sur un pâturage dans les Alpes. Elles regardent le Mont-Blanc et se vantent qu’elles sont de plus en plus nombreuses. Elles sont à la retraite, mais on cherche néanmoins à les traire. Je veux parler des seniors qui deviennent de plus en plus nombreux, pour l’économie une panacée ce que prétendent certain. Chez ceux qui comme les écureuils ont amassé un pécule, on cherche à leur soutirer de plus en plus de pèze, afin de faire marcher le commerce, pour remplir les caisses de l’État, mais est-ce sensé ? Qu’on le veuille ou pas, une vache en fin de parcours le restera, même si elle fait du fitness du matin au soir, même si elle broute de l’herbe bio ou lit du Kant. Vous avez devinez. Pour l’économie le troisième âge peut être aussi un atout de taille. Le but est d’inciter les vieux, dont je fais partie, de dépenser plus afin de compenser le manque à gagner ailleurs, comme chez beaucoup de jeunes qui se trouvent sans boulot avant même d’avoir commencé. C’est évidemment un marché à exploiter, mais il n’est pas garant pour un avenir meilleur, car il est limité dans le temps, les vaches vous le confirmeront. Mais cette corne d’abondance a un effet pervers. Elle se nourrit des rentes, des aides sociales, des assurances-vie. Elle ne se réfère plus à la plus-value du travail, car en principe les grabataires sont en veilleuses. C’est-à dire que l’argent pouvant être dépensé provient des jeunes générations. Cela serait en quelque sorte une ristourne. Je pense qu’il est important de le dire. Du point de vue social, c’est le principe des vases-communicants.

on, je ne m’oppose pas du tout, que les seniors dépensent plus, mais qu’ils n’oublient pas que cet argent est souvent d’une nécessité absolue pour leurs enfants et leurs petits-enfants qui se trouvent en précarité, due souvent à cause du chômage. Sans aide des aînés, ils devraient souvent mettre la clef sous le paillasson. C’est ça la réalité. Pour faire une analyse du marché que représente les retraités, il faut résoudre cette équation et à mes yeux cela ne réussira pas. Qu’on le veuille ou pas, les caisses seront un jour vides faute d’actifs en mesure de cotiser, à cause d’un État en chute-libre. C’est ce que m’ont soufflé les vaches à lait, afin de ne pas déclencher un vent de panique. D’accord que les vieux contribuent plus au panier de la ménagère, mais pas sur le dos des viennent-ensuite. Et c’est justement là que je vois des problèmes. Il y a encore peu, je voyais favorablement une exploitation plus systématique des réserves amassées par certaines personnes âgée. Mais je crains que les revenus ainsi assurés ne seront qu’une partie infime des dépenses qu’amène un vieillissement accru de la population. Quel est ma missive ? Avant tout de ne pas jouer avec des cartes truquées, faire un bilan clair et honnête. Bien sûr il est impossible d’obliger les gens à ne pas acheter, mais il faut néanmoins leur faire comprendre que ces réserves doivent avant tout servir à contribuer en partie à leur quotidien, à combler un peu le gouffre des frais occasionnés par les soins. Il faut faire en sorte que les jeunes ne portent pas de plus en plus le poids des retraites, des aides de toutes sortes. Il faut tout faire afin de maintenir l’équilibre !

pm

https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/11/19/les-seniors-un-eldorado-economique-a-conquerir_6019657_3234.html

Sauve-qui-peut en France en ce qui concerne les retraites ! Il serait aussi question d’augmenter l’âge de départ des salariés pour rééquilibrer la situation financière. En Allemagne l’âge-clé est de 67 ans. Une mise-en-place qui se fait successivement, ce qui n’est pas forcément un bienfait pour l’économie. Je m’explique. Toute prorogation – la Deutsche Bank parle déjà de 69 ans – posera de plus en plus de problèmes sur le marché de travail. Indépendamment de la situation sociale, nous aurons dans les années avenir toujours moins besoins de salariés, ceci à cause de la robotique et de l’intelligence artificielle. Ne soyons pas dupes, les gens seront obligés de débrailler avant même d’avoir atteint l’âge légal de la retraite et seront en fin de compte les lésés sur toute la ligne. D’une part il n’auront plus de travail pour vivre décemment, de l’autre ils toucheront moins de rentes. Des économies sur le dos des gens, qui auront des conséquences fatales sur le pouvoir d’achat. Il est à craindre que tout le monde en pâtira. D’une part les intéressés, de l’autre l’économie qui aura un cash-flow amoindri. Les marges financières baisseront ce qui peut mettre en danger les industries. D’un autre côté il ne faut pas sombrer dans l’utopie. Le nombre des vieillards est à hausse, grâce en partie à la médecine. Même si le mental suit, il n’en est pas forcément du physique. Bien des seniors, comme moi, connaissent des ennuis de santé, ce qui ne peut pas être être considéré comme un bon rendement pour le travail. Pour ma part j’aurais volontiers travaillé encore après mes 65 ans. Je me sentais alors en mesure de le faire sans contraintes, sans me forcer d’une manière ou d’une autre. Ce qui me paraissait alors relativement aisé, me semble 8 ans plus tard plus compliqué. Tout d’abord je me dois de reconnaître que toutes contraintes, comme nous les connaissons dans le domaine de l’entreprise ou de l’administration, pèsent de plus en plus avec l’âge, que notre rendement faiblit que nous le voulions ou non. Weiterlesen

La moyenne des retraites en France est de 1.376,00 euros par mois ; dans les anciens Länder en Allemagne de 1.217,25, en ex-RDA 1.231,45. C’est une différence de taille. Cela démontre que dans l’hexagone on est plus social. En automne elles augmenteront de 0,8% ce qui est normal, vu l’augmentation de l’inflation. 16 millions de personnes touchant une pension peuvent contribuer ainsi à la bonne marche de l’économie en ayant de quoi dépenser plus que leurs « camarades » allemands. Mais il fait encore mieux vivre en Autriche, où les seniors touchent en moyenne 1.436,00 euros. On est loin d’un taux unique en Europe, ce qui à mes yeux est néfaste. Je pense que le calcul que font les Autrichiens est bon. Ils savent parfaitement bien, que le nombres des personnes âgées est en augmentation constante et que pour équilibrer l’économie il est nécessaires qu’elles dépensent plus. Il est honteux que le pays le plus riche de l’UE soit aussi restrictif envers ses aînés. Cela démontre qu’ils sont considérés comme un boulet au pied et qu’il serait bon de s’en débarrasser au plus vite. Dans de telles conditions il est aisé de jouer au Crésus et de faire la leçon aux autres. Je trouve scandaleux qu’il en soit ainsi ! Puis il y a aussi la durée du travail qui d’un pays à l’autre varie. En France les salariés peuvent aller à la retraite à 62 ans en moyenne, en Allemagne ce sera bientôt 67 ans. Cela veut dire qu’outre-Rhin les personnes âgées sont pressées comme des citrons. Il est étonnant qu’elles avalent sans protestations une telle pilule amère. A-t-on affaire à des mollusques ? Il faut le croire. Cette attitude plus que restrictive est la cause d’une grande précarité. Weiterlesen