Je ne suis vraiment pas un adepte de Marion Maréchal, l’ex-députée FN à l’Assemblée Nationale du Vaucluse, mais j’ai de la peine à comprendre la levée de boucliers que soulève son invitation à l’université d’été du Medef ? Pourquoi ? Car je suis d’avis que politiquement il est préférable d’obliger ses adversaires à se mettre à nus dans un débat, que de les repousser dans le dernier des recoins. Vouloir écarter d’emblée de telles personnes pourrait amener la preuve que la liberté d’expression bat de l’aile. Je pense qu’il faut condamner les idéologies, aussi néfastes soient elles, ouvertement. En Allemagne j’ai toujours été contre l’interdiction du NPD, le parti néonazi, car je pense que de pousser de tels individus dans l’anonymat est un danger bien plus grand, que de les forcer à se dévoiler en plein public. La clandestinité peut engendrer des meurtres politiques, mener à « une résistance nationale » qui peut déstabiliser tout un pays comme c’est le cas aujourd’hui en République fédérale. Je préfère voir mon adversaire de face, que de le savoir à l’affût dans l’ombre. Les idées de la petite-fille de Jean-Marie Le Pen, me donnent la nausée. Le rôle des autres politiciens, c’est de la contrer avec des arguments. En l’empêchant à se rendre le 28 août à l’hippodrome de Paris-Longchamp, on en ferait une martyre, ce qui est bien pire. Bien qu’elle prétende s’être retirée de la politique, elle est plus qu’active. N’a-t-elle pas rencontré des députés LR en dérives ? Son but, comme celui de sa tante, Marine Le Pen, est d’attirer dans son giron le maximum d’adhérents de la droite bourgeoise. On se roulant ainsi dans la farine, elle espère en faire ses complices. Weiterlesen
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Allons Monsieur Gattaz!
Le patron du Medef, Pierre Gattaz, a revendiqué dans une petite phrase assassine que les chômeurs soient soumis à de plus grands contrôles lorsqu’ils touchent des allocations. Il craint que les sans-emplois empochent de l’argent qui ne leur est pas dû. Il a du point de vue formel raison, mais se rend-t-il compte quelles seraient les mesures à prendre? Il faudrait engager du personnel, que ce soit à la bourse du travail, aux douanes afin de combattre plus efficacement le travail au noir et mettre en branle l’administration fiscale afin qu’elle se penche sur des patrons qui n’ont pas de scrupules à faire travailler des gens en pratiquant la méthode « passe-enveloppes ». Ni vu, ni connu! Tout ce que j’évoque ici est évidemment illégal, mais il est pratiquement impossible de mettre sur pied un tel système de surveillance, qui à cause de la corruption serait très rapidement caduque. L’attrait de tels délits semble encore porter des fruits. Je procéderais différemment, car je sais que pour la plupart des personnes concernées, le chômage n’est pas une panacée. Qu’il est la cause de dépressions et finalement qu’il peut mettre en danger l’équilibre d’une famille, qu’il incite à l’alcool, de loin pas seulement pour des raisons pécuniaires, mais que le fait de se trouver rejeté du cadre dans lequel on vit est une épreuve terrible à passer. Et l’impression de ne plus servir à rien cause des dommages psychologiques considérables. Puis il y a l’amour. Un homme meurtri dans ce qu’il y a de plus profond en lui, ne peut pas jouir de l’empathie provenant des êtres aimés, car il y a toujours un sentiment de culpabilité, même si son « débrayage » s’est déroulé seulement pour des raisons économiques. Comment serrez sa femme contre soi en ne sachant pas ce que seront les lendemains. Weiterlesen
Boulot-dodo
François Hollande a raison lorsqu’il a déclaré à Angoulême, lors du festival du film francophone, qu’il ne fallait pas prendre dans le cadre du nouveau code du travail des mesures qui ne soient pas vraiment efficaces. Si on demande aux salariés de faire des sacrifices, il faut pouvoir donner une réponse claire et leur expliquer que c’est un investissement pour l’avenir, que ce sera le seul moyen de sauvegarder et de créer des emplois. Le principe du boulot-dodo, où le patron dispose et l’employer se soumet, faute de perdre sa place et du même coup son sommeil, ne peut pas perdurer. Pour que le travailleur soit disposé à mettre la main à la pâte, il doit se sentir considéré. Et c’est justement où le bât blesse dans bien des cas en France. Je ne reviendrai pas aujourd’hui sur les dispositions que sont en négociation jusqu’à la fin du mois, bien plus sur l’aspect psychologique qui est à la source des tensions qui existent entre le patronat et les employés. Depuis des années la méfiance est de mise, ce qui rend les débat si difficiles. Bon nombre de salariés se sentent lésés et du même coup méprisés par des patrons qui prétendent que leur personnel les trait comme des vaches à lait, que beaucoup de collaborateurs sont des fainéants et que de ce fait le travail en souffre. Et j’en passe ! De l’autre côté de la barricades les chefs sont traités de négriers, de Draculas.. Toute une panoplie d’injures plus ou moins justifiées. Dans de telles conditions il serait naïf de croire que ce beau monde va se tomber dans les bras, parce qu’Emmanuel Macron le veut ainsi. Il y a eu trop de terre brûlée de part et d’autre pour s’attendre à des miracles. Je ferai là le reproche aux partenaires sociaux d’avoir une vue ringarde des rapports qui devraient exister au sein de l’entreprise. Les uns et les autres ne semblent pas comprendre que sans coopération il ne peut pas y avoir d’avenir. Weiterlesen
Ni droite, ni gauche, du néant ?
Emmanuel Macron veut avoir le profil d’un rassembleur. Avec son nouveau mouvement « En marche ! », qui devrait tout aussi bien recruter des camarades socialistes et des membres du centre bourgeois, il désire avant tout se profiler. C’est un avis personnel que j’émets là. Le patron du Medef, Pierre Gattaz, s’est empressé de saluer cette initiative ainsi que l’ancien premier-ministre Jean-Pierre Raffarin. Ce n’est pas le premier essai d’attirer dans son giron tous ceux qui sont plus ou moins dégoûtés par la politique politicienne. Il y a de quoi, mais il serait illusoire de croire, que par de tels artifices le système soit réformable. Cela me rappelle la démarche de Valérie Giscard-d’Estaing lorsqu’il a réussi le temps d’une investiture à regrouper un grand nombre de modérés. Les réformes qu’il a voulu mettre en place, ne changèrent en aucune manière la société française. L’électorat l’avait bien compris et hissa ensuite à la présidence François Mitterrand. Son programme avait avant tout le mérite d’être clair. Ce n’était pas du flou, des paroles bien intentionnées qui ne peuvent qu’aboutir dans le néant. Je crains qu’Emmanuel Macron soit otage d’une utopie en croyant ratisser large. Vouloir plaire à tout le monde n’est pas forcément une garantie de succès. Je trouverais bien plus opportun, dans la situation déplorable que nous vivons, de redéfinir la gauche. De revoir notre copie sans à priori, d’être honnête et de reconnaître les erreurs faites. Il est malheureusement évident que la mayonnaise ne prend plus. Ce n’est pas un phénomène typiquement national. Le SPD est en ce moment plus ou moins en chute libre. Nombre d’électeurs traditionnellement de gauche, rejoignent l’AfD, comme c’est le cas chez nous avec le FN. Weiterlesen
Au nom de la mobilité
Myriam El-Khomri, la ministre du travail, montre de la sympathie pour les thèses du Medef, ce qui provoque la ire des syndicats en ce qui concerne la nouvelle loi du travail. Qu’en va-t-il ? D’après le projet, il serait prévu de donner aux entreprises plus de libertés en ce qui concerne les contrats passés avec le personnel. Ceci, si accords n’ont pas été conclus par branches d’activité. Je comprends le point de vue des chefs d’entreprises, ayant pour but d’obtenir plus de liberté vis-à-vis des lois du marché. Cela implique une marge de manœuvre plus grande en ce qui concerne le temps du travail, les licenciements pour causes structurelles et finalement les salaires. Cela entraînerait fatalement des conditions plus précaires pour les salariés. Mais lorsque le chômage sévit, toutes tentatives pour provoquer la relance doivent être considérées comme une planche de salut. Mais est-ce la bonne solution de fragiliser ceux qui ont encore un emploi ? En atomisant les revendications, cela peut entraîner une certaine anarchie, qui pénaliserait les plus faibles. Trouver le bon milieu, ce serait le but à atteindre. Toutes réformes doivent être équilibrées. C’est là que le bât blesse. Les syndicats réclament que l’économie reprenne du poil de la bête, ce qui en ce moment semble bien aléatoire. Leurs revendications ne peuvent pas être finançables, que l’on se le dise. D’un autre côté les patrons nous font savoir que sans des réformes nécessaires, le bateau aura du mal à quitter le port. Ils imputent une partie de leurs problèmes à la rigidité des syndicats, ce qui n’est qu’en partie vrai. Les produits que certains lancent sur le marché, sont des flops. Ils ne sont plus adaptés à la conjoncture actuelle, ce qui entraîne fatalement des licenciements. Weiterlesen