Myriam El-Khomri, la ministre du travail, montre de la sympathie pour les thèses du Medef, ce qui provoque la ire des syndicats en ce qui concerne la nouvelle loi du travail. Qu’en va-t-il ? D’après le projet, il serait prévu de donner aux entreprises plus de libertés en ce qui concerne les contrats passés avec le personnel. Ceci, si accords n’ont pas été conclus par branches d’activité. Je comprends le point de vue des chefs d’entreprises, ayant pour but d’obtenir plus de liberté vis-à-vis des lois du marché. Cela implique une marge de manœuvre plus grande en ce qui concerne le temps du travail, les licenciements pour causes structurelles et finalement les salaires. Cela entraînerait fatalement des conditions plus précaires pour les salariés. Mais lorsque le chômage sévit, toutes tentatives pour provoquer la relance doivent être considérées comme une planche de salut. Mais est-ce la bonne solution de fragiliser ceux qui ont encore un emploi ? En atomisant les revendications, cela peut entraîner une certaine anarchie, qui pénaliserait les plus faibles. Trouver le bon milieu, ce serait le but à atteindre. Toutes réformes doivent être équilibrées. C’est là que le bât blesse. Les syndicats réclament que l’économie reprenne du poil de la bête, ce qui en ce moment semble bien aléatoire. Leurs revendications ne peuvent pas être finançables, que l’on se le dise. D’un autre côté les patrons nous font savoir que sans des réformes nécessaires, le bateau aura du mal à quitter le port. Ils imputent une partie de leurs problèmes à la rigidité des syndicats, ce qui n’est qu’en partie vrai. Les produits que certains lancent sur le marché, sont des flops. Ils ne sont plus adaptés à la conjoncture actuelle, ce qui entraîne fatalement des licenciements. Weiterlesen

La Réserve fédérale américaine relève d’un quart de point ses taux. Un revirement après 9 ans et demi de mesures conjoncturelles, où le loyer de l’argent était presque à zéro. Sa présidente, Janet Yellen, a pris comme argument de lutter ainsi contre une menace de l’inflation. Les ménages disposeront moins d’argent pour la consommation. Cela pourrait engendrer un léger ralentissement de la conjoncture. Ce pas était possible car le nombre de chômeurs était de 5%, bien moins qu’en Europe. La Fed agit très prudemment. Elle veut progressivement lever le taux des intérêts à 3,3% en 2019. Ceci en observant très scrupuleusement les évolutions économiques. Quelle pourrait être la raison de cette décision ? Il est évident qu’en dehors des frontières des États Unis la conjoncture est loin d’être au beau-fixe. Une tare pour les exportations, qui représentent encore toujours le vrai profit d’une nation. Il est évident que l’économie devra s’adapter à la hausse du prix de l’argent. Placer de l’argent outre-Atlantique sera plus attractif que dans d’autres pays. Il pourrait s’en suivre un ralentissement des investissements sous nos latitudes, ce qui pourrait gêner la croissance, dont la France en particulier a un terrible besoin. Les banquiers de la Fed le savent. Mais ils ne pouvaient pas agir autrement. En relevant les taux, ils anticipent. On ne peut pas parler de boom aux USA, mais ils ne pouvaient pas agir autrement. Les réserves pour donner un coup de pouce à la conjoncture sont épuisées. En cas de crise grave, la Fed ne pourrait plus intervenir. Weiterlesen