La Réserve fédérale américaine relève d’un quart de point ses taux. Un revirement après 9 ans et demi de mesures conjoncturelles, où le loyer de l’argent était presque à zéro. Sa présidente, Janet Yellen, a pris comme argument de lutter ainsi contre une menace de l’inflation. Les ménages disposeront moins d’argent pour la consommation. Cela pourrait engendrer un léger ralentissement de la conjoncture. Ce pas était possible car le nombre de chômeurs était de 5%, bien moins qu’en Europe. La Fed agit très prudemment. Elle veut progressivement lever le taux des intérêts à 3,3% en 2019. Ceci en observant très scrupuleusement les évolutions économiques. Quelle pourrait être la raison de cette décision ? Il est évident qu’en dehors des frontières des États Unis la conjoncture est loin d’être au beau-fixe. Une tare pour les exportations, qui représentent encore toujours le vrai profit d’une nation. Il est évident que l’économie devra s’adapter à la hausse du prix de l’argent. Placer de l’argent outre-Atlantique sera plus attractif que dans d’autres pays. Il pourrait s’en suivre un ralentissement des investissements sous nos latitudes, ce qui pourrait gêner la croissance, dont la France en particulier a un terrible besoin. Les banquiers de la Fed le savent. Mais ils ne pouvaient pas agir autrement. En relevant les taux, ils anticipent. On ne peut pas parler de boom aux USA, mais ils ne pouvaient pas agir autrement. Les réserves pour donner un coup de pouce à la conjoncture sont épuisées. En cas de crise grave, la Fed ne pourrait plus intervenir.

Cela revient à penser, que des événements néfastes tels que nous les avons connu en 2008 avec la crise bancaire et immobilière, peuvent se répéter à tous moments. Si une banque centrale comme la Fred ne dispose pas des moyens nécessaire, cela peut aboutir à une catastrophe. N’oublions pas que sans l’intervention des argentiers, le pays ne serait pas où il en est, sans parler des partenaires partout dans le monde. Cela donne à réfléchir ! La bourse n’est pas toujours un indice de prospérité. Elle n’est qu’une projection momentanée, dont le rôle n’est pas de faire des pronostiques à longue durée. Elle représente un certain danger un créant des bulles qui peuvent éclater à tous moments. En Europe il n’est pour l’instant pas question de suivre l’exemple de la Fred. La crise ne le permet pas, même si pour les épargnants, en particulier les rentiers, une telle situation les mène au bord de la précarité. Sans donner un sérieux afflux d’argent à l’économie, elle péricliterait. La situation mondiale ne lui permet de générer des profits suffisants pour se rénover. Nous sommes dépendant de la recherche. Nos produits doivent constamment se réinventer. Cela coûte des fortunes. Sans un appui prononcé de la BCI, nombre d’entreprises ne pourraient pas survivre. C’est une situation d’urgence qui se perpétue probablement trop longtemps. Il est évident qu’un taux zéro pour une banque ne peut pas à la longue être une panacée, au contraire ! Lorsqu’il sera à nouveau possible de renchérir les intérêts, cela voudra dire que nous avons surmonté la crise. Il ne fait aucun doute que nous en sommes très loin. En ce moment il est impossible d’agir comme la Fed,

pm

http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/12/16/la-banque-centrale-americaine-releve-ses-taux_4833397_3234.html

Pierre Mathias

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