Hier plus d’un demi millions de personnes ont manifesté à Barcelone contre le verdict de la justice qui a condamné des sécessionnistes catalans à de fortes peines de prison. Les juges n’ont pas tenu compte de la situation plus que tendue qui règne dans la province. Ils ont simplement appliqué la loi, qui interdit toutes formes de révolte par la force contre l’État espagnole. Le peuple considère l’attitude du tribunal comme une provocation et n’est pas prêt à lâcher du lest. Un des manifestant, José María Manuel Borras, 64 ans, venu de Lleida, a déclaré : „Je suis venu en soutien aux prisonniers politiques. 13 ans de prison, c’est honteux. Je veux une république et une vraie démocratie. L’Espagne est un mur mais petit à petit, pacifiquement, nous le ferons tomber“. Au lieu d’apporter mon soutien aux indépendantistes, je n’ai pas changé d’avis depuis 2017, je ne veux pas que l’Espagne se scinde. Ceci d’autant plus que nous vivons en Europe des temps difficiles avec le Brexit. Je ne pense pas que le divorce puisse être une solution. Il affaiblit l’UE, ce que je ne saurais admettre. Je suis assez démocrate pour accepter d’autres avis, aussi ceux des sécessionnistes, mais je prends le droit d’exprimer mon avis, même si je nage à contre-courant. J’ai au cours de ma vie professionnelle tourné des films avec des indépendantistes un peu partout en Europe, que ce soit en Corse ou dans le Jura suisse. Je me suis donné du temps pour écouter les arguments. Certains étaient tout à fait valables, mais je devais au bout du compte peser le pour et contre. Je me suis forgé une opinion, qui s’oppose contre toutes divisions supplémentaires en Europe. D’un côté je suis pour plus d’autonomie régionale, de l’autre contre une atomisation de l’UE. Justement à une époque, où tout le monde ne veut en faire qu’à sa tête, je suis partisan d’un peu plus de rigueur, car je donne la priorité à l’intérêt général, qui ne peut qu’être que le rapprochement, non la division. Weiterlesen

Les premiers résultats tombent au moment, où j’écris ces lignes, en Catalogne. Il semble que les indépendantistes sont pour l’instant majoritaires. Ils auraient plus de députés pour l’instant, cela ne veut pas dire qu’il en est de même des voix. Si c’était ainsi, le calcul de Mariano Rajoy ne passera pas. De mettre des politiciens nationalistes en prison ou les obliger d’aller en exil n’est pas un gage de réconciliation. J’ai à plusieurs reprises exprimé mon opinion, qui serait d’éviter la sécession de la Catalogne et je reste campé sur ce que j’avais dit il y a quelques semaines. Je crains qu’il s’ensuive un morcellement excessif de l’Europe, si les indépendantistes arrivaient à leurs fins. Puis cela entraînerait de graves déséquilibres économiques, étant donné que Bruxelles n’accepterait pas de manière caduque ces régions. Par contre je suis un chaud partisan de plus d’autonomie et suis d’avis que cela devrait être arbitré au niveau de l’UE. Il faudrait rédiger des statuts valables pour tous. 22 heures 15, je vais à nouveau jeter un regard sur les dernières nouvelles de Barcelone. Rien de neuf. Le Monde parle d’un résultat incertain, contrairement au quotidien El Pais qui donne les séparatistes largement gagnants. Une chose est désormais certaine, c’est l’augmentation du taux de participation qui à 18 heures à été de 68,3% contre 63,12% en 2015. Charles Puigdemont n’est pas à cet instant certain d’être réélu car la Gauche républicaine et Ensemble pour la Catalogne qui soutient le président sortant, n’ont pas trouvé d’accord de campagne. Comme je l’avais déjà fait remarquer, le parti Ciudadanos, le parti unioniste libéral obtiendrait la majorité des voix avec 25% d’électeurs ne voulant pas faire éclater l’Espagne. Mais il se confirme que la majorité parlementaire reste dans les mains des indépendantistes. C’est dire que les dés ne sont pas encore jetés, mais avec un pays scindé en deux parts presque égales, il ne serait pas possible de prendre des décisions unilatérales de cette importance. Weiterlesen

Au fond je n’avais pas trop envie d’écrire un article sur le référendum illégal qui doit avoir lieu en Catalogne. Il me met mal à l’aise. D’une part je n’ai pas envie d’empêcher à quiconque qui veut s’exprimer, de mettre en pratique ce qu’il dit ; de l’autre je suis assez lucide pour voir, où cette affaire peut mener : à la guerre civile ! Puis vient s’ajouter à tout cela l’Union Européenne. Ce qui se passe ici n’est pas strictement un conflit espagnol, il menace d’entraîner des remous qui pourraient nous remettre tous au pied du mur. Même s’il n’a pas de lien concret avec la guerre civile de 1936 à 1939, j’en ressens un goût amer. Je ne peux pas oublier que la victoire du Général Franco a été un prélude au conflit qui a précipité l’Europe toute entière dans le désastre, celui de la seconde guerre mondiale. N’oublions pas que la légion Condor, une force aérienne nazie opérant sur territoire espagnol, a servi de répétition générale à la Luftwaffe du Maréchal Göring. La suite on la connaît. J’ai le désagréable sentiment que cette volonté de la Catalogne de se séparer de Madrid, pourrait nous précipiter dans le néant. Je suis bien partisan d’encore plus d’autonomie mais contre une séparation, que je trouve dans le contexte actuel de l’UE parfaitement peu logique. Je m’explique. Dans les années qui vont suivre, l’importance d’un État national prend pour moi de moins en moins d’importance. Si j’ai bien compris Emmanuel Macron dans son discours à la Sorbonne, il serait question de confier de plus en plus de pouvoir à la communauté toute entière. Il est bien clair que son but est de contrecarrer « les nationalismes » qui émergent malheureusement un peu partout sur le continent. Weiterlesen

Mes pensées vont tout d’abord au 13 morts et leurs familles ainsi qu’au 80 blessés de l’attentat des Ramblas à Barcelone. Pendait que j’écris ces lignes, la police a abattu quatre terroristes présumés à Cambrils, au Sud de la métropole de la Catalogne. Il y a eu deux arrestations. Les habitants ont été priés de rester chez eux. Probablement les opérations sont encore en cours en ce moment. Une fois de plus une ville européenne est frappée par les islamistes qui ont par l’entremise de l’EI confirmé qu’ils étaient bien à l’origine de cet horrible attentat. Et pour le journaliste que je suis, les mots se répètent que ce soit à Berlin, Paris, Nice, Londres ou ailleurs. Je ne peux que répéter que personne ne peut aujourd’hui vivre en sûreté. Et c’est justement cela que veulent obtenir les terroristes. Même si nous nous retranchions dans une forteresse, cela ne servirait pas grand chose. Il y aura à nouveau des politiciens qui à corps et à cris réclameront des mesures draconiennes, d’autres cracheront du venin en proclamant : « Il n’y a qu’à… ». Des paroles creuses qui n’apportent aucunes solutions. Mêmes si les effectifs des forces de l’ordre étaient augmentés, tout continuerait à stagner. Je viens de lire une nouvelle sur le site internet du Monde : « Six civils et un policier ont été blessés quand une voiture a foncé dans la foule dans la station balnéaire de Cambrils, à 120 km au sud de Barcelone, avant d’être arrêtée par les tirs de la police, ont rapporté les autorités. ». La preuve que nous avons affaire à une opération de plus grande envergure. Je trouverais mal à propos de vouloir donner « de bons conseils ». Mais une chose est certaine, lorsqu’un président n’a aucun complexe à répandre la haine, il ne faut pas s’étonner qu’il ne puisse pas avoir de répit. Nous sommes tous plongés dans une telle ambiance de violence, qu’il est presque impossible de l’endiguer. Weiterlesen