49.000 personnes ont manifesté hier contre les violences faites au femmes. 116 d’entre-elles sont déjà mortes de féminicide cette année. Peut-on rester passif par rapport à cette hécatombe qui augmente de plus en plus ? Beaucoup diront qu’ils déplorent de tels assassinats, mais qu’ils ne se sentent pas en mesure de lutter concrètement contre de tels homicides. C’est ardu mais pas impossible. Il faut reconnaître qu’une des causes principales de la violence dans le cadre familial est causé par la déshérence dans laquelle se trouvent bien des couples. Il y a certes l’aspect social qui joue un rôle de taille, mais aussi l’abandon affectif de certains. Je pense aux violents qui devraient être accompagnés psychologiquement. Souvent des êtres ayant vécu au cours de leur jeunesse des scènes terribles entre leurs parents, où les conflits étaient réglés par les moyens pervers de la colère. Des actes une fois qu’ils étaient commis étaient irréversibles. Lorsqu’on a connu comme gosse ces situations de non-retour, il n’est pas étonnant que son comportement soit infesté par de tels évènements. Le tout est renforcé lorsque la précarité est au rendez-vous, lorsque le famille menace de sombrer dans la misère. C’est là qu’il y aurait le plus à faire. J’attends des autorités responsables qu’elles désamorcent de telles situations. Il faut qu’on soit conscient, qu’une ambiance larvée par le chômage, n’est guère propice à l’harmonie. Ce sont les enfants qui en subissent les plus grands dommages. Il ne faut pas oublier qu’eux sont aussi en proie à des tortures, comme c’est souvent le cas aussi de leurs mères. Bas les pattes ! C’est ce que j’aimerais crier haut et fort, mais je crains que cela ne freinera personne, lorsque la violence est en jeu. Ce qui complique aussi la situation, c’est que beaucoup de femmes protègent leurs tortionnaires. Souvent des conjoints pour lesquels elles montrent, aussi désarmant que cela puisse être, de la compassion. Souvent elles essaient de nier ce qui s’est vraiment passé. « Je suis tombée dans les escaliers… » Weiterlesen

L’extrême-droite n’a pas réussi d’obtenir la mairie de Görlitz, une ville de Saxe située à la frontière polonaise. Sebastian Wippel de l’AfD, qui se présenta au second tour contre Octavian Ursu de la CDU, obtint 44,9 % des voix, ce qui est énorme. Grâce a un front démocratique qui réunit les autres partis, la marche irrésistible de l’AfD a pu être momentanément freinée, ce qui pourrait être considéré comme un signe encourageant en ce qui concerne les élections régionales qui auront lieu en Saxe, en Thuringe et dans le Brandebourg en septembre. Mais les résultats sont loin d’être rassurants. Il semble que l’extrême-droite soit en tête dans ces länder, ceci devant les chrétiens-démocrates. Cela est dû à un sentiment de ras-le-bol contre la grande coalition qui règne encore à Berlin. À Görlitz cela s’est aussi exprimé par le regain de voix pour les Verts, qui dans le premier tour ont obtenu 27 % des voix. Ils se sont retirés pour empêcher l’élection de Sebastian Wippel. Un sauve-qui-peut. Les citoyens de l’ex-RDA se sentent désavantagés par rapport à l’Ouest. La déshérence de la population s’est accentuée, car les perspectives d’avenir dans les nouveaux länder se sont encore amoindries. Puis il y a encore un fait psychologique, le langage musclé de l’AfD leur sied mieux, que le dialogue. Le réflexe totalitaire y est encore toujours de mise et ceci 30 ans après la chute du mur. Il serait temps que les forces démocratiques en Allemagne se reprennent en main, car la situation risque de dégénérer. Le meurtre de Walter Lübcke, le président de Kassel et de sa région en Hesse, pas loin de Francfort, présage rien de bon. Un suspect a été arrêté hier. C’est lui, d’après une ADN trouvée sur le lieu du crime, qui aurait tiré à bout-portant sur la victime. D’après les médias il ferait partie de l’extrême-droite nazie. Et ceci parce que Lübcke avait eu en 2016 une position humanitaire envers les migrants. Il avait cautionné l’ouverture d’un lieu d’accueil pour eux. Il avait été houspillé à l’époque pour cette position relevant avant tout de son éthique. Sur internet, il y eut après son meurtre des remarques immondes de la part de ceux qui se félicitaient de ce crime. Weiterlesen

Une enseignante du Collège Elsa Triolet à Sant-Denis a été braquée par un ado, qui a brandit sur elle un pistolet de pacotille. « Il y en a un qui est entré en criant : c’est un attentat ! Il a braqué une arme factice sur moi, il a tiré en direction de mon visage. J’ai mis ma main et les billes ont atterri sur ma main. J’étais dans la sidération parce que je ne connaissais pas l’individu. » Cette femme est en état de choc. Ses collègues ont décidé hier d’aller manifester. Une telle situation s’est déjà déroulée dans le département. Elle démontre à quel point la situation s’est détériorée. Pour beaucoup d’élèves le seul fait de déclarer, où ils vont à l’école, est un constat d’échec. Cette situation grave ne peut pas excuser une telle action. Est-ce en quelque sorte un cri d’alarme ? Ou est-ce qu’une bravade d’un jeune en déshérence ? Il démontre qu’il y a urgence pour l’État de remettre à plat ce que je nommerais « le mal des banlieues ». Depuis des années il est question de réformes, de projets. Ceci tout particulièrement dans le domaine de l’enseignement. Le but recherché est de rééquilibrer la situation des jeunes de ces cités par rapport à la moyenne nationale en ce qui concerne la qualité des cours et les chances de réussite. Malgré les bonnes intentions on est loin du compte. Le professeur est confronté directement à cette situation, même si lui-même, n’est qu’un pion sur l’échiquier. Il n’a pas d’emprise directe sur les méthodes scolaires, sur le rôle sociologique du collège par rapport à son environnement direct. Même si on le nie parfois, il ne peut être qu’un exécutant. Cela met à mal son autorité par rapport aux élèves, qui attendent de lui bien plus que ce qu’il est en mesure d’offrir. Weiterlesen

Le bilan d’une journée d’échauffourées à Paris : 17 blessés chez les forces de l’ordre et un pompier, 42 chez les Gilets Jaunes, 144 personnes ont été placées en garde à vue. Emmanuel Macron a interrompu ses vacances pour animer la cellule de crise. Ces incidents, où un immeuble et des commerces ont été incendiés, dont le Fouquet’s, ne peuvent qu’être considérés comme étant l’œuvre d’éléments criminels, je les condamne. Ils sont le fait de 1500 casseurs, certains d’entre-eux cagoulés de noir. Dans toutes les nations européennes, il y a de tels groupuscules, qui n’hésitent pas de blesser des innocents, de mettre le feu à des maisons, à affronter la police à coups de pierres. Et si on a le malheur de les critiquer, ils prétendent qu’ils sont les victimes de la violence étatique et réclament le droit de manifester leur colère, en s’emparant de tout ce qu’ils trouvent sur leur passage. Du vol légal à leurs yeux. Je ne m’attends pas à autre chose de tels individus, mais ce qui dans ces cas-là me déconcerte le plus, c’est l’attitude des autres, ceux qui disent protester pacifiquement contre un gouvernement qui leur est soit-disant hostile. De braves citoyens, qui lorsqu’on les interviewent prétendent qu’il ne peut pas y avoir de feu sans fumée, qui soutiennent de telles faits, qui devraient les hérisser ? Oui, par leur passivité ils soutiennent la violence, la haine et par leur allégeance aux casseurs, sont à mes yeux les principaux artisans d’actions qui ont de loin dépassé le cadre imparti à la liberté de parole et d’opinion. Weiterlesen

L’Assemblée nationale a donné le feu vert aux préfets leur permettant de montrer le carton rouge à de potentiels casseurs, lorsque ces derniers émettent le désir de participer à des manifestations. Cela se pratique déjà dans le milieu des hooligans, des supporteurs d’équipe de foot. Pas d’entrées aux matchs pour tous ceux qui ont été remarqués pas leurs actes violents. Cela se pratique couramment et ne pose pas de grands problèmes, car les clubs, s’ils sont propriétaire ou locataire du stade, ont le droit de recevoir ou de refuser qui bon leur semble. Feriez-vous entrer n’importe qui dans votre appartement ? Pour bien comprendre la portée un autre exemple. Bien des personnes voulant aller en boîte, ne sont pas en mesure de le faire « car leur gueule » ne correspond pas aux vues du tenancier. Souvent il s’agit de blacks, à qui on raconte des sornettes. Du racisme à portée de main. Le législateur est souvent impuissant face à une telle discrimination, à cause des raisons évoquées. Cela a mené les nazis à interdire les bancs dans les jardins publics aux Juifs, aux Gitans et aux homos. Un moyen de répression, comme au temps du 3ème Reich, qui lorsqu’il est repris pas les collectivités locales, rend tout système félon du point de vue éthique. La nouvelle disposition est contestée, aussi dans les rangs de la majorité, des interdictions administratives de manifester qui peuvent être insidieuses dans d’autres domaines, comme celui de l’exclusion, quelle en soient les raisons. Je pense que dans le droit pénal, il y a assez de moyens de lutter contre les casseurs, d’émettre des jugements plus sévères, sans avoir besoin d’en rajouter. Puis du point-de-vue pratique, ce serait conférer à la police encore bien plus de moyens de répression. Ce serait une manière de promouvoir l’arbitraire. Weiterlesen

Au fond de mon cœur je n’aimerais que penser à la naissance du Christ, fêter ce soir cet événement essentiel de ma vie, ceci sans arrières-pensées. Essayer de trouver ce que le Sauveur représente pour moi et pour mes proches, que ce soient ma famille ou mes amis. Mais malheureusement je ne peux pas faire abstraction de ce qui se passe autour de moi. Non, il n’y aura pas de trêve politique, ce que j’aurais appelé de tous mes vœux. Une fois de plus Noël sera perturbé par les agissements de certains éléments qui se sont mis en tête de perturber l’ordre public. Je pense en particulier à cette femme juive qui a été molestée par des voyous lorsqu’elle a voulu leur exprimer sa douleur, de les voir exprimer des propos antisémites. Ils lui ont dit que les camps d’exterminations n’ont pas existé et j’en passe. Où le rassemblement à Montmartre de jeunes qui ont chanté la quenelle de Dieudonné. Un message allant dans ce sens. Je n’oublie pas non plus une poupée voulant représenter Emmanuel Macron, qui a été décapitée à Angoulême. Puis la liste continue avec des gendarmes attaqués aux Champs-Élysées dans l’intention de les blesser. Il faut punir de manière exemplaire de tels agissements. Je suis le dernier à être un partisan du « order and law », mais je suis obligé d’admettre qu’un État comme la France ne doit en aucun cas se laisser provoquer ainsi. Je suis certain que l’immense majorité des Gilets jaunes n’accepte pas cela. Éric Drouet, une figure emblématique de ce mouvement, a été arrêté car il portait une arme à feu sur lui ainsi qu’une matraque. Ce routier de 33 ans sera jugé pour ces faits au mois de juin et sera mis sous contrôle judiciaire jusque-là. Voilà où nous en sommes. Je trouverais opportun que plus de voix s’élèvent contre de tels méfaits, en particulier de ceux qui luttent avec raison contre la déchéance sociale. Ne se rendent-ils pas compte que leurs revendications sont ainsi souillées par le racisme, l’antisémitisme, le négationnisme, la xénophobie ? Weiterlesen

Les gilets jaunes essayeront aujourd’hui de barrer les routes, de mettre le pays en ébullition. Je suis l’avis d’un ami de Facebook, que cette situation est inquiétante, car le problème de la sécurité n’est pas assuré. La moindre étincelle peut mettre le feu aux poudres. Il est bien certain que personne ne peut garantir que tout se déroule dans le calme. La police et la gendarmerie feront probablement tout pour assurer la circulation sur les routes de France. C’est leur rôle ! L’État ne peut pas dans une telle situation montrer de faiblesse. Je suis bien sûr un partisan acharné du droit de manifester, mais dans ce cas précis, aussi justifié que puisse être le désarroi de bien des citoyens, il y a un arrière-goût rance, car ce mouvement est entrain de se faire récupérer par les populistes, pour qui le désordre est une possibilité de faire un pas vers le pouvoir. Ceci non pas pour préserver le doit de parole des citoyens, mais pour s’imposer jusqu’au moindre recoin de la République. Je ne reviendrai pas sur la lancée de pamphlets antisémites, accusant les Juifs de détruire « le pays qui les accueille » ! C’est nauséabond ! Une des raisons pour lesquels les syndicats ne participeront pas à ce mouvement. Cher amis, je vous demande instamment de ne pas émettre de provocations, de faire tout pour vos semelles ne soient pas prises dans la boue brune, qu’est le néonazisme. Je demande aussi aux forces de l’ordre de garder tout leur calme, de ne pas provoquer tous ceux qui ont été trompés. Il est évident qu’Emmanuel Macron a un très grand problème de communication, qu’il n’a pas su se faire entendre par le peuple, qu’il paraît en être très éloigné. Et comme vous le savez je soutiens son action, car c’est la seule voie possible. Il est évident que son attitude a attisé la braise. Weiterlesen

Saint-Denis, lycée Paul-Eluard à 10 heures le jeudi 13 septembre. Plusieurs jeunes armés de marteaux et de couteaux se sont introduits dans l’établissement et ont blessé un jeune de 16 ans. Une quarantaine d’enseignants et de surveillants ont alors exercé leur droit de retrait. Ils ont communiqué l’appel suivant : „Au printemps dernier, nous avions dû interrompre notre travail pour dénoncer un contexte de violence et des moyens insuffisants pour les prévenir“, ont-ils rappelé dans un communiqué. „Pourquoi nos élèves et les personnels n’ont-ils pas droit aux mêmes conditions de sérénité et de sécurité que ceux d’autres lycées ?“ Nous nous trouvons évidemment pas à Neuilly-sur-Seine, où les jeunes bien pourvus ont d’autres droits que ceux des villes et quartiers pauvres de la ceinture parisienne. Je connais cette situation du temps, où je tournais plusieurs fois par ans dans les banlieues un peu partout dans l’hexagone. Une certaine jeunesse, celle qui se sent en marge parce qu’on la considère comme étant perdue, se révolte d’une manière violente, car pour elle c’est le seul moyen de se faire entendre. Je condamne évidement de tels excès de violence, mais je peux les comprendre, ce qui peut vous choquer. Le département de Seine-Saint-Denis que je connais bien, peut être considéré dans certaines zones comme étant sinistrées. Des cités-dortoirs, où règne le désarroi. Pas d’espoir, pas de rayons de soleil, que de la morosité et en particulier aucun avenir. Ce n’est que dans la violence que s’exprime leur colère de ne pas être entendus. Des bandes se forment et sèment la terreur. Mais elles ne s’attaquent pas aux responsables, aux biens-nantis, mais à ceux qui sont issus de leur milieu. Weiterlesen