Saint-Denis, lycée Paul-Eluard à 10 heures le jeudi 13 septembre. Plusieurs jeunes armés de marteaux et de couteaux se sont introduits dans l’établissement et ont blessé un jeune de 16 ans. Une quarantaine d’enseignants et de surveillants ont alors exercé leur droit de retrait. Ils ont communiqué l’appel suivant : „Au printemps dernier, nous avions dû interrompre notre travail pour dénoncer un contexte de violence et des moyens insuffisants pour les prévenir“, ont-ils rappelé dans un communiqué. „Pourquoi nos élèves et les personnels n’ont-ils pas droit aux mêmes conditions de sérénité et de sécurité que ceux d’autres lycées ?“ Nous nous trouvons évidemment pas à Neuilly-sur-Seine, où les jeunes bien pourvus ont d’autres droits que ceux des villes et quartiers pauvres de la ceinture parisienne. Je connais cette situation du temps, où je tournais plusieurs fois par ans dans les banlieues un peu partout dans l’hexagone. Une certaine jeunesse, celle qui se sent en marge parce qu’on la considère comme étant perdue, se révolte d’une manière violente, car pour elle c’est le seul moyen de se faire entendre. Je condamne évidement de tels excès de violence, mais je peux les comprendre, ce qui peut vous choquer. Le département de Seine-Saint-Denis que je connais bien, peut être considéré dans certaines zones comme étant sinistrées. Des cités-dortoirs, où règne le désarroi. Pas d’espoir, pas de rayons de soleil, que de la morosité et en particulier aucun avenir. Ce n’est que dans la violence que s’exprime leur colère de ne pas être entendus. Des bandes se forment et sèment la terreur. Mais elles ne s’attaquent pas aux responsables, aux biens-nantis, mais à ceux qui sont issus de leur milieu. Weiterlesen