Le bilan d’une journée d’échauffourées à Paris : 17 blessés chez les forces de l’ordre et un pompier, 42 chez les Gilets Jaunes, 144 personnes ont été placées en garde à vue. Emmanuel Macron a interrompu ses vacances pour animer la cellule de crise. Ces incidents, où un immeuble et des commerces ont été incendiés, dont le Fouquet’s, ne peuvent qu’être considérés comme étant l’œuvre d’éléments criminels, je les condamne. Ils sont le fait de 1500 casseurs, certains d’entre-eux cagoulés de noir. Dans toutes les nations européennes, il y a de tels groupuscules, qui n’hésitent pas de blesser des innocents, de mettre le feu à des maisons, à affronter la police à coups de pierres. Et si on a le malheur de les critiquer, ils prétendent qu’ils sont les victimes de la violence étatique et réclament le droit de manifester leur colère, en s’emparant de tout ce qu’ils trouvent sur leur passage. Du vol légal à leurs yeux. Je ne m’attends pas à autre chose de tels individus, mais ce qui dans ces cas-là me déconcerte le plus, c’est l’attitude des autres, ceux qui disent protester pacifiquement contre un gouvernement qui leur est soit-disant hostile. De braves citoyens, qui lorsqu’on les interviewent prétendent qu’il ne peut pas y avoir de feu sans fumée, qui soutiennent de telles faits, qui devraient les hérisser ? Oui, par leur passivité ils soutiennent la violence, la haine et par leur allégeance aux casseurs, sont à mes yeux les principaux artisans d’actions qui ont de loin dépassé le cadre imparti à la liberté de parole et d’opinion.

Ils ont trahi ainsi leur révolution et doivent accepter que je les mets dans le même lot que ceux qui ont suivi aveuglément les SA lors des incidents nazis qui ont parsemé la République de Weimar. C’étaient eux qui étaient à la base du nazisme, de l’exclusion, du racisme hitlérien qui ont conduit le peuple allemand de cautionner les camps de la mort. Ce qui se passe actuellement n’est qu’un début, mais il détruira nos valeurs pour laisser place à un État félon, qu’on se le dise. Je méprise tous ceux qui n’ont pas le courage de condamner la violence. N’oublions pas que le peuple est descendu dans la rue à cause de son ras-le-bol, parce qu’il ne supportait plus les injustices sociales, ce qui est parfaitement légitime. Mais aller soutenir ceux qui dévastent des cimetières juifs, qui s’attaquent à des personnes pas en mesure de se défendre, qui taguent des monuments nationaux, c’est inadmissible. Il y a une dérive totale de ce qui aurait dû être un mouvement de revendications, dur certes, c’est son droit et l’action de voyous, de meurtriers en herbe. Non, je veux pas me cacher par peur, ne pas clamer mon mépris… Non je ne veux pas faire partie de ceux qui ne regardent jamais du bon côté, qui assistent sans réagir à des pogroms contre des migrants comme cela a été le cas à Chemnitz en Allemagne. Qui se disent honnêtes, patriotes… Je ne peux que par l’entremise de ma plume combattre de telles dérives. Non, tout se beau monde poignarde la démocratie dans le dos. Je ne veux pas être de ceux qui en se taisant, croient être dédouanés. Ils sont les artisans de la haine, celle qui détruit finalement la France. Je le répète. Des êtres méprisables qui par leur lâcheté n’ont pas même le courage de se battre pour leurs idées. Je préfère de loin les casseurs !

pm

https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/03/17/gilets-jaunes-la-rue-met-de-nouveau-emmanuel-macron-sous-pression_5437219_3232.html

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