« Stefan Jagsch, un adhérent du Parti national-démocrate (NPD), ultranationaliste, a été élu jeudi 5 septembre chef du conseil municipal de Waldsiedlung, une commune de 2 500 habitants du district d’Altenstadt, à 30 kilomètres au nord-est de Francfort. », telle la nouvelle que j’ai lue dans le Monde. Il a obtenu le soutien de la CDU et du SPD. Il y a de quoi bondir que le national-socialisme soit considéré en Allemagne de plus en plus comme un phénomène honorable, que le brun caca risque de devenir une couleur à la mode. Lorsqu’on voit que « le Flügel », la frange nazie de l’AfD est arrivé en deuxième position en Saxe et dans le Brandebourg en raflant en moyenne un quart des voix, cela me laisse pantois. Des leaders qui ont des bien des sympathies pour le mouvement identitaire proche des idées d’Adolf Hitler. L’exemple de la commune d’Altenstadt en Hesse démontre que l’extrême-droite a une bonne assise à la base. Qu’elle est de plus en plus ancrée dans les esprits. Je pourrais ruer dans les brancards, mais ne le fais pas, car cela ne sert à rien. Après m’être préoccupé en cette fin de semaine au sujet de la montée en puissance des activistes nazis au sein de l’AfD, je me pose la question de savoir à quoi imputer cette recrudescence ? Il est toujours question des migrants, mais je ne pense pas que cela soit forcément en premier lieu l’élément perturbateur, d’autant plus que dans les régions « brun caca » il y a relativement peu « d’intrus basanés ! Cela repose plutôt sur la peur de l’avenir et de vouloir par commodité confier son destin à des personnages du type alpha. Weiterlesen

Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué ! Lorsque après la victoire d’Ekrem Imamoglu, le candidat du Parti républicain du peuple à la mairie d’Istanbul, opposé à Recep Tayyip Erdogan, le peuple croit avoir pu s’émanciper, je crains fort qu’il se réjouit trop tôt. Je ne veux pas jouer au rabat-joie, mais je ne peux pas ignorer que des personnes s’étant opposées au régime autoritaire du chef de l’État, lorsqu’il était encore premier-ministre, se retrouvent ce lundi devant un tribunal. Le philanthrope Osman Kavala, par exemple, accusé d’avoir voulu renverser le régime. Il est incarcéré plus de 600 jours depuis une tentative de putsch en 2016. Il est accusé d’avoir financé les gigantesques manifestations du mouvement dit du Gezi contre Erdogan en 2013. En 2018 la répression contre cette opposition a été accrue après l’arrestation d’universitaires, des proches du philanthrope. Malgré la victoire hier soir du Parti républicain du peuple, que je salue chaleureusement, il faut se rendre à l’évidence que ce procès est la réalité, celle « d’une démocratie » musclée. Je pense que le revers électoral de Recep Tayyip Erdogan, ne le freinera pas dans la répression, au contraire. Il s’en prendra tout d’abord aux Kurdes qu’il considère comme étant l’ennemi numéro 1 à abattre. N’oublions pas qu’un animal blessé est particulièrement redoutable. Il en est de même pour les autocrates. Il n’y a qu’à lire l’acte d’accusation du procès pour ce faire une idée ce que pourrait être le verdict de ce procès : „Rien de tout cela n’est arrivé par coïncidence (…) Il y avait un soutien de l’étranger dans le cadre d’une opération visant à mettre la République de Turquie à genoux“ Weiterlesen

« Nous ne voulons pas être des esclaves ! » 15.000 Hongrois se sont rendus hier dans les rues de Budapest et dans d’autres villes du pays, pour protester contre la loi qui prévoit que les employeurs puissent exiger que leurs employés fassent jusqu’à 400 heures supplémentaires par an. Il en allait aussi de l’érosion de la démocratie. Viktor Orban n’a t-il pas manipulé la loi électorale en sa faveur ? Les citoyens en ont assez de la prédominance du parti au pouvoir, le Fidesz, qui peut tout se permettre. Ils critiquent également la tentative de dompter la justice, comme c’est le cas en Pologne ou d’avoir « pris sous son aile protectrice » les médias. Comme cerise sur le gâteau vient s’ajouter le départ forcé de la « Central European University »du milliardaire américain d’origine George Soros, avec un relent antisémite. Dans tout cela il ne faut pas oublier avec quel mépris Orban a traité et traite encore les migrants. Le but des protestataires est d’ébranler le régime, dans l’intention de le faire sortir de ses gonds. Je trouve cette nouvelle importante, car tous les partis d’opposition ont participé à ces manifestations. Cela ne veut pas dire qu’ils réussiront rapidement à chasser Viktor Orban du pouvoir. Il jouit d’un grand soutien à la campagne, mais pour combien de temps encore. Je trouve encourageant que le peuple semble enfin se réveiller. À une époque, où le néofascisme est en pleine expansion, des signes prometteurs. Aussi en Pologne il semble y avoir une érosion du pouvoir en place. Weiterlesen