L’opposant algérien Rachid Nekkaz a été arrêté par la police genevoise après avoir fait irruption au HUG, l’hôpital universitaire, où est hospitalisé Abdelaziz Bouteflika, le président grabataire de la République algérienne. Malgré de graves ennuis de santé, ce vieil homme veut se représenter une cinquième fois aux élections qui auront lieu le 18 avril. Ce n’est pas du goût de bien de ses compatriotes qui voient en lui le symbole du déclin. Mais aussi d’une époque révolue, où seul le FLN fait la loi après avoir évincé le Front national du salut (FIS) et l’avoir fait interdire par le tribunal administratif d’Alger en 1992. Et pourtant ce parti avait gagné haut la main le premier tour des élections législatives le 26 décembre 1991. Le président Chadli Bendjedid fut contraint de quitter le pouvoir le 11 janvier 1992. Ceci pour rappeler ce qui pourrait se passer en Algérie ces prochains temps. Je ne serais pas étonné que les militaires interviennent bientôt. La manifestation de hier à Alger doit inquiéter au plus haut point tous les fossiles du pouvoir qui ne veulent pas se laisser déloger par le peuple. Rachid Nekkaz veut par toutes ses forces éviter que la dictature campe par la force ses positions. « J’ai décidé de venir ici à Genève devant l’hôpital où est censé être hospitalisé le président et candidat algérien Abdelaziz Bouteflika (…) alors que le monde entier, et l’Algérie toute entière, sait qu’il n’est plus de ce monde.  Il y a 40 millions d’Algériens qui veulent savoir où est le président. Le peuple algérien ne veut plus être manipulé par un pouvoir mafieux qui instrumentalise le nom du président, qui instrumentalise l’image du président, pour pérenniser son pouvoir et pérenniser leurs privilèges. » Weiterlesen