Non, je ne comprends pas la politique de l’école en France. La nouvelle circulaire au sujet de la maternelle démontre à mes yeux, que l’esprit de performance se retrouve au premier plan et ceci avec des enfants entre 3 et 6 ans. Faire du stress est à mon avis peu productif. Vouloir faire passer des examens hors propos. C’est méconnaître la psychologie de la petite-enfance, qui démontre que la seule chose qui compte est la motivation, de donner envie d’apprendre sans en faire un challenge. Pourquoi faire des gosses des singes-savants ? Lorsqu’il s’agit d’apprendre à s’exprimer plus correctement ou de compter jusqu’à cent, il suffit de faire cet apprentissage par le jeu, ceci sans s’imposer des limites, sachant que chaque enfant a son propre rythme. Ne paniquez pas, le tout peut être atteint sans contraintes. Il est prouvé que les élèves se motivent entre eux. Il n’est pas nécessaire de faire passer des épreuves ou de s’imposer un agenda. L’apprentissage élémentaire doit se faire dans la sérénité et ceci jusqu’à 10 ans. En ne mettant pas l’enseignement dans un carcan de directives, il est possible d’obtenir de meilleurs résultats. Et ceci en tenant compte du métabolisme de chacun et de chacune.
« Derrière la réussite de chaque élève, il y a un discours bienveillant porté par un adulte attentionné et soucieux de le mener au meilleur de lui-même ». Une pensée à laquelle je peux souscrire, mais qui est tout à fait utopique tant que des notes seront données. Je peux me mettre à la place des parents, qui mettent leurs rejetons sous pression, afin que ceux-ci glanent les meilleurs résultats. Le tout va dans le sens contraire de la psychologie de la petite-enfance, qui dit que c’est aux intéressés eux-même de se découvrir, sans qu’il y ait une intervention constante de la part des adultes. Ceux-ci doivent avant tout faire office d’accompagnateurs, non pas de garde-chiourmes qui font constamment pression sur leur progéniture afin d’améliorer les résultats. Pour justifier un programme rigide, voici que ce préconise le ministère de l’éducation nationale, en ce qui concerne les mathématiques : « Les résultats de la recherche montrent que [ces] années sont déterminantes pour découvrir et intégrer les concepts essentiels de nombre, d’espace et de calcul » Il y est dit que les enfants doivent dans la première année pouvoir compter jusqu’à cent. Chez mon petit-fils cela s’est fait en toute décontraction. Il a de lui même appris à additionner, à soustraire. Et ceci sans obligation. De même pour la lecture. Il a été motivé par certains de ses camarades, qui désiraient en savoir plus. Et puis il y a encore un point essentiel que je dois évoquer. En tuant les jeu, le côté ludique de l’apprentissage, on tue la fantaisie. Ce qui se passe-là à pour moi plutôt une connotation volontariste, voulant faire des enfants des robots dociles au service de l’État, de les enserrer dans des règles d’efficacités qui entravent leurs personnalité dès le plus jeune âge. Je pense au contraire qu’une telle démarche mène à l’échec, car elle ignore d’avance que chaque être humain a besoin d’air afin de se développer harmonieusement. Ce qui se passe ici est le rejet de toute individualité. Je ne pense pas qu’on puisse construire l’avenir d’un pays sur de telles bases. Le stress est cause de burn-out ne l’oublions pas !
pm