Facebook a décidé de partir en croisade contre la haine, le racisme et l’arbitraire. Il a supprimé sept comptes d’activistes proches du nazisme. Mark Zuckerberg a déclaré hier : « Nous avons toujours interdit les individus ou organisations qui promeuvent ou se livrent à la violence et à la haine, quelle que soit l’idéologie. » Il est question de barrer l’accès à la plate-forme à des personnes proférant des menaces contre d’autres et ceci à cause de leur couleur, de la religion à laquelle ils appartiennent ou de leur manière de vivre. Parmi elles : Louis Farrakhan – leader de l’organisation Nation of Islam, fondée en 1930 –, connu pour son antisémitisme et homophobie. Alex Jones, un complotiste américain d’extrême-droite, fondateur du site Infowars. ll a prétendu, je cite Le Monde : que la fusillade survenue le 14 décembre 2012 dans l’école primaire Sandy Hook (Connecticut) – vingt-sept personnes étaient mortes dont vingt enfants – était une mise en scène, destinée à pousser les Américains à restreindre leur droit à posséder une arme à feu. D’autres protagonistes de milieux analogues ont été raillés comme Paul Nehlen, Milo Yiannopoulos, Paul Joseph Watson et Laura Loomer. Weiterlesen

Une trentaine de personnes ont été placées à vue lors d’une attaque contre l’hôpital de La Pitié Salpêtrière, au cours des manifestations du 1er mai. Marine-Anne Ruder, la directrice de l’établissement a déclaré : « Je me suis immédiatement rendue sur place, et lorsque je suis arrivée, la grille était forcée, la chaîne avait cédé, et des dizaines de personnes étaient en train d’entrer dans l’enceinte de l’hôpital ». Martin Hirsch, le directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, a dit pour sa part : « Ces personnes se sont précipitées en montant un escalier, en passant une passerelle vers le service de réanimation chirurgicale , qui accueille des patients particulièrement vulnérables ». Le comble dans tout cela, que les raisons de cet assaut sont jusqu’à présent inconnues. Ce qui s’est passé est d’autant plus incompréhensible que dans tous conflits, un hôpital doit être considéré comme un lieu neutre. Il est appelé à recevoir des patients de tous les milieux, sans faire de distinction sociale. Il doit être un symbole d’équité. Je ne comprends pas qu’on puisse s’en prendre à lui dans le cadre d’une manifestation syndicale. « Des infirmières ont dû préserver le service de réanimation. Nos forces de l’ordre sont immédiatement intervenues », a affirmé Christophe Castaner, le ministre de l’intérieur. Cela me rappelle la mise à feu de voitures dans les cités. Pas des véhicules appartenant à des riches, mais aux plus nécessiteux. Ce qui s’est passé hier à La Pitié salpêtrière est pour moi à nouveau la rupture d’un tabou. Weiterlesen

William Barr, de son état ministre de la justice, a dévoilé son vrai visage : celui d’un larbin à la solde de son président. Il a une interprétation assez inquiétante de ce que devrait être l’indépendance de la justice. Tant que cela plaît à Donald Trump, tout baigne dans l’huile. Et lui s’y soustrait corps et âme. Un guignol de plus en quête de reconnaissance. Il s’agit du rapport du procureur spécial Robert Mueller, qui aux yeux de son auteur, n’est pas si favorable au président, tel que William Barr l’a prétendu. Il s’agit avant tout d’une collusion en 2016 de l’équipe Trump avec la Russie et ensuite, lors de l’enquête, d’une obstruction de la justice. Barr qui déclare que Mueller est son ami, qui a bafoué ses conclusions, voulant ainsi protéger son mentor. « Il y a maintenant une confusion du public à propos d’aspects critiques des résultats de notre investigation. Cela menace l’un des objectifs centraux pour lesquels le ministère a nommé un procureur spécial : assurer la pleine confiance du public dans les résultats de l’enquête », Cette déclaration du procureur spécial met en doute l’intégrité du ministre de la justice, elle le désavoue en quelque sorte. Ce dernier, en plein dérapage essaie de s’agripper à son honneur. « Je suis arrivé à un point de la vie où je peux avoir l’autorité nécessaire pour protéger l’indépendance et la réputation du ministère. Personne ne m’obligera à faire quoi que ce soit que je jugerai inapproprié, ni les éditorialistes, ni le Congrès, ni le président. Je ferai ce que je pense être juste. » Cela ne blanchira pas Donald Trump. Toute cette affaire fait partie du bras-de-fer que se livrent actuellement les démocrates contre la Maison Blanche, mais ceux-ci sont divisés sur l’attitude à prendre au sujet du président, qui a encore une année et demi a passer au pouvoir. Weiterlesen

La secrétaire d’État chargé(e) de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations Marlène Schiappa, a salué qu’il eut jusqu’à présent 447 amendes, de 90 à 750 euros, pour outrage sexiste. Ceci en application d’une loi adoptée en 2018 à l’Assemblée nationale. « Vous étiez nombreux sur ces bancs à nous dire que ça ne marcherait jamais, que nous n’arriverions pas à caractériser l’outrage sexiste » Mais ces chiffres prouvent que « notre dispositif est efficace, et il va monter en puissance » La France est un des premiers pays à mettre en application un tel dispositif. Je le salue. Mais je suis aussi conscient des problèmes que cela peut amener. Tant que rien n’est écrit, que se sont des comportements pris sur le vif, il est très difficile d’apporter une preuve concrète du harcèlement. Il y aura toujours l’argument d’un consentement de la part de la victime. Et si cela de passe sans témoins, comment prouver le contraire ? Par contre je trouve que cette loi peut être efficace en ce qui concerne le net. Lorsque des injures et des menaces sont proférées ainsi, elles sont des plus concrètes. Aussi le chantage exercé par des indésirables, déclarant rendre public certaines révélations croustillantes, si l’internaute concerné, que ce soit une femme ou un homme, ne s’acquitte pas d’un paiement souvent gratiné. Marlène Schiappa a indiqué qu’il y avait de grands progrès encore à faire en ce qui concerne « les gestionnaires des plate-formes sociales : « A ce stade, si certains coopèrent tout à fait, d’autres, comme Twitter ne coopèrent pas du tout, ne fournissent pas les adresses IP (des harceleurs), et parfois ne retirent pas les tweets qui ont été incriminés et condamnés en justice ». Weiterlesen

Pedro Sanchez et le Parti socialiste ouvrier espagnol, est arrivé largement en tête des élections. Il a glané près de 29 % des voix, ce qui représente 123 députés. Mais il est loin de la majorité absolue, qui est de 176 élus. Le Parti populaire a essuyé un échec cuisant : 66 députés au lieu de 137 sièges. La liste Ciudadanos arrive tout juste derrière avec 57 représentants. Et les néo-franquistes Vox? Ils ont environ 10 % et 24 députés au parlement. Pedro Sanchez sera donc obligé de négocier avec la gauche et certains petits partis pour trouver la majorité nécessaire pour gouverner. Mais malgré les difficultés qui l’attendent, je me réjouis qu’après la Finlande, un parti de gauche puisse gagner a nouveau des élections en Europe. Cela marquera-t-il un tournant ? À moins d’un mois des Européennes je ne le pense pas, tout au moins une correction. Il faudra des années pour retrouver le cap. Une nage à contre-courant des plus pénibles, mais qui a terme devrait rééquilibrer l’échiquier politique. Le tout n’est pas de jeter l’éponge. Mais aussi de revoir les options sociologiques qui se sont transformées. Nous avons affaire à des classes moyennes, craignant perdre leurs privilèges, vivant au plus mal les mutations en particulier dans le domaine du travail. Il en va de la perte de leurs emplois, de la décadence sociale, de la peur de se retrouver dans la rue. Des craintes justifiées par les transformations causées par la robotique et l’intelligence artificielle. Ce que nous nommons communément le progrès, est en fait une chute en enfer pour bon nombre d’entre nous. Dans le domaine de la production, il sera en effet possible d’arriver au même résultat avec moins de monde, même d’obtenir une expansion. Mais à quoi sert-il de fabriquer de plus en plus, si les clients potentiels n’ont pas les moyens d’acheter ce qui est produit ? Pour la gauche un casse-tête chinois ! Que peut-elle faire pour enrayer une telle évolution et ne pas passer pour ringarde ? Une équation impossible à réaliser. Weiterlesen

La droite allemande, sous la houlette d’Annegret Kramp-Karrenbauer, la présidente de la CDU, a démarré la campagne électorale des partis conservateurs pour les Européennes. À ses côtés la CSU de Markus Söder, qui présente en tête de liste du PPE, Manfred Weber, qui brigue la succession de Jean-Claude Juncker à la tête de la Commission européenne, si son groupe arrivait en tête. De ce fait, il sera déterminant pour Bruxelles quel score feront les Chrétiens démocrates et la CSU. Il n’y aura pas de changement de cap, car ils craignent perdre encore plus d’électeurs au profit de l’AfD. On ne peut pas s’attendre à une embellie de l’idée européenne. Ils sont certes un pilier de l’UE, mais on aimerait bien qu’ils montrent plus de courage, qu’ils se dépassent afin de mettre enfin sur pied une Europe moins égoïste, où le bien social des habitants de l’Union serait prioritaire. Malheureusement les priorités nationales jouent encore un rôle de taille. Il en va avant tout des avantages politiques et financiers de l’Allemagne. Une des caractéristiques de la politique d’Angela Merkel, qui tiendra qu’une seule fois un meeting. Ne surtout pas indisposer le bailleur de fonds que sont ses compatriotes, leur faire entrevoir qu’ils pourront continuer à faire du beurre, sous sa houlette, tout au plus encore deux ans. Tout le contraire des vues d’Emmanuel Macron, qui a une vision de l’Europe bien plus courageuse, qui n’adhère pas aux thèses mi-figue, mi-raisin de la Chancelière. Il est regrettable que la République Fédérale soit aussi timorée, qu’elle se complaise dans une certaine médiocrité. Tout cela ne suscite guère d’enthousiasme. Le tout assorti d’un SPD affaibli, qui ne pourra pas imposer certaines de ses options, qui iraient en direction de Paris. Une fois de plus, il s’agira d’arrêter l’hémorragie de ce parti, qui de par sa nature est bien plus ouvert à l’idée européenne, que les nationalistes édulcorés de la CDU/CSU. Weiterlesen

Et voilà à nouveau de la provoque ! Cette fois-ci c’est une affiche de l’AfD, le parti de l’extrême-droite allemande, qui fait la une. Elle montre un tableau du peintre Jean-Léon Gérôme peint en 1866 montrant des barbus affublés de turbans examinant une esclave blanche : « Les Européens votent pour l’AfD » et « pour que l’Europe ne devienne pas l’Eurabe’ ». Ce tableau est basé au Clark Art Institute au Massachusetts. Olivier Meslay, son directeur a déclaré : « Nous condamnons fermement l’utilisation de ce tableau pour appuyer le positionnement politique de l’AfD et nous leur avons écrit pour leur demander d’arrêter ». Le tableau étant du domaine public, il a ajouté : « iI n’y a pas de droit d’auteur ou d’autorisation nous permettant d’exercer un contrôle sur la façon dont il est utilisé, autrement qu’en appelant l’AfD Berlin à faire preuve de correction ». Il ne fait aucun doute que la centrale du parti n’écoutera pas ce conseil. Je suis aussi peu sûr que les Allemands dans leur ensemble suivront l’avis de la CDU, qui dit par l’entremise de Serap Guler:« Non, les vrais Européens n’élisent pas des racistes. Les vrais Européens ne défendent pas l’Europe avec la peur et la haine ». Weiterlesen

Cette fois-ci je veux m’atteler plutôt sur la forme que sur le contenu. J’ai suivi la conférence de presse d’Emmanuel Macron de Berlin et me suis dit que la France avait bien de la chance d’avoir des institutions politiques qui permettent au peuple de suivre de près ce qu’un gouvernement a l’intention de faire. En Allemagne personne ne prend le temps d’exposer les arrières-plans des décisions prises et à prendre. La Chancelière est restée les années, où elle était à la tête du pays vague. Elle ne s’est jamais soumise au grand oral de peur de s’exposer trop, de vaciller. Une attitude que je trouve personnellement négative. Je pense qu’il est du devoir de chaque élu d’exposer ce qui l’anime, de faire comprendre le pourquoi de son attitude. J’ai eu hier un sentiment de fierté que cela soit possible en France et que c’était un devoir apporté au peuple. Le président a été plus ou moins forcé par les Gilets Jaunes de sortir de son cocon, qui était semblable à celui d’Angela Merkel. C’était nécessaire après deux ans de mutisme. Peu importe qu’on l’aime ou non, il a fait son mea culpa, démontré qu’un chef d’État avait le droit à l’erreur. Que de l’avouer n’était en aucune manière une tare. J’ai déjà souvent écrit qu’il est impossible pour toutes personnes qu’elles qu’elles soient, se départissent de leur caractère. Il ne fallait pas s’attendre qu’Emmanuel Macron se vautre dans le déni. Non il maintiendra le cap, malgré la bourrasque dont il est la victime. Il a parlé de l’isolement que son poste lui confère. Qu’il soit, en tant que « timonier » sujet à d’acerbes critiques est du domaine de la normalité. Ce n’est pas la popularité qui compte, bien plus la suite dans les idées. Weiterlesen