La secrétaire d’État chargé(e) de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations Marlène Schiappa, a salué qu’il eut jusqu’à présent 447 amendes, de 90 à 750 euros, pour outrage sexiste. Ceci en application d’une loi adoptée en 2018 à l’Assemblée nationale. « Vous étiez nombreux sur ces bancs à nous dire que ça ne marcherait jamais, que nous n’arriverions pas à caractériser l’outrage sexiste » Mais ces chiffres prouvent que « notre dispositif est efficace, et il va monter en puissance » La France est un des premiers pays à mettre en application un tel dispositif. Je le salue. Mais je suis aussi conscient des problèmes que cela peut amener. Tant que rien n’est écrit, que se sont des comportements pris sur le vif, il est très difficile d’apporter une preuve concrète du harcèlement. Il y aura toujours l’argument d’un consentement de la part de la victime. Et si cela de passe sans témoins, comment prouver le contraire ? Par contre je trouve que cette loi peut être efficace en ce qui concerne le net. Lorsque des injures et des menaces sont proférées ainsi, elles sont des plus concrètes. Aussi le chantage exercé par des indésirables, déclarant rendre public certaines révélations croustillantes, si l’internaute concerné, que ce soit une femme ou un homme, ne s’acquitte pas d’un paiement souvent gratiné. Marlène Schiappa a indiqué qu’il y avait de grands progrès encore à faire en ce qui concerne « les gestionnaires des plate-formes sociales : « A ce stade, si certains coopèrent tout à fait, d’autres, comme Twitter ne coopèrent pas du tout, ne fournissent pas les adresses IP (des harceleurs), et parfois ne retirent pas les tweets qui ont été incriminés et condamnés en justice ».
Une situation insupportable. Il est avant tout question de la protection des mineurs. Lorsque le harcèlement est en ligne, les conséquences pour tous ceux et celles qui ont été visés, peuvent se perpétuer jusque dans la nuit des temps. Des mensonges qui peuvent avoir de l’influence tout aussi bien dans le domaine privé et professionnel. Lorsqu’un chef d’un service des ressources humaines tombe en cas d’embauche sur de telles diatribes, il se posera la question s’il y du vrai ou pas et prendra probablement la décision d’engager quelqu’un d’autre. Et ne nous faisons pas d’illusions. Même si de tels mensonges sont en ligne, il est pour ainsi dire impossible de les effacer. Mais il y a un autre écueil. La loi contre le harcèlement peut aussi être manipulée afin d’accuser des innocents, de les traîner dans la boue. Ce genre de diffamations est courant sur le net. Il devrait être aussi passible de poursuites judiciaires. Mais lorsqu’on sait que les tribunaux sont de plus en plus dépassés par les affaires qu’ils doivent juger, car leur nombre prends des proportions astronomiques, il est probable que tout cela mettrait un temps infini. Je pense qu’il est avant tout du devoir des administrateurs des plate-formes sociales de gérer ce problème en éliminant d’avance toute diffamation. Mais lorsque il s’agit de menaces cryptées, qui légalement ne peuvent pas être poursuivies, ce problème continuera à causer un grand dommage. Il y a toujours à nouveau des suicides, notamment chez les jeunes, lorsque des nouvelles diffamatoires sont publiées. Il faudrait que Twitter fasse enfin son examen de conscience !
pm