Cette fois-ci je veux m’atteler plutôt sur la forme que sur le contenu. J’ai suivi la conférence de presse d’Emmanuel Macron de Berlin et me suis dit que la France avait bien de la chance d’avoir des institutions politiques qui permettent au peuple de suivre de près ce qu’un gouvernement a l’intention de faire. En Allemagne personne ne prend le temps d’exposer les arrières-plans des décisions prises et à prendre. La Chancelière est restée les années, où elle était à la tête du pays vague. Elle ne s’est jamais soumise au grand oral de peur de s’exposer trop, de vaciller. Une attitude que je trouve personnellement négative. Je pense qu’il est du devoir de chaque élu d’exposer ce qui l’anime, de faire comprendre le pourquoi de son attitude. J’ai eu hier un sentiment de fierté que cela soit possible en France et que c’était un devoir apporté au peuple. Le président a été plus ou moins forcé par les Gilets Jaunes de sortir de son cocon, qui était semblable à celui d’Angela Merkel. C’était nécessaire après deux ans de mutisme. Peu importe qu’on l’aime ou non, il a fait son mea culpa, démontré qu’un chef d’État avait le droit à l’erreur. Que de l’avouer n’était en aucune manière une tare. J’ai déjà souvent écrit qu’il est impossible pour toutes personnes qu’elles qu’elles soient, se départissent de leur caractère. Il ne fallait pas s’attendre qu’Emmanuel Macron se vautre dans le déni. Non il maintiendra le cap, malgré la bourrasque dont il est la victime. Il a parlé de l’isolement que son poste lui confère. Qu’il soit, en tant que « timonier » sujet à d’acerbes critiques est du domaine de la normalité. Ce n’est pas la popularité qui compte, bien plus la suite dans les idées. Weiterlesen
Schlagwort: mea culpa
Ku Klux Klan
Ralph Northam, le gouverneur démocrate de Virginie, a un passé qui l’a prit de plein fouet hier. Une photo a été publiée le montrant déguisé comme membre du Ku Klux Klan ou une autre comme « blackface », c’est lorsque les blancs se passaient du cirage sur le visage, pour « se caricaturer » en noirs. Aujourd’hui une attitude considérée comme étant discriminatoire, raciste. « Un site internet a publié une photo de moi dans mon album d’école de médecine en 1984 dans un déguisement qui est à l’évidence raciste et insultant ». Des membres influents de son parti, les démocrates, réclament sa démission, ainsi que le Président Trump, pour qui cet incident est une aubaine. A-t-il oublié que son père avait aussi défilé avec le Ku Klux Klan ? Mais Ralph Northam ne voit pas la raison de prendre son chapeau pour une erreur de jeunesse qu’il dit déplorer au plus haut point. Il est évident qu’au cours de toute une vie, on peut changer un temps soit peu de profile, mais il y a des traces qui resteront indélébiles, comme tous ceux qui après la guerre, comme Günther Grass, le prix Nobel de littérature, ont fait oublier qu’ils faisaient partie de la Waffen SS. Le 10 novembre 1944, à l’âge de 17 ans, il a été intégré dans la 10. division SS–Frundsberg. Pour moi, qui l’admire comme écrivain et le considère comme un des mentors du SPD, cela a été un choc. Mais pouvais-je passer outre, car il était un membre important de mon parti, que dans ses œuvres il a évoqué des thèses, qui faisaient partie de mes idéaux d’homme de gauche ? J’essayais de me dire qu’à son âge, une telle dérive était possible, d’autant plus que l’armée rouge et les alliés occidentaux étaient en train d’occuper le Reich. Je me suis mis dans sa situation et ai du constater, qu’à 17 ans j’étais parfaitement capable d’avoir assez de raison, pour prendre telle ou telle décision, que je ne pouvais pas passer pour un naïf. Weiterlesen