Maintenant il est possible de voir à peu près une fois par semaine, Jane Fonda, les poignets ficelés, en photo. Cette star de 81 ans a été arrêtée par la police pour la quatrième fois à Washington, pour avoir manifesté illégalement pour la sauvegarde du climat. Je salue son engagement, qui a été provoqué par le mouvement de Greta Thunberg. Il est bon que des personnalités du show-business, du sport, de la culture en général prennent positions contre l’obscurantisme d’un Donald Trump par exemple. Lorsqu’il faut sensibiliser les masses, tous les moyens médiatiques sont bons. Cela concerne tous les domaines de la politique. Je voudrais citer dans ce contexte Marlène Dietrich, qui malgré une carrière assurée par les nazis, a tourné le dos à son pays pour dénoncer ailleurs le régime d’Adolf Hitler, d’inciter les gens à se détourner des horreurs commises contre l’humanité. Cette grande dame est restée fidèle à elle-même jusqu’à sa mort à Paris en 1992. De même que le grand chef d’orchestre Arturo Toscanini. Leur attitude est restée ancrée en moi jusqu’à ce jour. Quelle différence avec Wilhelm Furtwängler qui a collaboré avec le régime par opportunisme. On ne peut pas exiger du peuple de se mettre de travers, si ceux qui créent l’opinion faillissent à ce point. Jane Fonda n’a plus besoin de pub. Elle réagit parce que sa conscience le lui commande. Permettez-moi de revenir sur tous ceux qui dans le monde du spectacle ont collaboré sous l’Occupation. Je ne vais pas jeter l’anathème sur tous, car je sais que dans certains cas la peur les a régi. Mais lorsqu’il s’agit d’opportunisme, je ne suis pas tolérant. Certains acteurs voulaient jouer. Il en allait de leur existence matérielle. Je me demande comment sous de telles conditions, des chefs-d’œuvre ont pu voir le jour, comme les Visiteurs du soir de Marcel Carné, sorti sur les écrans en 1942. Je ne sais pas comment être en mesure de jouer dans de telles conditions. Weiterlesen

Elizabeth Warren, la candidate démocrate, avocate de son état, représente indéniablement la gauche du parti. Elle a pris une position très marquée au sujet de la santé. Son projet « Medicare for All » prévoit que chaque américain pourrait jouir d’une assurance publique de maladie ; qu’elle pourrait être le cas échéant gratuite. Le coût serait de 20.500 milliards de dollars sur dix ans. Cela paraît être très tentant, mais où prendre l’argent ? Chez les riches évidemment, qui devraient payer un impôt sur la fortune. « En demandant aux milliardaires d’investir six cents par dollar, au-delà d’un milliard de dollars, nous pouvons générer un revenu supplémentaire de 1000 milliards de dollars et réduire encore l’écart entre ce que les familles de la classe moyenne payent (par rapport à leur patrimoine) et ce que versent les 0.1% les plus riches ». À l’heure actuelle le 99 % des ménages les moins riches paient l’équivalent de 7,2 % de leur patrimoine en impôts. 0,1 % des plus riches 3,2 %. Tout cela est parfaitement anti-américain et c’est cela qui fait son charme. Je doute fort qu’il soit possible que le plan Warren puisse aboutir, mais cela rendra la campagne de la présidentielle intéressante, car deux conceptions diamétralement opposées de la société seront mises aux voix. Même au sein du Parti Démocrate. Pour un candidat modéré comme Joe Biden, ce projet est irréalisable à moins de faire payer une grande partie de la facture aux classes moyennes. Il n’en est pas question die Elizabeth Warren, qui sait parfaitement qu’une victoire ne peut pas avoir lieu sans tenir compte de la précarité dans laquelle se trouve une majorité de citoyens, qui craignent sombrer dans la misère. Vu sous cet aspect il serait impératif de créer une couverture sociale efficace pour tous ceux qui risquent de rester en plan. Le directeur-adjoint de campagne de l’ancien vice-président de Barack Obama a déclaré : « Les Américains sont en droit d’attendre de leur président de l’honnêteté quand il s’agit d’une question aussi cruciale, pour eux, qu’est la santé. » Weiterlesen

Othman Rami Halles, 15 ans, un Palestinien, a été tué par balles en mars 2018 à la bande de Gaza. Le soldat israélien dont l’identité n’a pas été relevée a été condamné à trente jours de travaux d’intérêt général (TIG) au sein de l’armée et de soixante jours avec sursis. Il avait déposé plainte contre lui-même pour homicide mortel. La « lourdeur » de la sanction devrait se passer de commentaires, mais elle me choque à un tel point que je ressens le besoin d’écrire à ce sujet. « Dans le feu de l’action des accidents de ce genre peuvent arriver ! » Est-ce l’argument du tribunal militaire ? Le fait est que l’armée a tiré avec de vraies balles contre des ados qui venaient manifester leur colère contre les astreintes qui leurs étaient imposées par l’État Hébreux. Il aurait suffit de tirer des balles de caoutchouc et de lancer des grenades lacrymogènes. Le but était effectivement de tuer, non pas de mater une manifestation. Cela démontre tout le mépris des autorités israéliennes envers le peuple palestinien. Ce qui se passe à Gaza est inadmissible. Je ne peux qu’espérer que le nouveau gouvernement, qui devrait être formé bientôt, changera de politique et envisagera de renouer le dialogue avec les responsables politiques du côté palestinien. C’est absolument prioritaire si on veut qu’une paix durable s’instaure dans la région. Il est vrai qu’Israël vit dans une peur constante d’un nouveau génocide, s’il était un jour envahi par ses voisins. Que le rôle de l’Iran s’accentue depuis le désengagement américain en Syrie. Cela constitue vraiment une menace pour Israël, mais comme ses dirigeants ont refusé tous contacts, la bombe à retardement n’a pas pu être désamorcée. Weiterlesen

Ce qui aurait dû être le point de départ d’une époque de liberté est devenu le symbole de la régression. Je veux parler de la chute du mur de Berlin, qui a redonné du punch aux forces perverses du passé, qui a marqué le renouveau du fascisme et du nazisme. Je trouvais à l’époque absolument nécessaire que le communisme s’effondre, car il avait trahi son idéologie, celle de la liberté. Qu’il maintenait des millions de citoyens dans une cage. Je condamnais alors le Stasi et toute l’horreur qu’il propageait en faisant subir des lavages de cerveau à toute une population ! Je m’étais réjoui qu’il était enfin possible pour les victimes du régime de sortir de prison, de pouvoir s’éclater. Mais lorsque je vois comment cela se passe 30 ans plus tard, je me demande bien si les gens ont bien compris le sens de la révolution de 1989 ? Aujourd’hui je vois que le totalitarisme revient en force, que le message propagé à l’époque, celui de l’émancipation a été bafoué. Tout cela me fait douter de l’homme, me rend très méfiant par rapport à l’avenir. Peut-on encore faire confiance à la politique dans de telles conditions ? J’aurais à l’époque évité de poser une telle question, car je croyais alors – un peu naïvement – qu’elle était en état de se surpasser. Je dois constater le contraire. D’accord, je broie du noir, mais lorsque force est de constater qu’en Thuringe, dimanche dernier le leader local de l’AfD a obtenu 23 % des voix. Que le patron du Flügel, l’aile néonazie de ce parti, a été plébiscité, j’en éprouve de la nausée. Pour l’instant je ne vois pas de soleil à l’horizon, plutôt du « brun caca ». De quoi me donner le blues. Weiterlesen

Myriam El Khomri, l’ex-ministre du travail de François Hollande a remis à Agnès Buzyn, la ministre de la santé et des solidarités, un rapport sur les métiers du grand-âge. Il s’agit de se pencher sur tout ce qui pourrait être corrigé. Le but est de réduire les pénibilités et de rendre plus efficace les services. Je connais des aides-sociale qui passe un temps infini à remplir des papiers, notamment en Allemagne. Il s’agit de documenter exactement toutes les activités, que se soient les soins corporels, les activités ménagères ou le soutien psychique des patients. Il y a des barèmes différents pour chaque aide. Cette documentation prend souvent plus d’un tiers du temps mit à disposition des seniors. Cela réduit considérablement le temps impartis pour des échanges personnels. « J’ai tenu la main de la vielle dame pendant 4 minutes et demi ! » Cela fait partie de la rubrique psycho du cahier des charges. Il s’agira à l’avenir d’éliminer de telles contraintes. En ce qui nous concerne, ma femme et moi, nous avons bien pu nous apercevoir que les aides-soignant venant à la maison sont soumis à une vrai courses aux obstacles. Dans leur tête il y a un chronomètre qui les stress. En 20 minutes ils ont bâclé leur travail qui constituait à donner un bain à ma femme. Une course insensée. Résultat des courses, nous nous passons de tels services. Pas même le temps d’échanger un mot. Mais par contre bien plus pour remplir le rapport. Quelle absurdité ! Les personnes concernées se sentent flouées, le personnel ambulant exploité. Toucher un salaire de misère et même pas pouvoir assumer son devoir comme on le voudrait, c’est la goutte qui menace de faire déborder l’eau du vase. Weiterlesen

Quitte à ne pas être compris, je veux aujourd’hui prendre la mort d’Abou Bakr al-Baghdadi comme sujet de réflexion. Le hallali dans la chasse est une révérence envers la mort qui fait appel à un certain respect. Aussi horrible qu’a été ce personnage, comme chef de Daech, je condamne la manière de faire de Donald Trump qui lors de la conférence de presse dimanche dernier, a parlé dans des termes vulgaires et injurieux de ce qui s’est passé. Une attitude vengeresse qui a manqué de dignité. Quelle différence avec les propos de Barak Obama après l’exécution d’Oussama Ben Laden en mai 2011. « Sa fin devrait être saluée par tous ceux qui croient en la paix et la dignité humaine ». Tout autre le style du président actuel «Un chien », « un lâche », « un animal trouillard », « un homme malade et dépravé, mort après s’être enfui dans un tunnel sans issue, en gémissant, criant et pleurant tout du long ». « Ce voyou qui avait tenté si fort d’intimider les autres a passé ses derniers moments dans la peur, dans la panique totale et l’effroi, terrifié par les forces américaines qui s’abattaient sur lui » Des propos pas dignes pour un président des États-Unis. Lorsque la politique arrive à ce niveau, il est permis de se poser la question si elle a encore lieu d’être. Ce qui a été dit aurait pu aussi venir de la bouche d’Abou Bakr al-Baghdadi. J’irais aussi loin de prétendre que Donald Trump se met ainsi au niveau des terroristes de Daech. D’étaler ainsi sa haine ne sied pas à un homme, qui dirige le plus grand pays du monde. Il a heureusement pas l’étoffe d’un Adolf Hitler, mais il y a de quoi être des plus inquiets. Weiterlesen

En Thuringe l’AfD est devenu le deuxième parti du land avec 23,4 % des voix, devançant le CDU avec 21,8 % de suffrages, La formation de la Chancelière perd ainsi 11,7 %. C’est un débâcle sans nom. Le grand vainqueur est le ministre-président Bodo Ramelow de Die Linke avec 31 % de voix. Voyons de plus près ce que cette élection régionale peut représenter. L’AfD a pour ainsi dire doublé son score. Ceci est d’autant plus inquiétant que son leader Björn Höcke, est à la tête du courant le plus radical du parti, baptisé « L’Aile » (der Flügel). C’est ancien professeur d’histoire et d’éducation physique est un proche de l’idéologie nazie. Il est, ainsi que ses amis, sous contrôle du Verfassungsschutz, le service secret intérieur, parce qu’on les soupçonne d’avoir une attitude anticonstitutionnelle et de vouloir renverser le régime actuel. Une attitude proche de celle de l’OAS, les attentats en moins. Il s’est aussi profilé comme antisémite. Il a qualifié le mémorial de la Shoah à Berlin comme « un monument de la honte » et réclamé « un virage à 180 degrés de la politique mémorielle de l’Allemagne », considérant comme « un grand problème » que Hitler soit dépeint comme « l’incarnation du mal absolu ». Il a une attitude plus que laxiste envers le National-Socialisme. Cette situation est plus qu’inquiétante dans un pays qui se considère comme libéral, ouvert. Les anciens démons réapparaissent car le centre-droite que représentent les Chrétiens-Démocrates n’arrive plus à maintenir le cap. Weiterlesen

La sociale démocratie allemande a mis aux voix six couples de candidats pour la présidence du parti. Olaf Scholz et Klara Geywitz ont reçu l’aval de 22,68 % des militants, qui avaient été appelés à choisir les prochains dirigeants. En seconde place se trouvent Norbert Walter-Borjans et Saskia Esken avec 21,04 %. Le ministre des finances et vice-chancelier arrive avec sa partenaire en tête. Une très courte victoire pour « les légalistes », ceux qui aimeraient continuer à gouverner jusqu’en 2022 avec les démocrates et les sociaux-chrétiens. Le second couple, composé de l’ancien ministre des finances die la Rhénanie-Westphalie, celui qui avait acheté des disquettes à des traders helvétiques, composées des noms de fraudeurs fiscaux, et d’une députée du Bundestag, sont plus septiques par rapport à la coalition. Le but escompté est de réveiller enfin la Belle au bois dormant. Mais elle ne faut pas qu’elle compte sur le baiser d’un prince-charmant, loin s’en faut. Pour renaître des cendres comme le valeureux Phénix, elle sera forcée de se remettre en question. On ne pourra plus flâner comme cela a été le cas jusqu’à présent, vouloir plaire à tout le monde. Qu’y a-t-il de séduisant chez une femme qui cherche avant tout à passer inaperçue ? Celle qui ne veut surtout pas provoquer ? Pas étonnant que beaucoup de gens la considère comme étant fade. Il faudra mettre enfin du sel et du poivre dans la soupe, afin qu’elle ait enfin plus de goût. En ce qui concerne Olaf Scholz et sa colistière rien ne changera. Ils sont trop sages. Weiterlesen