Je ne suis vraiment pas un adepte de Marion Maréchal, l’ex-députée FN à l’Assemblée Nationale du Vaucluse, mais j’ai de la peine à comprendre la levée de boucliers que soulève son invitation à l’université d’été du Medef ? Pourquoi ? Car je suis d’avis que politiquement il est préférable d’obliger ses adversaires à se mettre à nus dans un débat, que de les repousser dans le dernier des recoins. Vouloir écarter d’emblée de telles personnes pourrait amener la preuve que la liberté d’expression bat de l’aile. Je pense qu’il faut condamner les idéologies, aussi néfastes soient elles, ouvertement. En Allemagne j’ai toujours été contre l’interdiction du NPD, le parti néonazi, car je pense que de pousser de tels individus dans l’anonymat est un danger bien plus grand, que de les forcer à se dévoiler en plein public. La clandestinité peut engendrer des meurtres politiques, mener à « une résistance nationale » qui peut déstabiliser tout un pays comme c’est le cas aujourd’hui en République fédérale. Je préfère voir mon adversaire de face, que de le savoir à l’affût dans l’ombre. Les idées de la petite-fille de Jean-Marie Le Pen, me donnent la nausée. Le rôle des autres politiciens, c’est de la contrer avec des arguments. En l’empêchant à se rendre le 28 août à l’hippodrome de Paris-Longchamp, on en ferait une martyre, ce qui est bien pire. Bien qu’elle prétende s’être retirée de la politique, elle est plus qu’active. N’a-t-elle pas rencontré des députés LR en dérives ? Son but, comme celui de sa tante, Marine Le Pen, est d’attirer dans son giron le maximum d’adhérents de la droite bourgeoise. On se roulant ainsi dans la farine, elle espère en faire ses complices. Weiterlesen

Le Sea Watch, un bateau d’une ONG allemande, qui a recueilli 42 migrants en Méditerranée, est entré après quatorze jours de errement dans les eaux territoriales italiennes et ceci malgré l’interdiction de Rome. Une nouvelle loi menace tous les contrevenants à une amende pouvant aller jusqu’à 50.000 Euros. « J’ai décidé d’entrer dans le port de Lampedusa. Je sais ce que je risque, mais les 42 naufragés à bord sont épuisés », a déclaré sur Twitter la jeune capitaine allemande, Carola Rackete. « Je les emmène en lieu sûr. » Ceci a provoqué l’ire du ministre de l’intérieur de la Péninsule. « Nous ferons usage de tous les moyens démocratiquement permis pour bloquer cette insulte au droit et aux lois », a immédiatement réagi Matteo Salvini. De parler de démocratie dans ce contexte est pour moi une gifle. De justifier ce qui pourrait être un crime contre l’humanité me donne la nausée. La déportation de millions de Juifs était aussi légale dans l’Allemagne nazie. Ne me parlez pas des loi, qui comme on le sait sont souvent le reflet d’une politique répressive. Je sais que l’Italie a été submergée par les migrants, mais est-ce une raison der faire mourir à petit feu des êtres humains peu importe comme on les considère. On ne traiterait pas les chiens ainsi… Weiterlesen

Un des protagonistes à les yeux bandés. Il est entouré d’autres enfants, qui le frôlent. Le but pour lui est de saisir l’un d’eux. Mais à la dernière seconde, il s’échappe. Le personnage central va dans tous les sens, ne sachant même pas à quoi rime ce jeu. Tel est à mon avis l’attitude plus que floue de Donald Trump. Il donne l’impression de ne pas savoir, ce qu’il veut en fin de compte obtenir. Pour se donner de l’aplomb il profère des menaces, lance l’anathème sur l’Iran et son guide suprême, qui pour lui est l’incarnation du diable. Mais sait-il ce qu’il fait ? Il passe du chaud au froid sans discontinuer. Trump n’a décidément pas de suite dans les idées. Une main de fer dans un gant de velours ? C’est l’impression qu’il voudrait donner, mais en fait, cela n’a aucune cohérence. D’un côté il veut anéantir l’Iran, de l’autre négocier avec ses dirigeants. Ces derniers, pour se donner du courage, profèrent aussi des menaces. Il n’y a rien de pire en politique que l’indécision. Elle est un réel danger, car elle peut provoquer des réactions que personne ne peut prévoir. Il est évident que l’Iran joue gros dans la région. Son ambition est d’avoir la mainmise au Proche-Orient afin de pouvoir « libérer » les peuples opprimés comme les Palestiniens par exemple, faire office de grand frère. Mais cela ne rentre pas dans les cordes des sunnites, des Saoudiens. Le tout est un mélange de pragmatisme territorial et de religion, ce qui rend le tout si complexe. Donald Trump est dans l’incapacité de gérer une telle situation, car il ne suffit pas de bombarder un pays afin de le mettre au pas. Lorsque la religion s’en mêle, l’occident ne peut qu’être perdant. Weiterlesen

Pas d’objections de donner du cannabis à des personnes atteintes d’Alzheimer dans une maison de retraite en Suisse, mais si c’est pour les « péter » afin d’avoir un peu de paix ensuite, je ne marche pas. Je connais par hasard un peu la situation sociale des personnes du troisième âge à Genève pour me permettre d’émettre un tel jugement. Comme un peu partout en Europe, il y a un manque endémique de personnel dans les maisons de retraites. Les aides sont mal rémunérées et n’arrivent pas à joindre correctement les deux bouts. Font des heures supplémentaires, souvent pas rémunérées et ceci dans une ville, où une maigrichonne pizza avec une pincée de thon coûte plus de 20 francs, soit au minimum 18 Euros, où d’avoir un toit sur la tête tient du miracle. De pauvres ères qui sont méprisés. Il n’est pas rare que pour une vingtaine de grabataires il n’y a qu’une à deux personnes. Donc il y a intérêt de les gaver avec des médicaments ou avec de l’herbe. Il est vrai que le pensionnaire idéal est celui qui la boucle. Lorsque vous avez la joie de vous rendre dans un tel établissement, vous verrez nombre de zombies qui fixent à longueur de journée le mur ou qui roupillent. Le tout entre 6000 et 9000 par mois ! Et d’après ce que j’ai pu apprendre, la « bouffe » est souvent en-dessous de tout ! Pas du Bocuse, loin s’en faut. Vous me direz : « Ce que tu chantes-là fait partie du répertoire un peu partout en Europe, à la seule différence que Genève ploie sous l’argent plus ou moins propre. Et maintenant il est question du cannabis. En principe il peut avoir effectivement des effets positifs dans la gériatrie. Je l’accepte tant que cela ne va pas au détriment ni du personnel, ni des patients. Il est connu que des personnes soumises à de telles drogues sont moins agitées que si ce n’était pas le cas. Weiterlesen

Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué ! Lorsque après la victoire d’Ekrem Imamoglu, le candidat du Parti républicain du peuple à la mairie d’Istanbul, opposé à Recep Tayyip Erdogan, le peuple croit avoir pu s’émanciper, je crains fort qu’il se réjouit trop tôt. Je ne veux pas jouer au rabat-joie, mais je ne peux pas ignorer que des personnes s’étant opposées au régime autoritaire du chef de l’État, lorsqu’il était encore premier-ministre, se retrouvent ce lundi devant un tribunal. Le philanthrope Osman Kavala, par exemple, accusé d’avoir voulu renverser le régime. Il est incarcéré plus de 600 jours depuis une tentative de putsch en 2016. Il est accusé d’avoir financé les gigantesques manifestations du mouvement dit du Gezi contre Erdogan en 2013. En 2018 la répression contre cette opposition a été accrue après l’arrestation d’universitaires, des proches du philanthrope. Malgré la victoire hier soir du Parti républicain du peuple, que je salue chaleureusement, il faut se rendre à l’évidence que ce procès est la réalité, celle « d’une démocratie » musclée. Je pense que le revers électoral de Recep Tayyip Erdogan, ne le freinera pas dans la répression, au contraire. Il s’en prendra tout d’abord aux Kurdes qu’il considère comme étant l’ennemi numéro 1 à abattre. N’oublions pas qu’un animal blessé est particulièrement redoutable. Il en est de même pour les autocrates. Il n’y a qu’à lire l’acte d’accusation du procès pour ce faire une idée ce que pourrait être le verdict de ce procès : „Rien de tout cela n’est arrivé par coïncidence (…) Il y avait un soutien de l’étranger dans le cadre d’une opération visant à mettre la République de Turquie à genoux“ Weiterlesen

Au fond je m’en fous comme de l’an quarante que Monsieur Johnson ait des démêlés avec sa dulcinée, que les deux se lancent des mots d’oiseaux et ameutent tout le quartier. Mais ce qui me fait tout se même un peu suer, c’est que ce Monsieur veut briguer la tête du parti conservateur et du même coup devenir premier ministre du Royaume Uni. Vous l’avez bien deviné, il s’agit de Boris Johnson, le triste sir qui est en train d’entraîner son pays dans un des plus grands malheurs de son histoire. Je le rend responsable du Brexit. Lorsqu’on est plein aux as comme lui, il n’y a pas de quoi faire des insomnies. Non, il ne dormira pas sur la paille avec sa copine. « Lâche-moi ! Sort de chez moi ! Lâche mon putain d’ordinateur !  Tu ne fais attention à rien parce que tu es gâté. Tu ne te soucies pas de l’argent ni de rien. » Le très sérieux « The Gardian » a interrogé les voisins, s’est mis en rapport avec la police. « Les agents n’ont constaté aucune infraction ni inquiétude apparente et il n’y avait pas de motif à intervention », a estimé ensuite Scotland Yard. Mais il ne peut pas être nié que l’altercation a été plus que bruyante. On est loin de l’ambiance feutrée de la diplomatie. Les voisins sont en droit de se demander, s’il est adéquat qu’un amant qui n’arrive pas à se maîtriser, prenne les rennes du pouvoir. « Il y a eu un bruit de bris de quelque chose comme des assiettes, des cris très forts et je suis sûre que c’était Carrie et qu’elle criait beaucoup “Sors !”. Elle disait : “Sors de mon appartement !” et il disait “non”. Le cri a été suivi d’un silence. » N’est-ce pas bouleversant ? Weiterlesen

Dix minutes avant l’attaque contre l’Iran, commanditée par le président Trump, ce dernier a fait marche-arrière. « J’ai demandé combien de personnes allaient mourir. 150 personnes, Monsieur, a répondu un général. [Ce n’était] pas proportionné par rapport à une attaque contre un drone Je ne suis pas pressé, notre armée est (…) prête et de loin la meilleure au monde » Ce revirement est strictement du point de vue militaire un signe de faiblesse. C’est avant de prendre une telle décision, qu’il faut jauger exactement la situation. Une fois de plus le signe d’un manque évident de cohérence. C’est justement ce qui marque la gouvernance américaine depuis que Donald Trump est aux commandes. Puis il y a sa fascination pour Twitter qui lui cause du tort. Les réactions rapides qu’il engendre ne sont tout simplement pas compatibles avec la marche à suivre de la politique car elle enfreint toutes réflexions. Lorsqu’on se rend compte, que le président peut déclencher une attaque nucléaire il y a de quoi être songeur. Mais dans ce cas il s’est encore ravisé à temps. L’attaque d’un drone ne pouvait pas justifier une telle réplique. Le ministre des affaires étrangères adjoint Abbas Araghchi lors d’un entretien avec l’ambassadeur de Suisse à Téhéran, qui représente les intérêts américains a déclaré : « Des débris du drone ont même été retrouvés dans les eaux territoriales de l’Iran », ce que contestent les États-Unis, qui prétendent qu’il a été abattu dans les eaux internationales du détroit d’Ormuz. Lorsqu’on sait qu’il n’est pas bien large, il peut s’agir que de quelques kilomètres, il est très risqué de baser toute la politique du Proche et du MoyenOrient sur de telles données. Weiterlesen

J’essaie de me mettre dans la peau d’un migrant bloqué dans un camp insalubre sur l’île de Lesbos. Il n’est pas étonnant que certains d’entre-eux sont fous de désespoir, ne sachant pas ce qui adviendra d’eux. Une situation sans issues, tout au moins pour l’instant. Ceux qui ont fui l’horreur se trouvent bloqués. Certes ils ont pu sauver leur peau, mais est-ce le cas pour leur âme ? Pourrons-t-ils retrouver un équilibre, si leur situation venait à s’améliorer ? J’ai des doutes. Dans ce contexte il est permis de se poser la question si une vie dans de telles conditions vaut la peine d’être vécue ? Ils sont entraînés dans un engrenage qui peu à peu les dévore. Peut-être se demandent-ils, s’il n’aurait pas été mieux de se noyer dans les flots de la Méditerranée ? Non, ce n’est pas du cynisme de ma part, mais une constatation provoquée par ce qui se passe réellement. Le fait que les agissements discriminatoires d’un Matteo Salvini ne provoquent par une levée de boucliers général, est pour moi plus que bouleversant. Plus de 1000 migrants sont morts depuis qu’il a pris la décision de fermer les ports de son pays à tous réfugiés, de condamner tous ceux à qui viendrait l’idée de les sauver de la noyade. Les migrants sentent bien qu’ils sont rejetés de toutes parts. Personne ne veut d’eux, même s’ils déclarent le contraire. Des êtres en errance qui propagent la peur, même s’ils sont trop faibles pour se révolter. Ils sont considérés comme des sauterelles, qui ont l’intention de tout dévorer sur leur passage, de faire de l’Europe une terre brûlée. Et que fait-on dans ce cas-là ? On les élimine en giclant de l’insecticide afin qu’ils meurent empoisonnés. Ce qui se déroule pour les insectes risque de se passer pour les hommes. Nous sommes à deux pas du génocide, c’est l’horrible réalité ! Weiterlesen