À El Paso, à la frontière entre les USA et le Mexique, a eu lieu hier une fusillade dans un centre commercial à proximité d’un hypermarché Walmart, où il y a eu au moins 20 morts et 26 blessés, dont certains dans un état critique. Un lieu prisé par la minorité hispanique. Vanessa Saenz, 37 ans, a expliqué sur Fox News avoir entendu « comme des feux d’artifices » de sa voiture. « J’ai vu un homme avec un T-shirt noir et un pantalon camouflage qui portait ce qui m’a semblé être un fusil. Il visait les gens et tirait directement sur eux. J’en ai vu trois ou quatre tomber à terre » La police a pu arrêter un tireur, un homme blanc de 21 ans. D’après les déclarations des témoins, il n’est pas dit qu’il ait été le seul. D’après les enquêteurs il pourrait y avoir un lien avec un crime de haine, dans ce cas bien précis un méfait raciste contre les hispaniques. Le gouverneur du Texas, Greg Abbott, a déclaré : « Cette journée, qui aurait dû être normale pour des gens venus faire du shopping, s’est transformée en l’une des plus meurtrières de l’histoire du Texas ». Rien n’est plus normal aux États Unis depuis que Donald Trump est au pouvoir. Avec sa politique discriminatoire envers le Mexique et les pays de l’Amérique centrale, il suscite le racisme et la haine. Je suis bien forcé de lui donner une certaine responsabilité par rapport à ce qui s’est passé, malgré son tweet : « Cette fusillade est non seulement tragique mais aussi un acte lâche ». Il y a des mots qui tuent. Une seule étincelle peut faire éclater la poudrière. Lorsque une population est constamment en proie à des diatribes accusant les hispaniques de tous les maux, il n’est pas étonnant que cela engendre de la violence. Weiterlesen

J’essaie de me mettre dans la peau d’un migrant bloqué dans un camp insalubre sur l’île de Lesbos. Il n’est pas étonnant que certains d’entre-eux sont fous de désespoir, ne sachant pas ce qui adviendra d’eux. Une situation sans issues, tout au moins pour l’instant. Ceux qui ont fui l’horreur se trouvent bloqués. Certes ils ont pu sauver leur peau, mais est-ce le cas pour leur âme ? Pourrons-t-ils retrouver un équilibre, si leur situation venait à s’améliorer ? J’ai des doutes. Dans ce contexte il est permis de se poser la question si une vie dans de telles conditions vaut la peine d’être vécue ? Ils sont entraînés dans un engrenage qui peu à peu les dévore. Peut-être se demandent-ils, s’il n’aurait pas été mieux de se noyer dans les flots de la Méditerranée ? Non, ce n’est pas du cynisme de ma part, mais une constatation provoquée par ce qui se passe réellement. Le fait que les agissements discriminatoires d’un Matteo Salvini ne provoquent par une levée de boucliers général, est pour moi plus que bouleversant. Plus de 1000 migrants sont morts depuis qu’il a pris la décision de fermer les ports de son pays à tous réfugiés, de condamner tous ceux à qui viendrait l’idée de les sauver de la noyade. Les migrants sentent bien qu’ils sont rejetés de toutes parts. Personne ne veut d’eux, même s’ils déclarent le contraire. Des êtres en errance qui propagent la peur, même s’ils sont trop faibles pour se révolter. Ils sont considérés comme des sauterelles, qui ont l’intention de tout dévorer sur leur passage, de faire de l’Europe une terre brûlée. Et que fait-on dans ce cas-là ? On les élimine en giclant de l’insecticide afin qu’ils meurent empoisonnés. Ce qui se déroule pour les insectes risque de se passer pour les hommes. Nous sommes à deux pas du génocide, c’est l’horrible réalité ! Weiterlesen

Le 24 décembre, deux pompiers et un policier ont été agressés dans le quartier « chaud » du Jardin de l’Empereur à Ajaccio. Ils ont été appelés pour un incendie et sont ainsi tombés dans un guet-apens. Un geste répréhensible. Le jour de Noël se sont tout d’abord rassemblés 150 personnes devant la préfecture afin d’exprimer pacifiquement leur réprobation. En fin d’après-midi ils étaient 600. La colère étant monté d’un cran, ces manifestants se sont dirigés vers la cité et ont mis le feu à un lieu de prières ainsi qu’à un restaurant. Leur but était de brûler le Coran. Ils ont injurié les arabes en les incitant à quitter la Corse. Cet incident démontre à quel point la situation est tendue. Les grandes communautés religieuses sont de plus en plus soumises à des agressions, ce qui envenime les choses. De tels actes doivent être condamnés, même si le point de départ était un autre, comme le prouve cette histoire. La politique devrait tout mettre en œuvre pour calmer les esprits. Lorsque Nicolas Sarkozy fait appel aux citoyens de défendre les traditions chrétiennes de la France, c’est son bon droit. Mais de le faire lorsque les esprits sont échauffés me paraît risqué. L’ancien président devrait savoir que le pays n’a pas d’avenir tant qu’il y aura des tensions religieuses. Il devrait tout faire pour éviter une « fausse interprétation » de ses pensées. L’heure devrait être à la modération d’un côté comme de l’autre. Même si pour certains cela semble difficile à mettre en pratique, il faut savoir différencier. Les actes terroristes ne sont pas le fait de l’islam en tant que religion ; bien plus d’agitateurs qui mettent en avant la croyance pour réaliser leurs desseins : ceux d’anéantir notre démocratie. Weiterlesen