Le 24 décembre, deux pompiers et un policier ont été agressés dans le quartier « chaud » du Jardin de l’Empereur à Ajaccio. Ils ont été appelés pour un incendie et sont ainsi tombés dans un guet-apens. Un geste répréhensible. Le jour de Noël se sont tout d’abord rassemblés 150 personnes devant la préfecture afin d’exprimer pacifiquement leur réprobation. En fin d’après-midi ils étaient 600. La colère étant monté d’un cran, ces manifestants se sont dirigés vers la cité et ont mis le feu à un lieu de prières ainsi qu’à un restaurant. Leur but était de brûler le Coran. Ils ont injurié les arabes en les incitant à quitter la Corse. Cet incident démontre à quel point la situation est tendue. Les grandes communautés religieuses sont de plus en plus soumises à des agressions, ce qui envenime les choses. De tels actes doivent être condamnés, même si le point de départ était un autre, comme le prouve cette histoire. La politique devrait tout mettre en œuvre pour calmer les esprits. Lorsque Nicolas Sarkozy fait appel aux citoyens de défendre les traditions chrétiennes de la France, c’est son bon droit. Mais de le faire lorsque les esprits sont échauffés me paraît risqué. L’ancien président devrait savoir que le pays n’a pas d’avenir tant qu’il y aura des tensions religieuses. Il devrait tout faire pour éviter une « fausse interprétation » de ses pensées. L’heure devrait être à la modération d’un côté comme de l’autre. Même si pour certains cela semble difficile à mettre en pratique, il faut savoir différencier. Les actes terroristes ne sont pas le fait de l’islam en tant que religion ; bien plus d’agitateurs qui mettent en avant la croyance pour réaliser leurs desseins : ceux d’anéantir notre démocratie. Weiterlesen