Les candidats à la primaire de la gauche se sont trouvés sur le plateau de TF1 et ont assumé leur premier grand oral. À part la question du revenu universel défendu par Benoît Hamon, il y a plus ou moins eu accord entre les protagonistes sur les grandes option que sont l’éducation ou l’égalité. Il y a eu de petits couacs en ce qui concerne le 49.3, qui permet de faire passer des lois sans votes préalables du parlement, et la prorogation de l’état d’urgence. Il était évident que Manuel Valls défende ces deux mesures, qu’il a appliqués. Ils se sont plutôt prélassés dans des détails, ce qui était à prévoir. Ce qui manquait hier soir c’était un plan général que ce que pourrait être le socialisme de demain. L’impression qui prévaut après réflexion, c’est que les candidats ne savent pas trop quel couleur lui donner à l’avenir. À force de se mouvoir entre des principes de base et le pragmatisme pour régler une situation donnée, les gens de gauche se laminent. Parfois on pourrait croire qu’ils veulent se délester de ce qui a fait leur personnalité, celle de l’avocat des plus démunis. Il est évident que pour glaner un peu de voix, il faut ratisser au centre. Dans la plupart des déclarations ce phénomène est perceptible. Il est probable que le principe du pragmatisme à gauche fera de plus ou moins de chemin, ce qui peut risquer à la mener à sa perte. La tentation d’appliquer un certain populisme, tout au moins dans le choix des mots, a été balayé par un langage technocratique. Les grandes envolées plus ou moins lyriques, sont passées aux oubliettes. N’oublions que ce sont elles qui ont marqué l’identité des socialistes. Que ce soit Vincent Peillon ou Arnaud Montebourg, même lui, on a l’impression d’évoluer dans de la papette. Une papette plus ou moins fade. Weiterlesen
Archiv des Autors: Pierre Mathias
Trump et le mur…
Enrique Peña Nieto, le président du Mexique, se tient prêt à entrer en négociations avec le nouveau président des États Unis, aussi au sujet du mur qui devrait séparer les deux pays. La peur d’une immigration illégale est telle, que Donald Trump a l’intention de se mettre à l‘œuvre, de ce qu’on aurait pu considérer comme un canular électoral. Mais il faut se faire une raison, une tête de béton ne peut pas agir autrement. Une chose est évidente, le mur pourra freiner le flux migratoire, comme c’est le cas de la route des Balkans, mais les problèmes subsisteront, si aucune initiative est prise pour lutter contre la précarité en Amérique centrale et du Sud. J’émets des doute que la nouvelle administration soit prête à lancer un nouveau plan Marshall. C’est ce qui devrait se faire au nom de l’humanitaire, mais je pense qu’on en sera à des années lumières avec le nouveau locataire de la Maison Blanche. Il agira comme le font beaucoup d’hommes d’affaires, pour qui le court terme à plus d’importance que des stratégies d’avenir. Il ne fait aucun doute que le seul moyen de se prémunir contre une invasion intempestive est d’améliorer la qualité de vie de chacun. Et ceci, que ce soit dans ses quatre murs ou ailleurs. Ce que nous vivons actuellement dans le monde est le contraire. Le fossé entre les riches et les pauvres s’approfondit de plus en plus. Mais aussi le mépris d’une classe dirigeante envers tous ceux qu’elle considère comme étant de la vermine. Il serait du devoir des dirigeants d’atténuer ces tensions, mais on en est loin comme l’exemple de la Hongrie le prouve. Lorsque le premier ministre parle de sauver la civilisation chrétienne, il entend par là expulser tous ceux qui font à ses yeux taches dans le paysages, comme les tziganes, les musulmans et aussi les juifs. Je me demande comment on a pu en arriver à nouveau là ? Weiterlesen
Au revoir Obama !
Je ne peux pas me résoudre à dire adieu à Barak Obama. Je trouve regrettable que dans ce cas-là la loi américaine ne réduise qu’à huit ans la durée des mandats des présidents américains. Il a donné cette nuit à Chicago son ultime discours à la nation toute entière. C’est tout un style gouvernance qui disparaît en fumée pour laisser place à la réalité des États Unis, qu’incarne un Donald Trump. Celui d’un pragmatisme qui ne profite qu’aux membres de sa caste, où l’argent joue le premier violon. Obama quant à lui était le symbole d’un rêve, celui d’un pays plus équitable. Même si je faisais un bilan de ses années de présidence, où il y avait du bon et du moins bon, cela ne donnerait qu’une image faussée de son message. L’espoir était pour lui au premier rang de ses préoccupations. Il ne pouvait pas accepter la précarité. Il y avait beaucoup d’empathie pour tous ceux qui ne pouvaient pas manger à leur faim. Et puis sa personne même, en pleine rupture avec les clichés habituels. Un être semblant être constamment décontracté, ce qui n’était évidemment pas le cas. Un artiste faisant plutôt appel au cœur qu’à la tête. Des qualités en état de manque au sein d’une nation multiculturelle, où la loi des coup des coudes à marqué son histoire. Avec l’introduction d’une assurance-maladie pour tous, il a voulu inclure tous ceux qui ne pouvaient pas pourvoir aux frais médicaux. Un geste indispensable pour souder le peuple. Est-il à craindre que le nouveau président élimine cet acquis de taille ? Ce serait creuser de nouveaux fossés. L’inégalité entre les noirs et les blancs est encore flagrante. Ce n’est pas avec le verdict de Charleston en Caroline du Sud, que la situation se détendra. La condamnation à mort du jeune homme qui avait massacré des croyants au cours d’un office pour des raisons raciales, ne changera pas grand chose. Weiterlesen
La voiture au pilori !
Anne Hildago, la maire de Paris, veut bannir de plus en plus les autos de Paris. Les pics de pollution sont de plus en plus fréquents, les embouteillages étouffants. Il est clair qu’elle ne se fait pas que des amis en prenant de telles mesures. Mais elles s’avèrent comme étant nécessaires pour redonner à la capitale un peu plus d’oxygène, que ce soit dans l’air ou l’impression de pouvoir se mouvoir plus librement comme piéton. Il est évident que l’assaut des villes par l’automobile a atteint son point culminant. Mais il est difficile comme adepte de la voiture de changer ses habitudes. Prendre tout simplement d’autres moyens de locomotion implique des efforts supplémentaires. Prendre le RER ou le métro est lié avec la promiscuité ce qui n’est pas la tasse de thé pour tout le monde. Puis comme Paris le démontre, il y a les effets collatéraux. La circulation en banlieue s’intensifie. Les bouchons sont quotidiens. Que faudrait-il faire afin de rendre plus supportable une initiative tout à fait sensée ? Tout d’abord aménager de nouveaux parkings. Pour beaucoup de pendulaires la voiture est indispensable pour le trajet entre chez eux et les gares de RER. Dans certains cas il faudra construire de nouvelles lignes de raccordement. Comme on le voit il faudra développer encore plus l’infrastructure dans la grande couronne. Certains se demandent s’il n’aurait pas été plus opportun de régler ces problèmes avant de désengorger Paris ? Mais soyons honnêtes : sans ce coup de semonce rien ne se passerait. Vu sous cet angle, la décision de l’Hôtel de ville est parfaitement sensée. Mais Paris n’est pas une exception. Weiterlesen
Ne vaut-il pas parfois mieux se taire ?
Lorsque Bachar Al-Assad déclare que toutes les guerres sont mauvaises et qu’elles ne sont pas en mesure de régler les problèmes politiques, je crois rêver. Dans une entretien avec trois médias français il semble s’être retourné dans de la farine pour essayer de justifier ses actes. Même si des conflits sont déclenchés pour de bonnes raisons, pour sauver la nation contre le terrorisme, ce n’est pas une solution. Dans la même interview il prétend qu’il ne pouvait pas agir autrement afin de sauver les otages des extrémistes, que ses attaques contre ces dissidents étaient le prix à payer, même s’il impliquait des morts parmi la population civile. Ce qu’il veut faire passer pour du pragmatisme est en fait du cynisme. Faire passer des crimes de guerre pour de l’humanitaire, il faut le faire. De tels débats n’apportent rien, s’ils se déroulent d’une telle façon. Ils sont plutôt contre-productifs car le but recherché est la disculpation d’une personne qui par ses actes s’est disqualifiée. Bachar Al-Assad a tout d’abord voulu défendre sa propre dynastie, qui était en proie à des assauts de plus en plus violents de ses adversaires. Il n’a reculé devant aucuns moyens pour anéantir ses ennemis. Le sort de la ville martyre d’Alep en est la démonstration. Un génocide afin de garder le pouvoir ! Mais essayons d’être objectif. Il est clair qu’au sein de la rébellion il y a des fanatiques religieux, comme ceux de l’EI, qui n’hésitent pas à employer la terreur pour mener la populations des territoires qu’ils occupent à la baguette. Nous n’avons pas affaire à des agneaux, au contraire. Weiterlesen
Le socialisme à la Marine
Lorsque Marine Le Pen déclare qu’elle ne laissera aucun français à côté du chemin, elle exprime une vérité à la Palisse. Je pense que c’est le but de tous les candidats d’éradiquer la précarité et les disparités. Discours obligatoire de politiciens ayant la volonté d’accéder au pouvoir. La présidente du FN s’est roulée dans de la farine et dit tout ce qu’on attend d’elle. Creusons un peu cette déclaration. Pour financer une couverture sociale plus dense il faut trouver les sous. Et c’est justement là que le bât blesse. Cela reviendrait à dire que l’économie boom et que de ce fait, il aurait plus de ressources fiscales. Là aussi il est permis de rêver. Mais on peut aussi dépenser moins d’argent dans d’autres domaines. Madame Le Pen n’a pas indiqué exactement où il y aurait de quoi le faire. Comme nous pouvons le constater, c’est du vent. Dans un interview dans le Parisien, elle déclare encore que la France retrouve son autonomie nationale. Qu’elle se détache de l’UE. C’est bien joli, mais le dommage occasionné nous précipiterait dans plus de pauvreté. Je ne peux que mettre en garde de donner toute sa confiance à une femme qui tient de tels propos. Elle est assez intelligente pour savoir que ce qu’elle dit, est plus ou moins utopique. Qu’elle le veuille ou non, la France sera encore plus dépendante en aillant perdu son principal soutien qu’est l’UE. Weiterlesen
Nez à nez, les cathos !
Deux tendances du catholicisme s’affrontent en France. Celle plutôt traditionnelle prétendant avoir ses sources dans l’identité nationale, remontant au temps de la monarchie. L’autre ouverte au monde actuel, celle du Pape François, l’apôtre d’une église non conquérante qui se trouve proche des plus déshérités et pour qui l’accueil de réfugiés est le fondement même de l’amour du prochain. Lorsqu’on observe ce qui se passe, on s’aperçoit rapidement qu’il y a des années lumières entre ces deux expressions de la foi. Le Pape est tout le contraire d’un nationaliste. Il prône la solidarité entre les hommes de toutes couleurs, de toutes origines, de toutes religions. Il va au devant des femmes et des hommes sans avoir d’à priori. Il considère que la charité est le fondement même de l’Évangile, la raison pour laquelle il ne peut pas envisager une autre interprétation du catholicisme. C’est la raison pour laquelle tant de gens d’horizons divers lui marquent un grand respect. Les traditionalistes, quant à eux, ont une lecture plus historique de la religion. Elle fait partie pour eux de l’identité de la France. Ils se battent afin que ces valeurs du passé restent encore actuelles. Ce sont aussi des personnes pour qui la hiérarchie joue un grand rôle. Tout ce qui pourrait être perçu comme une ouverture est considéré comme faisant partie des idées socialistes. Il est évident que certains d’entre-eux n’ont pas encore digéré la Révolution. Ils considèrent la laïcité comme étant un péché. Mais attention je ne voudrais pas en faire un cliché. Il est par contre certain qu’on ressent un certain mal-être. Depuis des décennies ils se sont regroupés dans une diaspora, qui aujourd’hui prend de plus en plus de poids. Le populisme de droite leur donne du vent, ce qui pourrait aboutir à une grande désillusion. Weiterlesen
Le couple franco-allemand
D’après l’économiste Thomas Piketty, la disparité en ce qui concerne la productivité entre l’Allemagne et la France n’est pas si différente. Les deux pays se trouvent en tête du peloton mondial dans ce domaine bien précis. Cela voudrait dire qu’une coopération plus étroite entre les deux économies ne se ferait pas au dépend de la France. Je serais d’avis qu’il faut tisser de nouveaux liens afin de donner une nouvelle dynamique à l’Europe. Justement à quelques mois des élections, que ce soit ici ou au-delà du Rhin, il faudrait thématiser une telle option. Il y aurait certes une certaine différence en ce qui concerne le chômage ou l’effectivité d’un outil industriel, mais il n’y a pas d’autres solutions que de s’entendre. Je veux essayer de diffuser un message d’espoir et dire haut et fort que tout n’est pas forcément morose. Mais il ne peut y avoir réussite que si l’imagination reprenne le dessus au détriment d’une politique trop restrictive face à l’avenir. Dans bien des domaines il s’agira de se renouveler. Je pense en particulier à l’automobile, où pour des raisons de défense de l’environnement, il sera indispensable de créer de nouveaux types de véhicules. Pour l’instant les voitures à moteur électrique ne trouvent pas en Allemagne le succès escompté. Il faudra de beaucoup augmenter leur autonomie. Peut-être y aura-t-il encore d’autres solutions ? Pour y arriver des coopérations entre les chercheurs seront inévitables.Cela coûte très cher et ne pourra être réalisé que dans un tel contexte. Mais il y a aussi les PME. Elles sont souvent les parents pauvres en ce qui concerne des projets communs. Lorsqu’on sait l’importance qu’elles ont dans l’économie des deux pays, il faudrait tout faire pour les soutenir. Weiterlesen