Enrique Peña Nieto, le président du Mexique, se tient prêt à entrer en négociations avec le nouveau président des États Unis, aussi au sujet du mur qui devrait séparer les deux pays. La peur d’une immigration illégale est telle, que Donald Trump a l’intention de se mettre à l‘œuvre, de ce qu’on aurait pu considérer comme un canular électoral. Mais il faut se faire une raison, une tête de béton ne peut pas agir autrement. Une chose est évidente, le mur pourra freiner le flux migratoire, comme c’est le cas de la route des Balkans, mais les problèmes subsisteront, si aucune initiative est prise pour lutter contre la précarité en Amérique centrale et du Sud. J’émets des doute que la nouvelle administration soit prête à lancer un nouveau plan Marshall. C’est ce qui devrait se faire au nom de l’humanitaire, mais je pense qu’on en sera à des années lumières avec le nouveau locataire de la Maison Blanche. Il agira comme le font beaucoup d’hommes d’affaires, pour qui le court terme à plus d’importance que des stratégies d’avenir. Il ne fait aucun doute que le seul moyen de se prémunir contre une invasion intempestive est d’améliorer la qualité de vie de chacun. Et ceci, que ce soit dans ses quatre murs ou ailleurs. Ce que nous vivons actuellement dans le monde est le contraire. Le fossé entre les riches et les pauvres s’approfondit de plus en plus. Mais aussi le mépris d’une classe dirigeante envers tous ceux qu’elle considère comme étant de la vermine. Il serait du devoir des dirigeants d’atténuer ces tensions, mais on en est loin comme l’exemple de la Hongrie le prouve. Lorsque le premier ministre parle de sauver la civilisation chrétienne, il entend par là expulser tous ceux qui font à ses yeux taches dans le paysages, comme les tziganes, les musulmans et aussi les juifs. Je me demande comment on a pu en arriver à nouveau là ?

En ce qui concerne Monsieur Trump, il attise l’exclusion en voulant exclure l’accès aux USA à des personnes dans le besoin. Il se met en travers par rapport à l’histoire de cette nation qui s’est formée grâce à tous ceux qui ont cherché refuge en Amérique pour se sauver de la disette ou de la discrimination. Il oublie que la générosité est un des atouts principaux de ses concitoyens. Il agit maintenant avec un esprit d’un épicier, qui refuse l’accès de sa boutique à tous ceux qui lui sont suspects, comme les personnes d’origine hispanique ou les noirs. Ne remarque-t-il pas qu’il provoque ainsi la division ? Qu’il risque ainsi de mettre le feu un peu partout dans les villes ? Lorsqu’on porte des œillères comme lui, la confrontation est programmée. Le mur qu’il veut ériger est pour moi le symbole négatif de sa future présidence. Il veut séparer, non unir. Si les citoyens qui n’ont pas votés pour lui – c’est la majorité – ne font pas opposition d’une manière pacifique à de telles commandements, il se pourrait bien que la révolte gagne les rues. Je m’efforce d’être optimiste, mais je n’y arrive pas trop. Il fait de moins en moins de doute que Donald Trump laissera derrière lui de la terre brûlée. On est loin de l’esprit de pionnier qui jusqu’alors était la caractéristique du peuple américain. Il semble que maintenant on ait affaire qu’à des timorés, qui a l’aide de la violence veulent garder leurs prérogatives.

pm

http://www.lemonde.fr/elections-americaines/article/2017/01/12/le-mexique-se-tient-pret-a-renegocier-les-termes-de-ses-relations-avec-les-etats-unis_5061250_829254.html

Pierre Mathias

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