Deux tendances du catholicisme s’affrontent en France. Celle plutôt traditionnelle prétendant avoir ses sources dans l’identité nationale, remontant au temps de la monarchie. L’autre ouverte au monde actuel, celle du Pape François, l’apôtre d’une église non conquérante qui se trouve proche des plus déshérités et pour qui l’accueil de réfugiés est le fondement même de l’amour du prochain. Lorsqu’on observe ce qui se passe, on s’aperçoit rapidement qu’il y a des années lumières entre ces deux expressions de la foi. Le Pape est tout le contraire d’un nationaliste. Il prône la solidarité entre les hommes de toutes couleurs, de toutes origines, de toutes religions. Il va au devant des femmes et des hommes sans avoir d’à priori. Il considère que la charité est le fondement même de l’Évangile, la raison pour laquelle il ne peut pas envisager une autre interprétation du catholicisme. C’est la raison pour laquelle tant de gens d’horizons divers lui marquent un grand respect. Les traditionalistes, quant à eux, ont une lecture plus historique de la religion. Elle fait partie pour eux de l’identité de la France. Ils se battent afin que ces valeurs du passé restent encore actuelles. Ce sont aussi des personnes pour qui la hiérarchie joue un grand rôle. Tout ce qui pourrait être perçu comme une ouverture est considéré comme faisant partie des idées socialistes. Il est évident que certains d’entre-eux n’ont pas encore digéré la Révolution. Ils considèrent la laïcité comme étant un péché. Mais attention je ne voudrais pas en faire un cliché. Il est par contre certain qu’on ressent un certain mal-être. Depuis des décennies ils se sont regroupés dans une diaspora, qui aujourd’hui prend de plus en plus de poids. Le populisme de droite leur donne du vent, ce qui pourrait aboutir à une grande désillusion. Weiterlesen