Anne Hildago, la maire de Paris, veut bannir de plus en plus les autos de Paris. Les pics de pollution sont de plus en plus fréquents, les embouteillages étouffants. Il est clair qu’elle ne se fait pas que des amis en prenant de telles mesures. Mais elles s’avèrent comme étant nécessaires pour redonner à la capitale un peu plus d’oxygène, que ce soit dans l’air ou l’impression de pouvoir se mouvoir plus librement comme piéton. Il est évident que l’assaut des villes par l’automobile a atteint son point culminant. Mais il est difficile comme adepte de la voiture de changer ses habitudes. Prendre tout simplement d’autres moyens de locomotion implique des efforts supplémentaires. Prendre le RER ou le métro est lié avec la promiscuité ce qui n’est pas la tasse de thé pour tout le monde. Puis comme Paris le démontre, il y a les effets collatéraux. La circulation en banlieue s’intensifie. Les bouchons sont quotidiens. Que faudrait-il faire afin de rendre plus supportable une initiative tout à fait sensée ? Tout d’abord aménager de nouveaux parkings. Pour beaucoup de pendulaires la voiture est indispensable pour le trajet entre chez eux et les gares de RER. Dans certains cas il faudra construire de nouvelles lignes de raccordement. Comme on le voit il faudra développer encore plus l’infrastructure dans la grande couronne. Certains se demandent s’il n’aurait pas été plus opportun de régler ces problèmes avant de désengorger Paris ? Mais soyons honnêtes : sans ce coup de semonce rien ne se passerait. Vu sous cet angle, la décision de l’Hôtel de ville est parfaitement sensée. Mais Paris n’est pas une exception.

Dans d’autres métropoles de telles mesures sont prises. Le but est d’éviter ce qui se passe continuellement à Pékin, où l’atmosphère est étouffante. Il sera nécessaire que les automobilistes réfléchissent avant d’emprunter la route. Mais ne soyons pas innocents. La question du prix des transports publics joue un rôle important. Tant qu’ils seront plus chers que le prix de l’essence et d’entretien, il sera difficile d’attirer les gens dans un RER ou un métro. Il faudra baisser les prix, ce qui sera à la charge des contribuables. Certains se poseront aussi la question, si l’acquisition d’une voiture dans de telles conditions est encore possible ? Ce qui posera des problèmes pour l’industrie et indirectement pour les emplois. Je pense que dans le milieu urbain un grand nombre de personnes chercheront à rationaliser leurs transports, en essayant de s’organiser avec leurs voisins de ne pas être seuls dans un véhicule. Cela se fait déjà couramment, ce qui est un bon point. Mais ne nous faisons pas d’illusions, il sera impossible d’arriver à des résultats satisfaisants dans une urbanisation excessive. Trop de personnes vivent sur une surface restreinte, pendant que nos campagnes se désertifient. Mais comment rendre les régions plus attractives ? Il s’agit de pouvoir y trouver du travail et d’avoir une infrastructure culturelle, qui devrait les rendre attrayantes. Comme on le voit d’apposer des écriteaux d’interdiction de circuler amène une avalanche de problèmes. Mais si personne commence à faire bouger les choses, nous étoufferons un jour. Anne Hildago a le mérite de le faire et prend ainsi une option sur l’avenir.

pm

http://www.lemonde.fr/planete/article/2017/01/09/anne-hidalgo-intensifie-sa-guerre-contre-la-voiture_5059605_3244.html

Pierre Mathias

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