Les candidats à la primaire de la gauche se sont trouvés sur le plateau de TF1 et ont assumé leur premier grand oral. À part la question du revenu universel défendu par Benoît Hamon, il y a plus ou moins eu accord entre les protagonistes sur les grandes option que sont l’éducation ou l’égalité. Il y a eu de petits couacs en ce qui concerne le 49.3, qui permet de faire passer des lois sans votes préalables du parlement, et la prorogation de l’état d’urgence. Il était évident que Manuel Valls défende ces deux mesures, qu’il a appliqués. Ils se sont plutôt prélassés dans des détails, ce qui était à prévoir. Ce qui manquait hier soir c’était un plan général que ce que pourrait être le socialisme de demain. L’impression qui prévaut après réflexion, c’est que les candidats ne savent pas trop quel couleur lui donner à l’avenir. À force de se mouvoir entre des principes de base et le pragmatisme pour régler une situation donnée, les gens de gauche se laminent. Parfois on pourrait croire qu’ils veulent se délester de ce qui a fait leur personnalité, celle de l’avocat des plus démunis. Il est évident que pour glaner un peu de voix, il faut ratisser au centre. Dans la plupart des déclarations ce phénomène est perceptible. Il est probable que le principe du pragmatisme à gauche fera de plus ou moins de chemin, ce qui peut risquer à la mener à sa perte. La tentation d’appliquer un certain populisme, tout au moins dans le choix des mots, a été balayé par un langage technocratique. Les grandes envolées plus ou moins lyriques, sont passées aux oubliettes. N’oublions que ce sont elles qui ont marqué l’identité des socialistes. Que ce soit Vincent Peillon ou Arnaud Montebourg, même lui, on a l’impression d’évoluer dans de la papette. Une papette plus ou moins fade. Weiterlesen