L’agence russe d’assurance des dépôts bancaires (ASV) réclame au Front National le remboursement immédiat d’un crédit qu’il avait obtenu d’une banque. La First Czech-Russian Bank, 126 établissement dans la hiérarchie des banques, a dû mettre la clef sous le paillasson car elle a fait faillite. C’est l’institution de contrôle de l’État qui est chargée de renflouer l’argent, d’où la mise en demeure du FN. Le trésorier de ce parti, Wallerand de Saint Just, est évidemment embarrassé. Il a demandé de l’aide aux autorités financières de la Russie, qui elles dépendent évidemment du pouvoir. Le deal a pu se faire car Marine Le Pen avait à l’époque rien eu à redire en ce concerne l’annexion de la Crimée. Une fois de plus Vladimir Poutine se trouve au centre d’une prise d’influence sur un vote qui aura lieu à l’étranger. Il ne semble pas hésiter de donner son aide à l’extrême-droite européenne afin de déstabiliser nos démocraties. Cette attitude devrait être condamnée d’une manière catégorique. On ne peut que s’étonner que cela n’ait pas été le cas. Il est un fait objectif : Le FN n’a obtenu d’aucune banque de France et de ses voisins les fonds nécessaires pour mener campagne. Il a dû de ce fait avoir recours à cette solution, qui venait à point pour le Kremlin. Cette nouvelle ne peut qu’indisposer ce parti, qui a lancé pas plus tard que ces jours derniers, un nouvel appel de fonds afin de financer ses activités pour la présidentielle et les législatives. Marine Le Pen a demandé à son père de lui avancer 6 millions d’Euros. Cela ne lui suffit pas. Il est question d’une somme de 27 millions afin de couvrir les frais de fonctionnement. Pour arriver à s’en sortir, le taux d’intérêt ne devrait pas excéder 6%, ce qui lui avait été accordé pas les Russes. Weiterlesen

François Fillon déclare qu’il est à la fois gaulliste et chrétien. C’est son droit le plus absolu, même si cela peut me paraître problématique. En soi je suis aussi dans un mouvement de pensée proche de ces deux notions, mais suis de gauche. Le catholicisme comme il le conçoit n’est pas ma tasse de thé. Je n’appartiendrai jamais aux légions des fondamentalistes de la foi. Je soutiens de ce fait l’action du Pape François, mais en aucune manière celle des intégristes. De ce fait je me sens un peu floué. C’est ici qu’il est dangereux de vouloir tout mettre dans un seul sac. Ce sont souvent les nuances qui comptent. Parfois plus qu’un aspect général. Et lorsque la politique s’en mêle, cela devient délicat. Inutile de préciser encore une fois que je suis pour la séparation de l’État et de l’Église. En se situant ainsi, François Fillon a un devoir de perfection, ce qui est impossible a réaliser comme simple mortel. Il devrait réconcilier les uns et les autres, se modérer. Vaporiser de l’eau bénite n’est pas une méthode miracle. Personne ne peut garantir qu’il gagnera ainsi les élections. Je doute que le modèle qu’il présente puisse enthousiasmer les foules. N’est ce pas du Le Pen édulcoré ? Je ne le pense pas totalement lorsque je prends l’UE comme exemple. Il ne recourra pas à des solutions coups de poing, au contraire. Dans une ambiance feutrée, il essaiera de faire revivre un conservatisme édulcoré, emprunt de complaisance à première vue. Mais dans le fond c’est autre chose qui se trame et risque de perturber le climat politique en France. Nous avons vu où le piétisme américain nous a mené. À Donald Trump, un opportuniste qui est très loin des vues de l’Évangile. C’est une porte ouverte vers la droite extrémiste, qui montre des valeurs morales que lorsque elles pourraient lui être bénéfiques. Weiterlesen

D’ici trois semaines nous saurons qui sera le candidat du parti socialiste pour les élections présidentielles. Des joutes qui n’ont qu’un caractère plus ou moins superficiel étant donné qu’il faut s’attendre à ce que la gauche prenne une grande tasse. Le problème réside moins dans les compétences des uns ou des autres, que dans la définition d’un programme de gouvernement. À force de faire des compromis afin de se maintenir au pouvoir, le PS a perdu son identité. Il ne s’est pas renouvelé en ce qui concerne les prérogatives sociales et économiques. Ce serait un labeur de très grande envergure de se resituer dans un contexte actuel. Même si les valeurs de solidarités, qui ont toujours fait la force de la gauche, sont encore actuelles, ses applications dans un monde en pleine mutation ont un relent un peu vieillot. Faire du social aujourd’hui n’a aucune mesure avec ce qui s’est passé d’antan. La clientèle traditionnelle, dans malheureusement bien des cas, se laisse tenter par le populisme, qu’il soit de droite ou de gauche. Elle part encore de l’idée de l’État providentiel, qui dans toutes situations tendues, intervienne comme un grand-frère. Cette option est dépassée depuis que les caisses sont vides. Les militants sont aujourd’hui à la merci des requins, qui n’ont qu’un but, les rendre dociles. Je pense que c’est là qu’il faut voir les raisons d’un échec qui leur pendra au nez. Le phénomène que je vous décris est international. Un peu partout la gauche démocratique bat de l’aile, car son programme a lâché ses amarres, qui sont sa proximité avec les moins privilégiés. Si on veut retrouver dans quelques années un peu plus de vigueur, il s’agira de revenir à une case de départ qui représente les aspirations de la gauche, que sont la lutte contre les injustices. Je pense que cela a été négligé au cours de l’ère hollande. Weiterlesen

Antonio Guterres, le nouveau secrétaire général des Nations Unies, devra réinventer cette vénérable institution afin de lui donner les moyens d’exercer une certaine influence sur les faits politiques. Le socialiste portugais, un vieux de la vielle de l’ONU, aura en face de lui des chefs de gouvernements qui sont souvent hostiles à cette communauté internationale. Il devra montrer beaucoup de doigter afin de les convaincre qu’un engagement de leur part pourrait leur profiter plus qu’un refus presque viscéral. Il en va particulièrement du bien-être individuel. Comment sortir des populations entières de leur situation d’otages lorsqu’il s’agit de conflits armés ? Comment donner aux plus pauvres des pauvres la possibilité de se nourrir décemment ? Lorsqu’on parle de l’humanitaire, les chancelleries disséminées un peu partout autour de globe font la sourde-oreille. D’autan plus si elles sont les protagonistes de guerres injustes. Il ne s’agit pas de perdre la face. Dans de telles conditions Antonio Guterres ferait bien en premier lieu de faire comprendre aux belligérants qu’un conflit armé est en fin de compte un obstacle en ce qui concerne des solutions à long terme. Toutes guerres appellent des réponses musclées. La spirale de la violence laisse derrière elle que des victimes. Des paroles qui ne sont pas appréciées de ceux qui voient en la force le seul moyen de se profiler. En reprenant l’exemple des négociations vaines au Conseil de Sécurité au sujet d’Alep, on se rend vite compte que sans un grain de bonne volonté le sort des victimes est sans issue. On ne peut qu’espérer que le Secrétaire général saura débloquer des situations qui a première vue semblent inespérées. Weiterlesen

J’aurais voulu écrire autre chose qu’un article sur le terrible attentat dans une boîte de nuit d’Istanbul qui a fait au moins 35 morts et une quarantaine de blessés. Une fois de plus la Turquie a été le théâtre de la brutalité. Cette fois-ci c’est un homme armé qui a causé ce carnage avec une arme à feu lourde. D’après des témoins il a crié quelques mots en Arabe, ce qui fait supposer qu’il s’agirait probablement d’une action de l’EI. À l’instant où j’écris ces lignes il n’y a pas encore confirmation. Une fois de plus un pays, où la présence policière n’est pas à ignorer, le terrorisme a sévi. La preuve évidente qu’il ne peut pas simplement être éradiqué. Le propriétaire du site en question avait été averti que quelque chose de terrible s’annonçait, mais comment aurait-il dû réagir ? Simplement fermer l’établissement ? Je ne sais pas si cela aurait été une solution. Un fait est clair, tous ceux qui commettent des actes tels que celui-ci, nous ont rappelé, à l’orée de la nouvelle année, qu’elle ne se passerait pas sans bains de sang. Une forme de guerre, où il ne peut pas y avoir d’armistice, étant donné que personne l’a déclarée officiellement. Nous devrons nous rendre à l’évidence que ces batailles de l’ombre se perpétueront de plus en plus, car elles ne nécessitent pas des moyens considérables. Cela démontre à quel point nous sommes vulnérables. Et n’allez surtout pas vous imaginer que l’extrême-droit ait les moyens de maîtriser de tels faits. Au contraire ! Mais tous ceux qui la soutiennent, il y en a de plus en plus, ne tiennent pas compte de la réalité. Ils veulent un langage musclé, qui leur donne l’illusion d’être du bon côté. Celui-ci entraîne fatalement la discrimination et le racisme. 2017 n’en sera pas épargné. Weiterlesen

La chancelière a pris la parole hier soir afin de donner courage aux Allemands. Tout d’abord elle a déclaré que le terrorisme était moins fort que les valeurs démocratiques de son pays. De la rhétorique qui ne règle pas pour autant le très grand problème de la sécurité. Il a été malheureusement prouvé, qu’il avait été naïf de croire que des éléments fondamentalistes ne s’infiltrent pas dans le flux migratoire. Les attentats qui ont eu lieu cette année le prouvent, même si l’énorme majorités des réfugiés rejettent tout extrémisme, car eux-même ont été ses victimes. Le fait est que l’AfD, un parti de l’extrême-droite, prend de tels arguments pour déstabiliser Madame Merkel. Aussi dans les rangs du groupe parlementaire du CDU/CSU, il y a un malaise. Le petit frère bavarois exige d’elle des mesures restrictives concernant l’accueil des migrants. Une limitation des effectifs est revendiquée par Horst Seehofer, le chef de cette formation. Ceci contre l’avis de la chancelière. L’année électorale de 2017 s’annonce houleuse pour elle. Il est déjà question d’un revers, mais qui ne l’écarterait pas forcément du pouvoir. Quant à la sécurité elle a déclaré que les autorités feraient tout dans leur pouvoir afin de garantir aux citoyens le plus de quiétude. Cette nuit la fête aura lieu un peu partout, particulièrement à Berlin où la police sera omniprésente. Nous savons ce que valent de telles déclarations : pour ainsi dire rien ! Si des attentats sont programmés, personne ne pourra les empêcher dans leur totalité. C’est le sort dont nous sommes soumis. Weiterlesen

35 diplomates russes et leurs familles ont été expulsés des USA. Ce sont des fonctionnaires de l’ambassade à Washington et du consulat de San Francisco. Il leur est reproché d’avoir manipulé avec de fausses nouvelles les élections et ceci au détriment d’Hillary Clinton. La candidate démocrate a subi de graves dommages, ce qui a peut-être été la cause de son échec. Vladimir Poutine n’a jamais caché que ses préférences allaient à Donald Trump, le futur président qui l’admire pour sa détermination. Peu de jours avant la relève à la Maison Blanche, les relations mutuelles sont le moins qu’on puisse dire perturbées. Barak Obama ne cache pas ce qu’il pense des Russes, que ce soit en Ukraine, de l’annexion de la Crimée, de son attitude par rapport à Bachar el-Assad et leur obstruction au Conseil de sécurité concernant les victimes d’Alep. Il y a plus que de la grogne. Sur bien des points essentiels il y a un désaccord général qui met Donald Trump dans l’embarra. Il a beau dire que le 20 janvier 2017 tout changera, il est qu’il le veuille ou non, dépendant de faits objectifs. Dans les prochains jours il rencontrera les spécialistes du renseignement et devra, suivant leurs propos, agir. L’argument que le camp démocrate est un mauvais perdant ne suffira pas à dissiper les doutes. Le fait est que les premiers jours après son entrée en fonction ne seront pas de tout repos. D’une part il essaiera de minimiser les accusations, de l’autre il ne pourra pas les rejeter en bloc. La question se pose s’il était pendant sa compagne au courant de ces manipulations. Si c’était le cas, une telle manière de faire pourrait être proche d’une trahison. Ses supporteurs, dans un premier temps, accuseront Barak Obama de vouloir mettre en doute leur idole à des fins politiques. Ils diront que l’ancien président attise la haine pour paralyser la nouvelle administration. Weiterlesen

En Autriche certaines franges de la gauche seraient prêtes à se rapprocher du FPÖ lors des prochaines élections législatives. Une fois de plus, pour des questions électorales, des militants socialistes seraient enclins à vendre leur âme. C’est franchement nauséabond. Ce phénomène n’est pas nouveau. Il y a quoi se rappeler l’attitude d’un Doriot ou d’un Déat avant et au cours de l’Occupation afin d’avoir la preuve que le feu et l’eau font parfois bon ménage, quitte à devenir des tortionnaires. Aussi au sein du NSDAP il y a eu une tendance de gauche, celle des SA, qui en 1934 a été anéantie au cours d’une action sanglante contre les hommes de Röhm. Le mot socialisme dans la dénomination du parti n’était pas un hasard. C’était le moyen de ramener à soi les travailleurs. Lorsqu’on étudie de près tous ceux qui soutiennent le FN, on s’aperçoit rapidement que beaucoup d’entre-eux sont aussi issus de la gauche. Et c’est là que réside le danger. Lorsque cet amalgame, à première vue totalement disparate, prend comme une mayonnaise, la prise de pouvoir n’est plus éloignée. L’info de Vienne est dans un tel contexte du poison. Ce serait un message plus que néfaste. Je ne peux que mettre en garde de jouer ainsi avec le feu. Il est désarmant que les réflexes d’antan se répètent ainsi. À quoi attribuer un tel phénomène ? Je pense que ces dernières années la gauche a perdu beaucoup de sa substance idéologique en essayant de glaner des voix au centre. Une dérive tout d’abord tactique qui ne peut pas, comme on le voit, être freinée aussi facilement. Comme il n’y a pas de gardes-fous, il n’y a pas de raisons que cela s’arrête. Weiterlesen