En Autriche certaines franges de la gauche seraient prêtes à se rapprocher du FPÖ lors des prochaines élections législatives. Une fois de plus, pour des questions électorales, des militants socialistes seraient enclins à vendre leur âme. C’est franchement nauséabond. Ce phénomène n’est pas nouveau. Il y a quoi se rappeler l’attitude d’un Doriot ou d’un Déat avant et au cours de l’Occupation afin d’avoir la preuve que le feu et l’eau font parfois bon ménage, quitte à devenir des tortionnaires. Aussi au sein du NSDAP il y a eu une tendance de gauche, celle des SA, qui en 1934 a été anéantie au cours d’une action sanglante contre les hommes de Röhm. Le mot socialisme dans la dénomination du parti n’était pas un hasard. C’était le moyen de ramener à soi les travailleurs. Lorsqu’on étudie de près tous ceux qui soutiennent le FN, on s’aperçoit rapidement que beaucoup d’entre-eux sont aussi issus de la gauche. Et c’est là que réside le danger. Lorsque cet amalgame, à première vue totalement disparate, prend comme une mayonnaise, la prise de pouvoir n’est plus éloignée. L’info de Vienne est dans un tel contexte du poison. Ce serait un message plus que néfaste. Je ne peux que mettre en garde de jouer ainsi avec le feu. Il est désarmant que les réflexes d’antan se répètent ainsi. À quoi attribuer un tel phénomène ? Je pense que ces dernières années la gauche a perdu beaucoup de sa substance idéologique en essayant de glaner des voix au centre. Une dérive tout d’abord tactique qui ne peut pas, comme on le voit, être freinée aussi facilement. Comme il n’y a pas de gardes-fous, il n’y a pas de raisons que cela s’arrête. Weiterlesen