François Fillon déclare qu’il est à la fois gaulliste et chrétien. C’est son droit le plus absolu, même si cela peut me paraître problématique. En soi je suis aussi dans un mouvement de pensée proche de ces deux notions, mais suis de gauche. Le catholicisme comme il le conçoit n’est pas ma tasse de thé. Je n’appartiendrai jamais aux légions des fondamentalistes de la foi. Je soutiens de ce fait l’action du Pape François, mais en aucune manière celle des intégristes. De ce fait je me sens un peu floué. C’est ici qu’il est dangereux de vouloir tout mettre dans un seul sac. Ce sont souvent les nuances qui comptent. Parfois plus qu’un aspect général. Et lorsque la politique s’en mêle, cela devient délicat. Inutile de préciser encore une fois que je suis pour la séparation de l’État et de l’Église. En se situant ainsi, François Fillon a un devoir de perfection, ce qui est impossible a réaliser comme simple mortel. Il devrait réconcilier les uns et les autres, se modérer. Vaporiser de l’eau bénite n’est pas une méthode miracle. Personne ne peut garantir qu’il gagnera ainsi les élections. Je doute que le modèle qu’il présente puisse enthousiasmer les foules. N’est ce pas du Le Pen édulcoré ? Je ne le pense pas totalement lorsque je prends l’UE comme exemple. Il ne recourra pas à des solutions coups de poing, au contraire. Dans une ambiance feutrée, il essaiera de faire revivre un conservatisme édulcoré, emprunt de complaisance à première vue. Mais dans le fond c’est autre chose qui se trame et risque de perturber le climat politique en France. Nous avons vu où le piétisme américain nous a mené. À Donald Trump, un opportuniste qui est très loin des vues de l’Évangile. C’est une porte ouverte vers la droite extrémiste, qui montre des valeurs morales que lorsque elles pourraient lui être bénéfiques. Weiterlesen

Après les horreurs du terrorisme, une vague de solidarité a eu lieu hier dans les églises de France. Un grand nombre de musulmans sont venus aux offices dimanche pour exprimer le deuil qu’ils ressentent après le meurtre du prêtre à Saint-Étienne-du-Rouvray. Un grand geste d’espoir. Manuel Valls, pour sa part, a écrit dans le JDD de quelle manière il voyait l’avenir pour la deuxième religion de France qu’est l’islam. Il est d’avis qu’elle doit avoir son caractère français et qu’il devrait recruter les imams chez nous. Cela consiste à développer les séminaires afin d’assurer une autarcie dans ce domaine si délicat. L’apport de musulmans venant de l’étranger et souvent ne connaissant pas la langue, se révèle de plus en plus délicat. Il n’est pas rare que ces imams essayent d’imposer des règles qui ne correspondent pas aux aspirations d’un État laïque. Une mainmise qui a conduit dans certains cas à radicaliser la jeunesse. Un problème identique se pose avec la construction des mosquées. Les fonds devraient aussi venir de l’hexagone. En résumé il faut abolir toutes ingérences venant de l’étranger. Je l’approuve complètement ! Mon souhait serait que les thèses de Gilles Kepel, mettant au pilori le Coran, soient ainsi caduques. Non, l’islam n’est pas un vecteur du terrorisme. Ceux qui voudraient détruire la civilisation occidentale, comme l’EI, se réfèrent aux écritures saintes pour justifier leurs actes. C’est de la perversité. Si la parole de Mohammed était proclamée dans un contexte qui correspond plus aux aspirations du 21.siècle, il serait possible d’éradiquer en partie l’obscurantisme. Cela ne peut que fonctionner en Europe, si la théologie musulmane ne se base pas sur des fondements ancestraux venant de pays éloignés. L’habillement des femmes en est un exemple flagrant. Weiterlesen