Les obsèques du Père Jacques Hamel se sont déroulées aujourd’hui à la cathédrale de Rouen. L’occasion pour l’archevêque Dominique Lebrun de faire appel à toutes les religions à s’unir. Il a salué la présence de musulmans et de juifs qui sont venus exprimer leur deuil et leur complète aversion en ce qui concerne le terrorisme fondamentaliste. Il serait grand temps que tous ceux qui vénèrent le même Dieu, puissent enfin se réunir sous une même bannière, celle du respect d’autrui. Peu importe les différentes manières d’exprimer sa foi, ce qui compte avant tout est de respecter les dix commandements qui interdisent de tuer, de voler, d’éconduire une femme mariée. Rien ne peut justifier les guerres de religions, ni non plus la violence qu’elles engendrent. Cela n’a vraiment rien à voir avec la foi. Il serait maintenant de première priorité de redéfinir les rapports interreligieux, de les adapter au 21ème siècle. Que ce soit en Europe ou aux USA, la société n’est pas la même que dans les États arabes. Les traditions sont différentes et reposent sur une autre manière de concevoir la vie. Sans jugement de valeur, il faut savoir s’adapter. J’ai entendu hier l’imam de Bordeaux à la radio. Ce grand théologien a parlé des rites vestimentaires. Nulle part dans le Coran il est marqué que la femme dusse porter le voile. Ce qui est un fait de société en Arabie Saoudite, en Iran ou ailleurs, ne l’est pas forcément chez nous. La croyance et la piété sont intérieures, de ce fait intimes. Il en est de même pour le statut de la femme. L’écriture prône l’égalité, non la soumission face aux hommes. Weiterlesen

Après les horreurs du terrorisme, une vague de solidarité a eu lieu hier dans les églises de France. Un grand nombre de musulmans sont venus aux offices dimanche pour exprimer le deuil qu’ils ressentent après le meurtre du prêtre à Saint-Étienne-du-Rouvray. Un grand geste d’espoir. Manuel Valls, pour sa part, a écrit dans le JDD de quelle manière il voyait l’avenir pour la deuxième religion de France qu’est l’islam. Il est d’avis qu’elle doit avoir son caractère français et qu’il devrait recruter les imams chez nous. Cela consiste à développer les séminaires afin d’assurer une autarcie dans ce domaine si délicat. L’apport de musulmans venant de l’étranger et souvent ne connaissant pas la langue, se révèle de plus en plus délicat. Il n’est pas rare que ces imams essayent d’imposer des règles qui ne correspondent pas aux aspirations d’un État laïque. Une mainmise qui a conduit dans certains cas à radicaliser la jeunesse. Un problème identique se pose avec la construction des mosquées. Les fonds devraient aussi venir de l’hexagone. En résumé il faut abolir toutes ingérences venant de l’étranger. Je l’approuve complètement ! Mon souhait serait que les thèses de Gilles Kepel, mettant au pilori le Coran, soient ainsi caduques. Non, l’islam n’est pas un vecteur du terrorisme. Ceux qui voudraient détruire la civilisation occidentale, comme l’EI, se réfèrent aux écritures saintes pour justifier leurs actes. C’est de la perversité. Si la parole de Mohammed était proclamée dans un contexte qui correspond plus aux aspirations du 21.siècle, il serait possible d’éradiquer en partie l’obscurantisme. Cela ne peut que fonctionner en Europe, si la théologie musulmane ne se base pas sur des fondements ancestraux venant de pays éloignés. L’habillement des femmes en est un exemple flagrant. Weiterlesen

Le dialogue avec l’Islam n’est décidément pas une mince affaire. Quels sont les véritables interlocuteurs ? Contrairement au catholicisme, cette religion n’a pas une structure centrale. Elle est composée de diverses tendances qui souvent se livrent une lutte acharnée entre elles. Les négociations avec les membres du culte musulman sont de ce fait compliquées. L’esprit cartésien réclamerait des démarches simples, mais ici cela ne peut pas être le cas. Personne ne peut se faire passer pour un leader, personne ne peut imposer quoi que ce soit ! L’individualisme prime, ce qui à mon avis n’est pas forcément une tare. L’entrevue du ministère de l’intérieur a de ce fait qu’un aspect informateur. Des vœux-pieux qui restent souvent lettre-morte, car ils ne peuvent pas être imposés. Au niveau politique cela rend les choses sacrément compliquées. L‘ État aimerait bien avoir affaire à des responsables qui auraient comme devoir de prendre des décisions au nom d’une communauté. Mais cette dernière est tellement fractionnée, que toutes tentatives d’unité restent factices. Malgré cette réalité je trouve un tel dialogue très positif. Il démontre que l’Islam n’est pas un bloc monolithique. Weiterlesen