Le 3 octobre Mickaël Harpon, 45 ans, a poignardé quatre de ses collègues à la préfecture de police de Paris. Il a été ensuite été abattu. Maintenant il ressort au cours de l’enquête que cet homme, jusqu’à présent assez terne, avait été récupéré par le salafisme, une tendance extrémiste de l’Islam. Le parquet national antiterroriste (PNAT) a repris de ce fait l’enquête et a déclaré qu’il y avait eu : « assassinat sur personne dépositaire de l’autorité publique en relation avec une entreprise terroriste », « tentative d’assassinat sur personne dépositaire de l’autorité publique en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle » Il s’est donc agi d’un cheval de Troie. Cela revient à dire que l’attentat a eu lieu de l’intérieur. Cela a une nouvelle qualité, si je puis m’exprimer ainsi. Je trouve cette « montée en puissance » du terrorisme international des plus inquiétantes, car elle a pour but de déstabiliser nos institutions, de les rendre vulnérables. Cela peut aussi se passer au sein des centrales atomiques avec les conséquences qu’on sait. Il faudra sans aucun doute revoir sa copie en ce qui concerne la sécurité des cibles sensibles. La préfecture de police en est une. Vous pouvez vous imaginer que la suspicion sera de plus en plus à l’ordre du jour. Que tout le monde se méfiera de tout le monde. Le résultat sera une atmosphère viciée, qui risque d’entraver l’efficacité des services concernés. Le pire dans tout cela, c’est que personne ne peut vraiment se défendre efficacement contre les sous-marins. Vous passez vos journées avec des collègues, allez de temps en temps boire un verre pour en arriver là. Un cauchemar. Weiterlesen

Le dialogue avec l’Islam n’est décidément pas une mince affaire. Quels sont les véritables interlocuteurs ? Contrairement au catholicisme, cette religion n’a pas une structure centrale. Elle est composée de diverses tendances qui souvent se livrent une lutte acharnée entre elles. Les négociations avec les membres du culte musulman sont de ce fait compliquées. L’esprit cartésien réclamerait des démarches simples, mais ici cela ne peut pas être le cas. Personne ne peut se faire passer pour un leader, personne ne peut imposer quoi que ce soit ! L’individualisme prime, ce qui à mon avis n’est pas forcément une tare. L’entrevue du ministère de l’intérieur a de ce fait qu’un aspect informateur. Des vœux-pieux qui restent souvent lettre-morte, car ils ne peuvent pas être imposés. Au niveau politique cela rend les choses sacrément compliquées. L‘ État aimerait bien avoir affaire à des responsables qui auraient comme devoir de prendre des décisions au nom d’une communauté. Mais cette dernière est tellement fractionnée, que toutes tentatives d’unité restent factices. Malgré cette réalité je trouve un tel dialogue très positif. Il démontre que l’Islam n’est pas un bloc monolithique. Weiterlesen