La chancelière a pris la parole hier soir afin de donner courage aux Allemands. Tout d’abord elle a déclaré que le terrorisme était moins fort que les valeurs démocratiques de son pays. De la rhétorique qui ne règle pas pour autant le très grand problème de la sécurité. Il a été malheureusement prouvé, qu’il avait été naïf de croire que des éléments fondamentalistes ne s’infiltrent pas dans le flux migratoire. Les attentats qui ont eu lieu cette année le prouvent, même si l’énorme majorités des réfugiés rejettent tout extrémisme, car eux-même ont été ses victimes. Le fait est que l’AfD, un parti de l’extrême-droite, prend de tels arguments pour déstabiliser Madame Merkel. Aussi dans les rangs du groupe parlementaire du CDU/CSU, il y a un malaise. Le petit frère bavarois exige d’elle des mesures restrictives concernant l’accueil des migrants. Une limitation des effectifs est revendiquée par Horst Seehofer, le chef de cette formation. Ceci contre l’avis de la chancelière. L’année électorale de 2017 s’annonce houleuse pour elle. Il est déjà question d’un revers, mais qui ne l’écarterait pas forcément du pouvoir. Quant à la sécurité elle a déclaré que les autorités feraient tout dans leur pouvoir afin de garantir aux citoyens le plus de quiétude. Cette nuit la fête aura lieu un peu partout, particulièrement à Berlin où la police sera omniprésente. Nous savons ce que valent de telles déclarations : pour ainsi dire rien ! Si des attentats sont programmés, personne ne pourra les empêcher dans leur totalité. C’est le sort dont nous sommes soumis.
Il est dans la nature de telles déclarations d’émettre de l’optimisme. Tant qu’il n’y aura pas de bouleversements notables au sein de l’UE, l’économie, malgré les réticences américaines, tiendra plus ou moins le cap. Mais qui peut dire actuellement ce qui se passera en avril en France ? C’est une inconnue qui risque de mettre à mal l’UE. Angela Merkel a souligné l’importance pour l’Union européenne de surmonter ses crises et de continuer à se souder. Est-ce vraiment réaliste lorsqu’on sait que deux adversaires de taille feront tout pour mettre le feu au poudres. Ni Vladimir Poutine, ni Donald Trump sont disposés à jouer les pompiers, au contraire. Pas plus tard qu’hier le futur président a marqué son respect par rapport à son futur homologue du Kremlin. Il l’a taxé de très intelligent pour n’avoir pas expulsé 36 ressortissants de l’ambassade américaine après les mesures de rétorsion concernant la manipulation des élections présidentielles. Cela voudra dire, qu’en terme de sécurité internationale, la Russie aura toujours plus son mot à dire. Pour la République fédérale c’est un grave problème, d’autan plus qu’elle est aussi à l’origine des mesures punitives occasionnées par l’annexion de la Crimée et du conflit Ukrainien en général. Les USA marqueront sûrement leur distance par rapport à de telles actions. Tout cela risque de déstabiliser encore plus l’Europe et l’Allemagne en particulier. Entre les coups de boutoir de l’EI et l’étau américano-russe il n’y a pas lieu de pavoiser. Je me permets d’avoir des doutes quant à la capacité de répliquer à de telles attaques. Elles risquent d’ébranler un pays, qui jusqu’alors, était stable. Pas une belle perspective !
pm