Dans un nouveau livre d’école concernant l’enseignement de l’islam au Maroc, il y est stipulé que la philosophie n’est pas compatible avec la religion, qu’elle la remet en question. Une pensée salafiste ayant pour but de freiner toute réflexion. Il est évident pour moi qu’un tel interdit est l’égal d’un certain bourrage de crâne, qui a pour but l’obscurantisme. S’il y a bien un domaine où la philosophie est demandée, c’est bien dans celui de la foi. Il est du droit le plus absolu de réfléchir aux paroles saintes et de les interpréter sans pour autant se soumettre à des interdits. La croyance n’est pour moi pas incompatible à la réflexion, au contraire. C’est là quelle prend de la valeur, car elle est ainsi acceptée pas comme étant un codex immuable. Une hiérarchie religieuse craint de toute évidence une telle démarche, car elle prête à discussion. On peut partir du point de vue que la foi ne se discute pas, qu’il faut la prendre telle qu’elle est. Mais c’est justement ici que le bât blesse. La vérité ne peut que se développer sans réfléchir à la teneur des versets. Il est pour ainsi dire impossible de s’y fier à la lettre sans interprétation. N’est-ce pas la raison pour laquelle il y a des imams ? Leur rôle n’est-il pas d’expliquer la teneur de la parole divine ? C’est justement là qu’il y a contradiction. Cette attaque contre la philosophie est à mon avis bien plus un acte politique que théologique. Si la religion, peu importe laquelle, n’avait que pour but d’imposer sa vérité ou ce qu’elle considère comme l’étant, elle freine la culture et est une entrave à l’instruction. Elle ne peut pas subsister sans des pourquoi. Émettre des lois totalitaires est un moyen de passer sous narcose tout un peuple en l’obligeant à se soumettre. L’interdiction de réfléchir est déjà en soi une absurdité, Elle est un obstacle insurmontable au progrès dans tous les domaines. Je crains que l’exemple marocain sera suivi ailleurs, aussi par des églises chrétiennes ou par le judaïsme orthodoxe. Weiterlesen

Pour la deuxième fois consécutive le chômage a baissé en France. Du jamais vu depuis 2008. De surcroît ce sont 110 000 chercheurs d’emplois qui ont trouvé du travail. Le plus haut taux trimestriel depuis 2001. On est en droit de se demander si cette baisse était intervenue plus tôt, si les quotas de la présidence et de ceux du gouvernement aurait été aussi bas. J’ai l’impression que cela n’aurait pas joué un rôle primordial. Il en va beaucoup plus d’un malaise général que nous retrouvons un peu partout dans le monde. Des citoyens s’évertuent à scier la branche sur laquelle ils ont pris place, dans l’espoir d’un changement. Comme l’a prouvé l’élection de Donald Trump aux États-Unis, cette dynamique va bien au-delà du raisonnement. Les milieux moyens qui risquent de plus en plus de s’appauvrir, ont élu celui qui pourrait encore plus les mettre à contribution. Il leur a fait miroiter qu’il était de leur bord, lui le milliardaire qui n’a jamais eu de scrupules pour précipiter des gens dans la misère, si cela pouvait l’arranger. Il était là et cela devait être évident qu’il gagne la course, car il était diamétralement différent de ceux qui était au pouvoir à Washington. Au lieu de mettre en place un système social qui puisse rassurer sa clientèle, il semble vouloir continuer à se mettre au service des millionnaires et milliardaires, La composition de son cabinet en est la preuve éclatante. Cela démontre que les gens agissent souvent sans réflexion. En France la plupart de ceux qui soutenaient François Hollande ont quitté le bateau et ont rejoint en partie le FN. Pourquoi cet exode ? Ils ne voulaient pas d’un président-citoyen qui aurait dû leur être proche. Ils préféraient un homme ayant la stature d’un chef et ceci peu importe son action. Weiterlesen

J’ai suivi hier à la télévision les bons vœux de Noël du Pape François et ai été tout aussi bien impressionné par la clarté de son discours que pas la bonté qu’il arrive à transmettre de par le monde. Il a énuméré tous les conflits actuels et appelé chacun d’entre-nous à contribuer activement à arrêter les carnages. La prière à elle seule ne peut pas suffire pour faire entendre raison à tous ceux qui n’ont aucun scrupule à assassiner des enfants. Un message très concret en ce qui concerne les activités pour sauvegarder ou rétablir la paix, peu importe à qui il est adressé. Il est évident que ce que François dit n’est qu’une tentative afin de faire prendre conscience à tous et chacun de la situation dans laquelle ils se trouvent. Comme jésuite il a de la suite dans les idées et ne passe pas par quatre chemin pour dire ce qui est à ses yeux primordial. Il n’enrobe pas son discours de piétisme, au contraire. Il ne fait que répéter ce que le Christ aurait pu dire dans une telle situation. Il a démontré que le mot était certes important, mais s’il n’était pas suivi de faits, il perdait de sa valeur. Le Pape est parfaitement conscient dans quel contexte se trouve notre planète en ce moment. La population mondiale est d’environ 7 milliards d’homme. La place pour chacun risque de s’amenuiser encore, ce qui crée des conflits. Chacun essaie de tirer la couverture à soi, mais est forcé de comprendre qu’il y a une limite aux ressources et ceci malgré les technologies de pointe. Cet état engendre chez chaque individu de la peur, qui elle se transforme rapidement en violence. Ce serait le constat pragmatique de ce qui se passe actuellement. Mais il y a plus ! Lorsque l’ésotérisme s’en mêle, cela devient désastreux. Je ne veux pas dans ce contexte faire l’amalgame entre la religion et la superstition, mais doit reconnaître que dans le désespoir l’homme a recours à de telles pratiques, qui entraînent fatalement l’intolérance. Un phénomène dont aucun mouvement de croyance est immune. Il ne peut qu’attiser les conflits, être la source de guerres et du terrorisme international. Weiterlesen

Le Conseil de sécurité de l’ONU a condamné la politique de colonisation en ce qui concerne la Palestine. Cela a pu se faire car les les États-Unis n’ont opposé leur veto et ont ainsi permis à ce texte de passer. Cela a provoqué la ire du premier-ministre israélien qui y a vu un complot contre l’État hébreux. Il était temps qu’une telle résolution soit adoptée. Accepter sans coups férir une situation félonne – l’annexion dure et pure de terres étrangères en est une – était pour moi un fait inacceptable au nom du droit international. Benjamin Nétanyahou devrait se modérer dans ses propos, mais loin de lui une telle volonté. Il préfère prétendre qu’une attitude anti-israélienne a été la cause de cette décision. Comme je suis pour la création de deux États indépendants l’un par rapport à l’autre dans cette région du monde, je ne peux que partager tout ce qui va dans cette direction. La coalition de droite, qui régit Israël ,est formée de faucons qui ne veulent pas se plier à un tel modèle. Je pense que la paix joue pour eux un rôle mineur, qu’ils ne veulent en fait rien savoir d’un dialogue avec les palestiniens. Nous nous trouvons dans une position figée qui bien par des aspects envenime tous dialogues. Cette résolution pourrait être un début, si les USA sous la houlette de son nouveau président, essaie de rendre ce papier caduque. Il est à craindre que Donald Trump rue dans les brancards. Ce dernier avait dans un tweet émis le souhait que son pays émette un veto dans ce cas si délicat. C’est la raison pour laquelle Benjamin Nétanyahou semble attendre avec impatience l’investiture du nouveau président des USA. Ce sont effectivement deux personnages qui partagent les mêmes vues en ce qui concerne l’exclusion. Weiterlesen

Normalement je devrais me réjouir, que l’assassin du marché de Noël de Berlin ait été abattu par la police hier au cours de la journée à Milan. La justice allemande n’aura pas à le juger, ce que je trouve regrettable malgré les risques que cela peut engendrer. Il est pour moi difficile de pavoiser lorsqu’un homme, quel que soit ses méfaits, soit ainsi tué. C’était un acte de légitime-défense, d’accord, mais j’ai de la peine à l’accepter. Amri a tué douze personnes d’une manière irréductible. Il s’est rendu coupable d’un attentat odieux qui n’avait aucune justification. Il a éliminé le chauffeur polonais d’une balle lorsque ce dernier tentait de le maîtriser pour qu’il revienne à la raison. Non, il n’y a aucune circonstances atténuantes. De ce point de vue-là il ne pouvait pas en être autrement. Pourtant en ce jour de Noël je ne peux pas m’empêcher de penser à sa famille qui vit en Tunisie. Des gens qui n’approuvent en aucune manière un tel crime, une telle idéologie. Comment peut-on réagir lorsque son propre enfant commet de tels meurtres ? Il y a sûrement un grand déchirement entre l’idéal que l’on s’est fait de son fils et cette réalité terrible d’une course à l’enfer. J’ai de la peine à imaginer de quelle manière je réagirais ? Serais-je encore en mesure de faire mon deuil ? Je n’arrive pas à trouver une réponse satisfaisante. Weiterlesen

Comme deux enfants dans un bac de sable, Vladimir Poutine et Donald Trump se livrent des joutes oratoires afin de savoir qui sera le plus fort. Il s’agit avant tout de développer l’armement nucléaire. De tels discours détonnent avec les propos tenus jusqu’alors qui préconisaient une réduction notable des armes atomiques. La philosophie de la dissuasion est de nouveau d’actualité. Le tweet du futur président des États-Unis ne peut que concerner la Russie ou la Chine. Il paraît inutile d’utiliser de telles armes contre Andorre ou Saint-Marin. Il est assez étrange que c’est justement envers un dirigeant qui a soutenu activement le candidat Trump lors des élections que s’adresse ce message. C’est la démonstration de l’incohérence de la nouvelle administration. Nous ne pouvons que nous mettre sur le qui-vive en ce qui concerne nos futures relations avec l’Amérique. Et son intention d’affaiblir l’Otan ? Où est la logique dans tout cela? Maintes personnes me diront qu’une telle dialectique est une épreuve de force et qu’il ne faut pas la prendre trop au sérieux. C’est bien possible, mais avec un individu aussi volatile que le prochain locataire de la Maison Blanche, cela peut être source de conflits. Il réagit de manière émotive, ce qui n’est pas adéquat lorsqu’il s’agit de gérer une politique étrangère plus que complexe. Nous avons affaire aujourd’hui d’une part à un nombre élevé de guerres locales comme c’est le cas en Irak ou en Syrie, de l’autre au terrorisme islamique ou de l’extrême-droite qui se déroule dans l’ombre. Dans les deux cas l’emploi du nucléaire est inadéquat pour se protéger contre des coups de boutoirs plus ou moins isolés. Weiterlesen

L’attentat de Berlin a été revendiqué par l’EI qui déclare ainsi vouloir se venger sur un des pays de la coalition qui combat en Syrie et en Irak. À leurs yeux cet acte odieux entre dans le cadre d’une guerre et devrait être considéré comme faisant partie de la libre-défense. Je ne peux que réprouver une telle analyse. Tout d’abord cette organisation terroriste s’est emparée de territoires et a mis en otage les populations qui y habitent. Dans un cadre strictement issu du droit international, je pense qu’une telle thèse ne tient pas le cap. Aussi peu que l’annexion de la Crimée. D’un autre côté que dire du génocide engendré par Bachar el-Assad ? Vu strictement sous l’aspect juridique, il essaie de reconquérir par la forces des régions qui se sont mises en révolte contre son régime. S’il n’utilisait pas des gaz de combat, le tout serait légal, ce qui me dérange hautement. Il est dit que lorsqu’on fait une déclaration de guerre officielle, beaucoup d’obstacles sont éliminés d’office. C’est justement ici que je m’oppose. Par sa nature je trouve la guerre dans tous ses aspects illégale, car elle tue, détruit et met en esclavage le soi-disant ennemi. Dans le cas bien précis qui me préoccupe, la dialectique de l’opportunité d’une intervention soulève bien des problèmes. Tout d’abord de définir la nature même à donner au conflit. Les uns disent que l’EI agit comme une bande criminelle et qu’elle entre dans le cadre du droit pénal et non politique. Ses protagonistes doivent être traités comme des meurtriers, ni plus, ni moins. D’autres prétendent que les combats menés par l’EI entrent dans une certaine légalité, car ils sont considérés comme des actes de défense. Toutes les victimes des bombardements de la coalition doivent être vengées, disent-ils. Aurait-on affaire à un mouvement de résistance ? Je ne le ressens pas ainsi, mais je sais qu’un tel propos peut mener à discussions.

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Malgré l’angoisse qui étreint bien des gens à Berlin, la population n’est pas prête à lâcher prise. Elle refuse de se laisser intimider par l’EI, qui a revendiqué hier soir la paternité de l’attentat. Cela ne m’étonnerait pas que la ville soit prise le 31 décembre au soir du même vent de folie comme c’est le cas chaque année. Des millions d’habitants et de touristes se retrouveront ensembles afin de fêter la nouvelle année. Même si cela pouvait représenter un danger, je pense qu’il est tout à fait improbable que les Berlinois changent quoi que ce soit à leurs habitudes. Ce qui s’est passé avec la Braderie de Lille, semble être ici non-recevable. La ville a connu lors de son histoire trop de coups de boutoir pour accepter de se soumettre. Comme cela a été le cas à Paris, on garde la tête haute. L’EI a transféré sa guerre hors de ses territoires qu’il a conquis par les armes. Maintenant que sur le terrain cette organisation terroriste subit des revers, elle envoie des kamikazes en Europe et ailleurs afin de déstabiliser notre système démocratique. Les personnes interrogées à la radio ou à la télévision semblent prêtes à relever le défi. Aucuns marchés de Noël en Allemagne et à Berlin ont été renvoyé jusqu’alors. Mais cela ne veut pas dire qu’il n’y ait pas une certaine colère. Pour beaucoup Angela Merkel est la principale responsable du marasme que nous vivons. En faisant entrer par millions des migrants, elle auraient à leurs yeux donné un sérieux coup de pouce à tous ceux qui se sont mis en tête d’ébranler nos valeurs. Ils réclament sa démission. Il est évident qu’elle tiendra tête, même si ses pronostiques pour l’élection parlementaire en 2017 sont à la baisses. L’AfD, le parti de la droite populiste, va même jusqu’à prétendre qu’elle seule porte la responsabilité des morts et des blessés de l’attentat d’avant-hier. C’est évidemment pervers qu’un mouvement comme celui-ci n’ait pas de scrupules de monnayer les victimes à des fins électorales. C’est abjecte et injuste à la fois. Weiterlesen