Rodrigo Duerte, le président philippin incarne bien l’abus de pouvoir. En déclarant qu’il ferait exécuter de 5 à 6 personnes par jour, il se met à dos l’église catholique qui est toute puissante dans ce pays. Il a même avoué que lorsqu’il était maire de Davao City, il avait tué quelques trafiquants de drogue de ses propres mains. Depuis qu’il est au pouvoir, 5300 personnes ont été tuées. Il y a de quoi attraper de la chaire de poule en lisant de tels propos. Il incarne bien une espèce de dirigeants populistes qui semblent croire que par la violence ils réussiront à régler d’un seul coup de baguette magique tous les problèmes. Et le peuple ? Il semble gober tout cela avec une naïveté déconcertante. Je ne comprends pas qu’on puisse faire confiance à de tels individus. Même une nation intelligente et cultivée comme les allemands sont tombés dans le piège. Serait-ce la preuve que ce ne sont ni la tête, ni le cœur qui guident les sens, mais la haine qui est toute puissante ? Cela fait peur ! L’irrationnel est-il comparable dans ce cas-là à un suicide ? Un processus d’autodestruction qui ne peut souvent pas être freiné. Si on se réfère à l’histoire, il ne fait pas de doute qu’avant de hisser quelqu’un au pouvoir, il s’agirait de bien réfléchir. Mais est-ce trop demander à des gens qui ont perdu tout espoir ? C’est dans de tels cas de figure qu’il est possible de s’apercevoir quel rôle primordial prend la psychologie dans la marche du monde. Weiterlesen

Le pape François a fêté son quatre-vingtième anniversaire hier à Rome. Mais comme c’était à prévoir il n’a rien changé à son programme. Il a pris son petit-déjeuner avec des sans-abris. Ils ont dégusté ensemble des pâtisseries argentines. Une fois de plus il a voulu marquer sa solidarité avec les plus pauvres, démontrer que la déchéance sociale, dans un monde régit par l’argent, était centre de ses préoccupations. Il a reçu d’innombrables vœux et a même parlé avec Vladimir Poutine qui lui a téléphoné. Il est probable qu’ils se sont entretenus au sujet du drame d’Alep. Contrairement à certains intégristes, le souverain pontife ne considère pas ce qui s’est passé comme une libération. Il a condamné la dureté avec laquelle se sont déroulés les combats. Le pape est une bénédiction dans un monde secoué par un séisme continuel. Il essaye dans le mesure de ses moyens, de modérer les altercations et encourage les belligérants à dialoguer. C’est lui qui a incité le président Obama de parler avec Raoul Castro. La preuve qu’un homme comme lui, qui ne peut qu’exercer que des valeurs morales, a tout de même de quoi d’être entendu. Vous me rétorquerez que ce n’est qu’une goutte d’huile sur une pierre chauffée à bloc. Mais malgré son bel âge, il est certain qu’il continuera à s’engager pour la bonne cause et qu’il ne cédera pas aux attaques qui lui sont adressées. Au cours de son pontificat il a amorcé de grandes réformes au sein de l’Église. Il a mis la tolérance et la charité universelle au premier plan. L’esprit d’ouverture est une des marques qu’il laissera. Weiterlesen

À Boulogne-Billancourt un centre d’accueil pour ouvriers immigrés a été incendié. Un Malien âgé d’une quarantaine d’année a dans un mouvement de panique suscité par le feu, sauté du troisième étage de l’immeuble et s’est tué. La police a retrouvé des traces de combustible et des accélérateurs de feu. Il s’agit donc d’un délit. Hier un gosse de 12 ans d’origine irakienne a été arrêté en Allemagne alors qu’il avait tenté de faire sauter à deux reprises une bombe artisanale, une fois au milieu d’un marché de Noël à la fin novembre à Ludwigshafen, quelques jours plus tard devant la mairie de cette même ville rhénane. Heureusement que les explosifs n’ont pas sauté. Deux cas différents mais démontrant dans quel état de tension se trouve tout le continent. D’une part un acte raciste contre ceux qui ont trouvé refuge en Europe. De l’autre une stratégie des plus perfides de la part de l’EI, qui incite actuellement de plus en plus de mineurs à commettre des actes terroristes. Et pourtant ces deux événements ont un dénominateur commun, celui de la haine. Et c’est justement de cela dont je veux parler. L’homme, de par sa nature, a toujours peur de ne pas avoir l’espace vital pour vivre en sécurité. La peur le conduit à avoir un réflexe de rejet, l’incitant à vouloir chasser, le cas échéant par la violence, tous intrus à ses yeux. Même en voulant donner des explications, il serait vain de croire que de tels individus puissent se délester de leurs craintes. Elles sont instinctives et n’ont rien à voir avec la raison. Il s’agit là de la défense d’un territoire qu’ils croient être le leur. Ils ont le réflexe des victimes d’intrusion dans un appartement. Croyant que les lois ne peuvent pas les protéger, ils emploient la force pour compenser ce qu’ils appellent le laxisme de l’État. Weiterlesen

Avec l’amorce d’une entente cordiale entre Donald Trump et Vladimir Poutine, l’UE doit se redéfinir. Paradoxalement j’ai l’impression que le Brexit pourrait servir nos intérêts au lieu de nous diviser. Et si la mayonnaise prenait ? Il est évident que la Grande Bretagne en quittant le navire « Europe », a pris le large parce qu’elle croyait que ses intérêts nationaux pouvaient être compromis par trop de proximité. Elle a suivi des réflexes d’un autre temps, qu’on nomme aujourd’hui communément le populisme. C’est la peur qui l’a conduit dans le cul-de-sac où elle se trouve maintenant. Theresa May croit encore toujours qu’on peut avoir le beurre et l’argent du beurre, mais je pense qu’elle devra déchanter. Sans une libre circulation des gens et des biens, il ne peut y avoir de conditions spéciales pour un pays qui a l’intention de nous faire chanter. Il s’avère de plus en plus que les 27 pays de l’UE se décident d’employer la méthode forte, celle de l’intransigeance. Il est évident que c’est le seul moyen pour que nous ne subissions pas le danger d’être traité un jour comme une colonie à la merci des USA et de la Russie. Et quel est le rôle de la Grande Bretagne dans ce jeu risqué. Celui d’un Iago qui intrigue et qui en fin de compte ne peut qu’échouer. Si nous nous reprenons pas à temps, le danger de nouvelles guerres en Europe n’est pas à écarter. Peut-être que le Brexit, signe avant-coureur d’un Donald Trump, fera en sorte que nous nous réveillions encore avant qu’il ne soit trop tard. Comme réponse à apporter à l’arrogance des Anglais, il faut que nous nous rapprochions encore plus et que nous créions une unité indissoluble par rapport à tous ceux qui veulent nous précipiter dans notre perte. Tentons de retrouver notre honneur, de refaire de l’Europe ce qu’elle était une fois dans le concert des nations. Un continent phare pour le monde entier, que ce soit dans la pensée, dans sa créativité, dans son art et dans sa manière de vivre. Weiterlesen

Lorsqu’un candidat à la présidence comme François Fillon déclare être catholique et pratiquant, il est tout à fait légitime de placer son attitude morale sous une loupe. Dans ce cas bien précis, je dois dire que je suis un peu déconcerté. Jusqu’à présent il n’a pas fait de déclaration au sujet d’Alep. N’aurait-il pas dû exprimer son horreur, condamner l’attitude des troupes d’el Assad, de l’aviation russe et des milices iraniennes ? Va-t-il continuer à se taire ? Où serait-il de l’avis d’un de ses proches collaborateurs que la deuxième ville a été libérée ? C’est un avis qui coure actuellement aussi sur internet. Je ressens le besoin de m’exprimer à ce sujet. Il est évident que la rébellion qui a eu la mainmise sur une partie de la ville n’était pas seulement composée d’enfants de chœur. Sûrement plusieurs tendances étaient représentées, parmi elles aussi des fondamentalistes. Les services secrets savaient parfaitement qu’il y avait aussi des dizaines de milliers de personnes qui se trouvaient là, sans être pour autant politisées. Une société civile aspirant à la paix. Et que s’est-il passé ? Le régime de Damais a pris le parti du génocide. N’oublions pas que des armes chimiques ont été employées. Des enfants ont été massacrés. Ils n’étaient sûrement pas dans le lot de ceux qui fallait éliminer. Weiterlesen

Alep est tombée au main des troupes de Bachar el Assad. Ce qu’il en reste est un champ de ruines et d’innombrables morts et blessés. Un enfer sur terre. La communauté internationale a été impuissante d’arrêter le massacre, car la Russie a exercé son droit de veto à l’ONU en ce qui concerne une trêve des combats. Avec son aviation elle les a encore attisés permettant au dictateur syrien de vaincre les rebelles. Sans cette intervention, il n’aurait jamais pu être victorieux. Et nous ? Nous sommes les spectateurs et prenons avec une certaine indifférence acte de ce génocide. Lorsqu’on sait qu’un nombre élevé d’enfants sont les victimes, je suis pris de honte. Mais qu’aurait-on pu faire ? Descendre dans la rue et inciter nos gouvernements respectifs à entrer en jeu ? Ou de rompre toutes relations diplomatiques avec les pays belligérants que sont les russes, les iraniens et en partie les libanais ? Personne n’était prêt d’aller aussi loin au nom de nos intérêts internationaux. Je dois avouer que moi aussi je n’aurais pas franchi un tel pas, même si l’histoire a démontré, comme en 1938 avec les accords de Munich, que parfois il vaut mieux être tranchant. Mais qui est prêt à prendre le risque que ce conflit se généralise, d’autant plus que des considérations de politique intérieure entrent en jeu ? Lorsque le FN en France ou l’AfD en Allemagne déclarent qu’ils sont proches de Vladimir Poutine, ces formations le font, car elles sont soutenues dans cette démarche par un grand nombre de citoyens, qui n’en a rien à faire de « ces bougnoules ». Et ceci en partant du principe qu’une amitié avec le maître du Kremlin est le meilleur moyen de sauver nos valeurs chrétiennes. Quelle perversion de l’esprit ! Weiterlesen

Je suis bien conscient que je vais me rendre la vie difficile en écrivant cet article. L’attentat d’Istanbul m’a choqué. Qu’il soit dit : je condamne de tels actes car ils sont lâches. En s’attaquant à des innocents, les auteurs se désavouent eux-même. Bien que je puisse comprendre la colère des uns et des autres, je pense qu’il est du rôle d’un État d’agir tout d’abord d’une manière raisonnée. Cela implique de ne pas mettre tout le monde dans le même panier, ce qui se fait actuellement en Turquie. Je réprouve l’arrestation des membres du parti kurde, qui soit dit en passant, condamne les attentats et la violence en général. Les membres du gouvernement me répondraient probablement que parmi les députés il y a des brebis galeuses. Si c’est le cas, il faut qu’il y ait enquête et que les responsabilités soient précisément définies. En apportant des preuves, je me plierais évidemment aux résultats des investigations. Ce qui me déplaît c’est le principe de la faute collective, qui dans ma compréhension du droit ne peut pas être appliquée unilatéralement. S’il s’avère qu’il y a des criminels parmi ceux qui sont soupçonnés, il faut que la justice sévisse dans le cadre des lois. Je m’oppose par contre, contre tous verdicts ayant un arrière-goût de lynchage. Si la haine se propage encore, il n’y aurait guère d’espoir d’une réconciliation au niveau national. Il devrait être dans l’intérêt de Recep Tayyip Erdoğan de calmer les esprits, que ce soit dans son camp ou ailleurs. Pour l’instant, en suivant une démarche musclée, il pourra fortifier son pouvoir qui est déjà énorme dans un pays qui se dit démocratique. Mais c’est un plan d’une durée limitée. À long terme il faudra bien qu’il tente tout pour réconcilier sa nation. Weiterlesen

Paolo Gentiloni, qui a été jusqu’à présent le ministre des affaires étrangères du gouvernement Renzi, a été nommé à sa succession à la tête du gouvernement. Le président de la république, Sergio Mattarella, a refusé de donner son feu vert à la dissolution du parlement et du sénat afin d’organiser de nouvelles élections. La raison de cette décision : la crise bancaire qui touche les plus grands instituts financiers de la péninsule. Jusqu’à présent il n’a pas été possible de faire redémarrer l’économie. Bien que Matteo Renzi ait mis en marche des réformes, les structures du pays sont encore assez vétustes. L’administration est trop lourde, les décisions nécessaires prennent de ce fait trop de temps pour être réalisées. Une chose est sûre pour l’UE, une Italie en veilleuse peut déstabiliser d’une manière bien plus dramatique tout le continent. Nous n’avons pas à faire à la Grèce, qui a une infrastructure industrielle proche du néant. Il en va ici d’une économie les plus créatrices de l’Europe. Mais elle ne peut pas vivre sans de constants investissements. Le génie italien, que ce soit dans la mode ou ailleurs, est une source d’inspiration. Vouloir maintenir à petite flamme un tel outil peut l’étouffer. Le rôle des banques est essentiel, si le pays ne veut pas sombrer dans une politique monétaire d’austérité. Paolo Gentiloni devra tout tenter pour redonner confiance aux marchés internationaux. Il devra tout d’abord rassurer les financiers en leur garantissant une continuité. Cela aurait dû être la priorité de Matteo Renzi au lieu de vouloir changer un système politique profondément incrusté dans la tradition nationale. Weiterlesen