Avec l’amorce d’une entente cordiale entre Donald Trump et Vladimir Poutine, l’UE doit se redéfinir. Paradoxalement j’ai l’impression que le Brexit pourrait servir nos intérêts au lieu de nous diviser. Et si la mayonnaise prenait ? Il est évident que la Grande Bretagne en quittant le navire « Europe », a pris le large parce qu’elle croyait que ses intérêts nationaux pouvaient être compromis par trop de proximité. Elle a suivi des réflexes d’un autre temps, qu’on nomme aujourd’hui communément le populisme. C’est la peur qui l’a conduit dans le cul-de-sac où elle se trouve maintenant. Theresa May croit encore toujours qu’on peut avoir le beurre et l’argent du beurre, mais je pense qu’elle devra déchanter. Sans une libre circulation des gens et des biens, il ne peut y avoir de conditions spéciales pour un pays qui a l’intention de nous faire chanter. Il s’avère de plus en plus que les 27 pays de l’UE se décident d’employer la méthode forte, celle de l’intransigeance. Il est évident que c’est le seul moyen pour que nous ne subissions pas le danger d’être traité un jour comme une colonie à la merci des USA et de la Russie. Et quel est le rôle de la Grande Bretagne dans ce jeu risqué. Celui d’un Iago qui intrigue et qui en fin de compte ne peut qu’échouer. Si nous nous reprenons pas à temps, le danger de nouvelles guerres en Europe n’est pas à écarter. Peut-être que le Brexit, signe avant-coureur d’un Donald Trump, fera en sorte que nous nous réveillions encore avant qu’il ne soit trop tard. Comme réponse à apporter à l’arrogance des Anglais, il faut que nous nous rapprochions encore plus et que nous créions une unité indissoluble par rapport à tous ceux qui veulent nous précipiter dans notre perte. Tentons de retrouver notre honneur, de refaire de l’Europe ce qu’elle était une fois dans le concert des nations. Un continent phare pour le monde entier, que ce soit dans la pensée, dans sa créativité, dans son art et dans sa manière de vivre.

J’ai de la peine aujourd’hui de faire miroiter le soleil, car j’ai le blues. Mais mes états d’âme ne comptent pas lorsqu’il s’agit de construire un nouveau bâtiment. Lorsque je lis ce qui se dit sur la France, je suis pris de colère. Non, elle n’est pas sur son déclin ! Il y a certes une crise, mais ce n’est pas la première ni la dernière. En pratiquant la sinistrose on détruit tout. Je m’y oppose ! C’est la même chose pour l’UE. Ne suivons pas l’exemple de la Grande Bretagne, qui peut-être par couardise s’est lancée dans une aventure qui pourrait la mener à la perte. C’est vraiment pas l’exemple à suivre. Sans vouloir suivre forcément la recette de Monsieur Coué, il serait opportun de montrer un peu plus d’espoir, même si cela semble difficile à réaliser. Nous ferions bien de nous référer à ce qu’ont été les Anglais au cours de la seconde guerre mondiale. Un peuple courageux qui ne s’est pas laissé intimider par les attaques incessantes des nazis, qui n’a pas courbé l’échine. Prenons-en de la graine et resserrons nos rangs. Je suis opposé à toutes concessions envers Madame May en ce qui concerne le futur statut du Royaume Uni. Non, il faudra rester de fer, quitte que nos amis anglais passent un mauvais quart d’heure. Qu’avons à nous perdre ? Tout en nous conduisant comme des chiens couchés !

pm

http://www.lemonde.fr/referendum-sur-le-brexit/article/2016/12/15/brexit-le-grand-bluff-entre-londres-et-les-vingt-sept_5049304_4872498.html

Pierre Mathias

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