Le cardinal Philippe Barbarin a été condamné jeudi 7 mars à 6 mois de prison avec sursis pour non-dénonciation d’abus sexuels. Hier, le pape l’a reçu au Vatican et a refusé sa démission, soit-disant pour présomption d’innocence, ce que je trouve inadmissible, d’autant plus que l’évêque de Lyon a reconnu les faits. Même s’il va en cassation, il y a des faits objectifs que le souverain pontife ne peut pas ignorer. Que le Vatican se mette ainsi « de travers » par rapport à une décision juridique est une gifle, qu’aucun ne pourrait accepter. Cela revient à dire que François se rend complice de ceux qui essaient de camoufler la pédophilie au sein de l’Église. Ce pape que j’appréciais pour son esprit d’ouverture, devient un grand problème pour moi. Je ne le trouve plus crédible dans ce scandale qui ébranle le catholicisme dans son ensemble. Des bruits courent qu’il a agit de même que Philippe Barbarin lorsqu’il était évêque de Buneos Aires. Il doit aussi avoir protégé des prêtres félons qui s’étaient attaqués à des petits. Je trouve que le successeur de Saint Pierre a ainsi perdu sa crédibilité et qu’il fait du clientélisme envers la Curie, qui elle non plus est tout à fait innocente. Il n’a pas pu apporter son soutien à George Pell qui a été condamné le 13 mars à six ans de prison pour pédophilie, ce qui est relativement peu par apport aux faits qui lui sont reprochés. Weiterlesen

Le pape François a fêté son quatre-vingtième anniversaire hier à Rome. Mais comme c’était à prévoir il n’a rien changé à son programme. Il a pris son petit-déjeuner avec des sans-abris. Ils ont dégusté ensemble des pâtisseries argentines. Une fois de plus il a voulu marquer sa solidarité avec les plus pauvres, démontrer que la déchéance sociale, dans un monde régit par l’argent, était centre de ses préoccupations. Il a reçu d’innombrables vœux et a même parlé avec Vladimir Poutine qui lui a téléphoné. Il est probable qu’ils se sont entretenus au sujet du drame d’Alep. Contrairement à certains intégristes, le souverain pontife ne considère pas ce qui s’est passé comme une libération. Il a condamné la dureté avec laquelle se sont déroulés les combats. Le pape est une bénédiction dans un monde secoué par un séisme continuel. Il essaye dans le mesure de ses moyens, de modérer les altercations et encourage les belligérants à dialoguer. C’est lui qui a incité le président Obama de parler avec Raoul Castro. La preuve qu’un homme comme lui, qui ne peut qu’exercer que des valeurs morales, a tout de même de quoi d’être entendu. Vous me rétorquerez que ce n’est qu’une goutte d’huile sur une pierre chauffée à bloc. Mais malgré son bel âge, il est certain qu’il continuera à s’engager pour la bonne cause et qu’il ne cédera pas aux attaques qui lui sont adressées. Au cours de son pontificat il a amorcé de grandes réformes au sein de l’Église. Il a mis la tolérance et la charité universelle au premier plan. L’esprit d’ouverture est une des marques qu’il laissera. Weiterlesen