À Boulogne-Billancourt un centre d’accueil pour ouvriers immigrés a été incendié. Un Malien âgé d’une quarantaine d’année a dans un mouvement de panique suscité par le feu, sauté du troisième étage de l’immeuble et s’est tué. La police a retrouvé des traces de combustible et des accélérateurs de feu. Il s’agit donc d’un délit. Hier un gosse de 12 ans d’origine irakienne a été arrêté en Allemagne alors qu’il avait tenté de faire sauter à deux reprises une bombe artisanale, une fois au milieu d’un marché de Noël à la fin novembre à Ludwigshafen, quelques jours plus tard devant la mairie de cette même ville rhénane. Heureusement que les explosifs n’ont pas sauté. Deux cas différents mais démontrant dans quel état de tension se trouve tout le continent. D’une part un acte raciste contre ceux qui ont trouvé refuge en Europe. De l’autre une stratégie des plus perfides de la part de l’EI, qui incite actuellement de plus en plus de mineurs à commettre des actes terroristes. Et pourtant ces deux événements ont un dénominateur commun, celui de la haine. Et c’est justement de cela dont je veux parler. L’homme, de par sa nature, a toujours peur de ne pas avoir l’espace vital pour vivre en sécurité. La peur le conduit à avoir un réflexe de rejet, l’incitant à vouloir chasser, le cas échéant par la violence, tous intrus à ses yeux. Même en voulant donner des explications, il serait vain de croire que de tels individus puissent se délester de leurs craintes. Elles sont instinctives et n’ont rien à voir avec la raison. Il s’agit là de la défense d’un territoire qu’ils croient être le leur. Ils ont le réflexe des victimes d’intrusion dans un appartement. Croyant que les lois ne peuvent pas les protéger, ils emploient la force pour compenser ce qu’ils appellent le laxisme de l’État. Weiterlesen