Il n’y va pas de main-morte, Luigi Di Maio, le dirigeant du M5S, le mouvement cinq étoiles, veut déposer plainte contre le Président de la République italienne, Sergio Mattarella, pour haute trahison, parce qu’il a refusé de nommer Paolo Savona (81 ans) comme ministre de l’économie. Cet anti-européen acharné, qui aurait voulu que la péninsule quitte l’euro, était aux yeux du Président non compatible pour représenter les intérêts de l’Italie à Bruxelles. Cela a conduit Guiseppe Conte à renoncer à sa nomination comme futur premier-ministre. Je salue le veto de Sergio Mattarella, dont le premier devoir est de sauvegarder les intérêts de son pays. Ce que tramaient Di Maio et le mini-duce, Matteo Salvini, aurait signifié la ruine totale de l’Italie. Dans cette situation il est à prévoir qu’il y aura un gouvernement transitoire de techniciens qui réglera les affaires courantes jusqu’à de nouvelles élections qui devraient avoir lieu en automne. Car il y a impasse au parlement, il n’est pas à prévoir qu’il aurait une autre majorité capable de former un nouveau gouvernement. Contrairement à ce que prétend Luigi Di Maio, nous ne sommes pas dans une impasse de la démocratie. Dans la constitution, le Président de la République a le devoir d’accepter ou de refuser une liste de ministres. C’est son droit le plus absolu. Il n’a fait qu’obstruction lorsqu’il a lu le nom Savona. Mais attention, nous ne sommes pas sortis d’affaire. Personne ne peut anticiper. Il n’est pas dit que le peuple vote autrement que lors des dernières élections. Je suis loin d’être sûr, qu’il se soit aperçu que le programme de la coalition aurait mené les citoyens à leur perte. À la place des autres partis j’essaierai de souligner l’aspect individuel qu’aurait pu avoir le projet de gouvernement qui avait rédigé par le M5S et la Ligue. Weiterlesen
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Une étoile de trop
Une fois de plus un dérapage en direction de l’extrême-droite en Europe. Aujourd’hui les représentants antisystèmes du Mouvement 5 Étoiles (M5S) et de la Ligue vont présenter au Président de la République italienne, Sergio Mattarella, leur projet de gouvernement et lui dire qui devrait être à leurs yeux le premier ministre. Matteo Salvini, chef de la ligue et son homologue M5S Luigi Di Maio, voudraient que le chef du gouvernement soit une personnalité n’appartenant à aucun de ces deux partis. Soit une personnalité neutre du point de vue politique, mais ayant, comme les deux leaders l’assurent, un poids politique. Il n’est donc pas question de nommer un technicien. Un mariage qui avait été considéré comme impossible il y a encore quelques jours. Une alliance entre une formation du type FN avec des libertaires en ce qui concerne leurs vues sur ce que devrait être l’État. Une seule chose les lie, c’est leur attitude anti-Bruxelles et leur mépris pour l’establishment politique. Ce sont des populistes, avec des vues bien différentes. Les uns, avec une certaine nostalgie pour le Duce. Serait-ce une renaissance du fascisme à la Mussolini ? Je ne peux pas le croire, mais ceci à condition que « les néo-anarchistes suivent une bonne tactique. Mais je dois dire que j’émets certains doutes. Enfin le fait est qu’avec une étoile de trop, le M5S se trouve dans un gouvernement, une autorité qu’il a toujours combattue. Passer du protestataire au légaliste est d’être conscient, qu’on prend un chemin escarpé et rocailleux. Il faudra être assez discipliné pour faire ce saut sans l’inconnu. Weiterlesen
Italie ? Sauve qui peut !
Paolo Gentiloni, qui a été jusqu’à présent le ministre des affaires étrangères du gouvernement Renzi, a été nommé à sa succession à la tête du gouvernement. Le président de la république, Sergio Mattarella, a refusé de donner son feu vert à la dissolution du parlement et du sénat afin d’organiser de nouvelles élections. La raison de cette décision : la crise bancaire qui touche les plus grands instituts financiers de la péninsule. Jusqu’à présent il n’a pas été possible de faire redémarrer l’économie. Bien que Matteo Renzi ait mis en marche des réformes, les structures du pays sont encore assez vétustes. L’administration est trop lourde, les décisions nécessaires prennent de ce fait trop de temps pour être réalisées. Une chose est sûre pour l’UE, une Italie en veilleuse peut déstabiliser d’une manière bien plus dramatique tout le continent. Nous n’avons pas à faire à la Grèce, qui a une infrastructure industrielle proche du néant. Il en va ici d’une économie les plus créatrices de l’Europe. Mais elle ne peut pas vivre sans de constants investissements. Le génie italien, que ce soit dans la mode ou ailleurs, est une source d’inspiration. Vouloir maintenir à petite flamme un tel outil peut l’étouffer. Le rôle des banques est essentiel, si le pays ne veut pas sombrer dans une politique monétaire d’austérité. Paolo Gentiloni devra tout tenter pour redonner confiance aux marchés internationaux. Il devra tout d’abord rassurer les financiers en leur garantissant une continuité. Cela aurait dû être la priorité de Matteo Renzi au lieu de vouloir changer un système politique profondément incrusté dans la tradition nationale. Weiterlesen