Normalement je devrais me réjouir, que l’assassin du marché de Noël de Berlin ait été abattu par la police hier au cours de la journée à Milan. La justice allemande n’aura pas à le juger, ce que je trouve regrettable malgré les risques que cela peut engendrer. Il est pour moi difficile de pavoiser lorsqu’un homme, quel que soit ses méfaits, soit ainsi tué. C’était un acte de légitime-défense, d’accord, mais j’ai de la peine à l’accepter. Amri a tué douze personnes d’une manière irréductible. Il s’est rendu coupable d’un attentat odieux qui n’avait aucune justification. Il a éliminé le chauffeur polonais d’une balle lorsque ce dernier tentait de le maîtriser pour qu’il revienne à la raison. Non, il n’y a aucune circonstances atténuantes. De ce point de vue-là il ne pouvait pas en être autrement. Pourtant en ce jour de Noël je ne peux pas m’empêcher de penser à sa famille qui vit en Tunisie. Des gens qui n’approuvent en aucune manière un tel crime, une telle idéologie. Comment peut-on réagir lorsque son propre enfant commet de tels meurtres ? Il y a sûrement un grand déchirement entre l’idéal que l’on s’est fait de son fils et cette réalité terrible d’une course à l’enfer. J’ai de la peine à imaginer de quelle manière je réagirais ? Serais-je encore en mesure de faire mon deuil ? Je n’arrive pas à trouver une réponse satisfaisante. Weiterlesen