Antonio Guterres, le nouveau secrétaire général des Nations Unies, devra réinventer cette vénérable institution afin de lui donner les moyens d’exercer une certaine influence sur les faits politiques. Le socialiste portugais, un vieux de la vielle de l’ONU, aura en face de lui des chefs de gouvernements qui sont souvent hostiles à cette communauté internationale. Il devra montrer beaucoup de doigter afin de les convaincre qu’un engagement de leur part pourrait leur profiter plus qu’un refus presque viscéral. Il en va particulièrement du bien-être individuel. Comment sortir des populations entières de leur situation d’otages lorsqu’il s’agit de conflits armés ? Comment donner aux plus pauvres des pauvres la possibilité de se nourrir décemment ? Lorsqu’on parle de l’humanitaire, les chancelleries disséminées un peu partout autour de globe font la sourde-oreille. D’autan plus si elles sont les protagonistes de guerres injustes. Il ne s’agit pas de perdre la face. Dans de telles conditions Antonio Guterres ferait bien en premier lieu de faire comprendre aux belligérants qu’un conflit armé est en fin de compte un obstacle en ce qui concerne des solutions à long terme. Toutes guerres appellent des réponses musclées. La spirale de la violence laisse derrière elle que des victimes. Des paroles qui ne sont pas appréciées de ceux qui voient en la force le seul moyen de se profiler. En reprenant l’exemple des négociations vaines au Conseil de Sécurité au sujet d’Alep, on se rend vite compte que sans un grain de bonne volonté le sort des victimes est sans issue. On ne peut qu’espérer que le Secrétaire général saura débloquer des situations qui a première vue semblent inespérées. Weiterlesen