Personne ne pourra reprocher à François Fillon d’afficher sa foi. La liberté de croyance est une des constantes les plus importantes de la démocratie. Mais il est permis de s’opposer à une mainmise de la religion dans les affaires politiques. Pour que cela soit clair, je crois en Christ et suis prêt à l’affirmer malgré mes convictions de gauche. Mais je suis aussi conscient de la situation actuelle, où la foi est souvent manipulée à des fins étatiques. On ne peut pas reprocher à un islam militant de provoquer un déséquilibre dans une société et en même temps lui opposer un fondamentalisme chrétien dépourvu de toute tolérance comme c’est le cas aux États-Unis. C’est la raison pour laquelle je suis un farouche partisan de la séparation de la religion et de la politique, tout au moins lorsqu’il s’agit du pouvoir. Porter la bannière de Jésus pour gagner des élections me rend mal à l’aise. Je ne dénie en aucune manière le droit à François Fillon de calquer ses vues sociétales sur ses convictions religieuses, mais je ne veux pas que cela touche la pluralité de la France. Vouloir opposer au terrorisme islamiste un catholicisme dur et pur, n’entrerait en aucune manière dans les vues du Pape François. Il s’opposerait probablement à ce que la croyance soit employée à des fins opportunistes comme celle de briguer un poste important. Weiterlesen
Kategorie: Pierre´s Meinungen
Violences au quotidien
Lorsque les arguments manquent, les militants de l’extrême-droite passent aux actes. Seule le langage du coup de poing leur semble être familier. Un ami a été victime d’un tel comportement en Allemagne. Il avait eu le tort de s’engager pour la démocratie, ce qui n’est pas du goût de tous ceux qui croient à la solidarité, à l’amour du prochain. Lorsque de tels faits arrivent à des proches, on en croit tout d’abord pas à ses yeux. C’est différent qu’une nouvelle dans un journal ou à la radio. Il est permis de se demander ce qui peut pousser des gens à se comporter ainsi, d’autant plus que dans le cas dont je parle, l’agresseur n’a pas subi de contraintes de la part de tous ceux qu’il rejette comme les migrants, les libre-penseurs ou des membres de partis adverses. Cela revient à dire que la violence est la source même d’une telle idéologie. Si on fait une analyse des raisons qui poussent certains individus à s’engager dans telles ou telles formations d’extrême-droite, il est possible de s’apercevoir que c’est le mal-être en général qui en est la cause. Des personnes désarçonnées qui ne trouvent pas les moyens nécessaires pour se stabiliser. Elles se complaisent dans l’illusion que seul la violence pourra leur donner une assise. Ce phénomène ne se cantonne pas seulement dans des milieux défavorisés. Aussi des intellectuels sont concernés. Dans le cas qui m’a incité à écrire cet article, il s’agit d’un docteur en politologie. Probablement un être mentalement malade qui a du mal à gérer ses rapports affectifs. Son attitude est peut-être liée à ses complexes envers les femmes. Il ne serait pas étonnant que ce soit un homosexuel qui s’ignore. Pour tous manipulateurs c’est du pain-béni. C’est ce qui a caractérisé d’une manière éclatante la campagne électorale aux USA. Le fait d’isoler des minorités, de discriminer les femmes ou d’exercer tout au moins un racisme verbal, a été une des causes du succès de Donald Trump. Weiterlesen
Poutine Superstar !
François Fillon à quelque chose en commun avec Marine Le Pen et Donald Trump : ils sont tous les trois des adeptes de Vladimir Poutine. Ils voudraient rendre à son régime les lettres de noblesse que lui a retiré l’Occident depuis l’annexion de la Crimée. Il est à craindre qu’un nouveau président de la République, s’il est de droite, soit aussi aveugle en ce qui concerne la Syrie et se laisse tenter de donner carte en blanche aux Russes. Cela voudrait dire tout simplement accepter des faits accomplis. Et ceci est une porte ouverte à toutes formes d’injustices. Je suis le premier à souhaiter une entente avec notre grand voisin, mais pas à n’importe quel prix. Si nous voulons combattre efficacement le terrorisme international, nous ne pouvons pas accepter le terrorisme d’un État. Toute ingérence dans les affaires d’un pays tiers est à mes yeux une violation des pratiques d’impartialité en ce qui concerne les affaires étrangères. Le respect est la règle absolue. Mais la Realpolitik suit d’autres méandres. Elle interprète les faits au travers de lunettes plus ou moins nationalistes. Seul l’intérêt de la nation compte et ceci au détriment des autres. Nous voilà au centre même de mes réflexions. Je pense que le populisme rend aveugle de tels dirigeants. Ils n’arrivent qu’à interpréter l’immédiat et sont dans l’incapacité de prévoir un avenir lointain. Ils sont à un tel point focalisés sur leur aura momentanée, qu’ils croient que seule l’épreuve de force puisse faire évoluer les choses. C’est le profil de Vladimir Poutine. Son attitude musclée recueille dans son pays une forte approbation. C’est à ce niveau compréhensible qu’il se conduise de la sorte, bien que cela soit condamnable. Weiterlesen
Sarkozy à la trappe !
Plus de quatre millions de citoyens se disant de droite se sont présentés hier aux urnes pour élire leur candidat à la présidentielle. Parmi eux il y a dû avoir un nombre appréciable de sympathisants de gauche. Il était parfaitement possible de se faufiler dans un scrutin qui ne réclamait pas la carte du Parti républicain. La victoire inattendue de François Fillon est à mes yeux avant tout la tentative de barrer le chemin à Nicolas Sarkozy pour le second tour. Opération réussie ! Deux candidats qu’on ne peut pas accuser de faire de l‘œil au FN, se présenteront dimanche prochain. La preuve que peu de personnes désirent avoir un revenant à la tête de la république. Pour l’actuel président cela devrait être un signe avant-coureur. François Hollande ne peut pas rester insensible à un tel avertissement. Il ne fait aucun doute que quelque chose a bouger sur l’échiquier politique. Une chose est certaine, les gens plaident pour le changement. C’est ce qui met l’imprévu en lice. Dans de telles conditions il n’est pas impossible qu‘ Emmanuel Macron connaisse un regain de popularité. Comme je l’ai déjà écrit, j’émets pour l’instant des doutes, mais ce sera à lui de démontrer qu’il a les deux pieds sur terre et qu’il fera le poids. Il est parfaitement possible que Manuel Valls soit lui aussi mis à l’écart si le président ne se représentait pas. Et Marine Le Pen ? Il est à craindre qu’elle réussisse à atteindre le deuxième tour. Il faudra tout faire pour lui barrer la route. Ce scrutin démontre que depuis l’élection de Donald Trump tout est devenu mouvant, que les clans se redéfinissent et qu’il est de plus en plus difficile de faire des pronostiques pour l’avenir. Je considère le cas Fillon comme la volonté de renverser une certaine logique´d’appareil, qui comme on l’a vu aux USA s’est soldée par la défaite des démocrates. Même si la politique de l’ancien premier-ministre est de loin pas la mienne, sa présence me rassure un peu. Weiterlesen
Et la liberté ?
Lorsque les gens parlent de liberté en prétendant que c’est leur bien le plus précieux, j’ai de la peine à les prendre au sérieux. À la moindre bourrasque ils la galvaudent au profit de leur petit confort. Surtout ne pas prendre des responsabilités. Laisser à d’autres le soin de les mener dans un avenir meilleur et ceci sans se mouiller. Et lorsque il y a catastrophe, nous les voyons brailler et se rouler par terre, telles des larves. Lorsque je vois l’humanité elle m’inspire souvent du dégoût. Bien sûr dans tout ce ramassis, il y a toujours des êtres d’exception, mais dans l’ensemble nous avons à faire à une belle chienlit. Et c’est cette majorité amorphe qui nous mène au désespoir, car elle ne regarde pas plus loin que le bout de son nez. La plupart des citoyens ne veulent pas entendre parler d’efforts à fournir pour sauver les valeurs démocratiques. Il en va tout particulièrement de leur porte-monnaie, rien de plus, rien de moins. Il est évident que c’est du pain béni pour les démagogues. Ils ont qu’à les titiller en leur promettant la caverne d’Ali Baba et c’est parti. Dans de telles conditions il est plus que difficile de défendre la démocratie contre ses détracteurs. Tant qu’on peut et ne veut pas les corrompre, il n’y a rien à attendre d’eux. Depuis que le populisme devient de plus en plus virulent en Europe et en Amérique, je me pose la question ce que je devrais faire pour apporter une contribution à l’esprit démocratique, mais je glisse et glisse ne sachant pas comment faire. Je sais que je dois tout tenter, mais comment convaincre des gens qui sont de plus en plus sourd, étouffé d’une part par le bien-être, de l’autre par la précarité ? J’ai peur que mes paroles s’évaporent avant même que j’aie pu les prononcer. Mais que dire ? Peut-être que la démocratie nous a préservé de la guerre pendant 71 ans en Europe occidentale ? Je crains de n’enthousiasmer personne avec une telle dialectique. Donald Trump l’a démontré : des diatribes incendiaires attirent plus l’attention qu’un discours pacifique. Peut-on en déduire que les conflits sont plus passionnants ? Que la paix est synonyme d’ennui ? Peut-être aussi la démocratie ? Weiterlesen
La démocratie est-elle innée ?
Est-il possible de faire une analyse en ce qui concerne l’homme par rapport à la démocratie ? Peut-on dire qu’elle est innée ? En aucun cas ! Depuis la nuit du temps, chaque individu était forcé de se battre pour se nourrir et finalement pour survivre. Assez rapidement il s’est avéré nécessaire de trouver des alliés pour pouvoir assumer le quotidien. En tant que loup solitaire il ne pouvait pas subsister. Il s’est rapidement aperçu qu’au sein du clan, il y a des règles à respecter. Étant conscients qu’il faut agir rapidement, les hommes de cette époque se sont rendus compte, que sans un chef cela n’était pas possible. Tous palabres pouvaient amener la tribu à sa perte. Ce système ne pouvait que survivre dans de telles conditions. C’était sans aucun doute une structure dictatoriale où un autocrate exerçait un pouvoir absolu sur les autres membres du clan. Qui ne se soumettait pas était éliminé. Le pouvoir était absolu, ce qui attisait de l’agressivité ; il était sanguinaire et provoquait des rébellions terribles. La peur était de mise, ainsi que la soumission. Qui voulait vivre ne pouvait pas agir autrement. La question que je me pose est de savoir si un tel système est ancré dans notre mentalité? Cela voudrait dire que la plupart d’entre-nous vivons comme dans un troupeau. Notre destinée est dans la main d’une petite élite, qui n’hésite pas à employer la violence pour arriver à ses fins. Est-ce instinctivement la forme de société qui nous a été léguée depuis la nuit des temps ? Probablement. Mais très vite on s’est aperçu que de tels comportements pouvaient tout détruire sur leur passage. Afin de ne pas s’entre-tuer, le régent trouvait adéquat de s’entourer de paladins. Pour y arriver, il devait leur donner l’impression qu’ils avaient droit à la parole, ce qui est un leurre. Ils étaient téléguidés et ne pouvaient qu’approuver ce qu’on leur dictait de faire. Et si les tensions devenaient insupportables, on se débarrassait du potentat pour le remplacer par un autre. Weiterlesen
Le peuple et la démocratie
Lorsque on voit ce qui s’est passé aux États-Unis, on est en droit de se demander si le peuple est mûr pour la démocratie ? Il est vrai que la plupart des citoyens ne voient pas la portée de leur choix lors des élections. Ils votent souvent instinctivement, ce qui peut être très néfaste en politique, où il est très important de comprendre ses mécanismes. Le tout est un puzzle où il s’agit d’insérer des pièces. Lorsque cela n’est pas possible, tout le système vacille. Ce n’est pas sans raison que Platon préconisait une république, où seul 10% de la population avait le droit de se prononcer et de voter. Il a très vite compris qu’en prenant l’avis de tout le monde, les institutions allaient à leur perte. Je suis évidemment complètement opposé à une telle forme de démocratie élitiste. Je trouve que tout le monde à le droit à la parole. Mais dans un tel cas il faut que j’accepte le verdict quel qu’il soit. Si seulement une frange de la population a le pouvoir, on aboutit à la dictature. Je dois reconnaître que depuis l’élection de Donald Trump je me trouve dans un profond dilemme. Je suis en colère de voir tant d’incompétence triompher, de l’autre je ne voudrais que des millions de personnes soient spoliées de leur droit de citoyen. Le risque est que l’irrationnel prenne le dessus, comme c’était le cas le 8 novembre. Il fait aussi partie de la volonté populaire. Dans ce cas-là la frustration a été au rendez-vous, ce qui est une mauvaise chose pour l’équilibre d’un État. Mais une chose reste évidente pour que la démocratie puisse fonctionner sans trop d’heurs, c’est l’éducation civique. Elle fait défaut partout. Lorsque je me rends aux urnes, je devrais normalement comprendre ce qui se passe dans le pays et dans le monde. Je me rends souvent à l’évidence qu’il y a de graves lacunes chez beaucoup d’entre nous. Il est vrai que la politique est devenue d’une telle complexité, que le simple citoyen a de la peine à comprendre que toutes décisions venant de sa part peuvent mener au désastre. C’est la raison pourquoi il élit des représentants, qui normalement devraient connaître les tenants et les aboutissements. Cela devient très problématique lorsqu’il remet sa destinée entre les mains de personnes incultes dans ce domaine là, comme c’est le cas chez Donald Trump. C’est justement dans de telles options que l’édifice menace de s’écrouler. Les Suisses s’en sont aperçus et ont mis en place la démocratie directe. Le peuple est appelé presque tous les deux mois à aller voter. Il intervient directement dans des questions, qui dans d’autres nations sont du domaine du parlement. Weiterlesen
Avons-nous besoin d’un bélier ?
La question qui se pose toujours dans un système démocratique, c’est de savoir si nous avons besoin de chefs ? Malheureusement nous ne sommes pas assez libres pour nous en passer. Cela revient à dire qu’il est nécessaire d’avoir un timonier à bord. Même dans un système de démocratie directe comme en Suisse. Est-ce un manque d’imagination de la part des citoyens ? Où trop de commodité ? Il est évident que la démocratie coûte de l’énergie et avant tout de l’imagination. Cette dernière fait cruellement défaut. Et c’est justement dans une société complètement sous le joug du matérialisme, qu’il faudrait réfléchir au pourquoi de certaines manières de vivre. Cela est flagrant lorsqu’il s’agit de la préservation de la nature, notre bien le plus précieux. Nous sommes prêts à la galvauder pour notre petit confort personnel. Où pour des raisons soi-disant économiques. Sans l’influence de certains dirigeants, la situation serait encore pire qu’elle est actuellement. Mais pour amadouer l’électorat, on passe souvent outre de ce que la raison dicterait. Comme nous sommes pas à même de penser à long terme, nous irons tout droit à la catastrophe. Pour revenir à Donald Trump, ce dernier rejette par opportunisme toutes mesures écologiques. L’avenir ? Peu importe ! Dans un tel cas on pourrait se passer facilement d’un bélier, mais le peuple ne le voit pas ainsi. Il a besoin de personnes qui pensent à sa place. Mais que faire lorsque le chef n’en a pas les moyens ? C’est là qu’intervient le totalitarisme. Toutes décisions erronées sont valables, tant que le guide suprême les dictent. C’est bien là quel le système dit démocratique montre ses failles. Tout élu n’aime pas être contesté. Et c’est ce qui devrait avoir lieu afin que le système soit efficace. La démocratie tourne à la farce et ce n’est plus qu’un étui sans contenu. La Turquie en est un bon exemple. Mais il est un fait, pour que le tout fonctionne : l’éducation et la culture devraient se trouver placées au premier plan. Il est évident que les personnes qui élisent des autocrates manquent totalement de vision. Elles ne voient pas que ces derniers feront tout pour limiter au maximum leurs libertés. Weiterlesen