Plus de quatre millions de citoyens se disant de droite se sont présentés hier aux urnes pour élire leur candidat à la présidentielle. Parmi eux il y a dû avoir un nombre appréciable de sympathisants de gauche. Il était parfaitement possible de se faufiler dans un scrutin qui ne réclamait pas la carte du Parti républicain. La victoire inattendue de François Fillon est à mes yeux avant tout la tentative de barrer le chemin à Nicolas Sarkozy pour le second tour. Opération réussie ! Deux candidats qu’on ne peut pas accuser de faire de l‘œil au FN, se présenteront dimanche prochain. La preuve que peu de personnes désirent avoir un revenant à la tête de la république. Pour l’actuel président cela devrait être un signe avant-coureur. François Hollande ne peut pas rester insensible à un tel avertissement. Il ne fait aucun doute que quelque chose a bouger sur l’échiquier politique. Une chose est certaine, les gens plaident pour le changement. C’est ce qui met l’imprévu en lice. Dans de telles conditions il n’est pas impossible qu‘ Emmanuel Macron connaisse un regain de popularité. Comme je l’ai déjà écrit, j’émets pour l’instant des doutes, mais ce sera à lui de démontrer qu’il a les deux pieds sur terre et qu’il fera le poids. Il est parfaitement possible que Manuel Valls soit lui aussi mis à l’écart si le président ne se représentait pas. Et Marine Le Pen ? Il est à craindre qu’elle réussisse à atteindre le deuxième tour. Il faudra tout faire pour lui barrer la route. Ce scrutin démontre que depuis l’élection de Donald Trump tout est devenu mouvant, que les clans se redéfinissent et qu’il est de plus en plus difficile de faire des pronostiques pour l’avenir. Je considère le cas Fillon comme la volonté de renverser une certaine logique´d’appareil, qui comme on l’a vu aux USA s’est soldée par la défaite des démocrates. Même si la politique de l’ancien premier-ministre est de loin pas la mienne, sa présence me rassure un peu. Weiterlesen

Jean-François Copé se présentera à la primaire à droite, un de plus contre Nicolas Sarkozy. Jean-Pierre Raffarin soutiendra Alain Juppé. Et le parti ? Il bât de l’aile. Sa démarche n’est pas claire. Il se trouve entre deux feux : celui d’une gauche plus ou moins boitillante et le FN, avec tout son langage musclé. Certains pensent qu’il faut pactiser avec Marine Le Pen et ses troublions. Taper sur les étrangers, sur tous ceux qui cherchent une terre d’asile. Ce qui est insupportable à l’heure actuelle en France, c’est que la plupart des formations font du clientélisme. Celui qui tape le plus dur aura-t-il les faveurs des électeurs ? C’est une illusion de croire que tous ces coups de gueules ramèneront au bercail toutes les brebis égarées. Ce dont le peuple a besoin, c’est une ligne claire. Sans une personnalité propre, c’est de la récupération. Cela fait vraiment désordre. Le seul qui me semble être dans la capacité d’avoir une politique indépendante est le maire de Bordeaux. Il est certes de droite, mais un homme pouvant rassembler. Il a de l’expérience et ne souffle pas du vent comme l’ancien président. Ce dernier est capable d’humilier les citoyens issus de l’immigration, que pour glaner des voix. Il faut absolument lui faire barrage. Le spectacle actuel de ce parti, qui se dit du centre-droit, est absolument désolant. Mais il représente bien l’état de la nation. Celui de la dérive ! Que des bêlements dans tous les sens, au lieu de se mettre enfin à la tâche. A-t-on mérité de tels dirigeants ? Sont-ils le miroir d’une situation qui se détériore de plus en plus ? Il serait grand temps de faire le ménage de part et d’autre de l’échiquier politique. De trouver des options qui pourraient mener la France dans des eaux plus calmes. Pour que cela se fasse, il nous faut pas de tribuns qui pratiquent que la peur, la critique ou la polémique. Il nous faut des constructeurs ayant des programmes clairs. Il serait temps de jeter son regard sur l’avenir. Weiterlesen