Personne ne pourra reprocher à François Fillon d’afficher sa foi. La liberté de croyance est une des constantes les plus importantes de la démocratie. Mais il est permis de s’opposer à une mainmise de la religion dans les affaires politiques. Pour que cela soit clair, je crois en Christ et suis prêt à l’affirmer malgré mes convictions de gauche. Mais je suis aussi conscient de la situation actuelle, où la foi est souvent manipulée à des fins étatiques. On ne peut pas reprocher à un islam militant de provoquer un déséquilibre dans une société et en même temps lui opposer un fondamentalisme chrétien dépourvu de toute tolérance comme c’est le cas aux États-Unis. C’est la raison pour laquelle je suis un farouche partisan de la séparation de la religion et de la politique, tout au moins lorsqu’il s’agit du pouvoir. Porter la bannière de Jésus pour gagner des élections me rend mal à l’aise. Je ne dénie en aucune manière le droit à François Fillon de calquer ses vues sociétales sur ses convictions religieuses, mais je ne veux pas que cela touche la pluralité de la France. Vouloir opposer au terrorisme islamiste un catholicisme dur et pur, n’entrerait en aucune manière dans les vues du Pape François. Il s’opposerait probablement à ce que la croyance soit employée à des fins opportunistes comme celle de briguer un poste important. Weiterlesen