Saskia Esken et Norbert Walter-Borjans se retrouvent à la tête du SPD. Avec 53 % contre 45 % pour Olaf Scholz, et Katia Geywitz, le score élevé a été une surprise. Ce sont les membres du parti (425.000) qui avaient eu l’occasion de donner leur voix. 217.000 ont tranché pour un virage à gauche. Pour la plupart des camarades qui sont opposés à la coalition gouvernementale avec le CDU/CSU. Ils veulent avant tout que leur parti s’engage d’une manière plus décidée pour les mesures à prendre en ce qui concerne le climat ou l’équilibre social. Ils se prononcent ouvertement pour une analyse plus pointue de la révolution numérique et en jauge les conséquences que cela aurait avoir pour les citoyens. Saskia Esken a fait des études dans ce domaine. Elle connaît parfaitement bien les perspectives qui se présenteront demain, dues à la robotique et à l’intelligence artificielle. Elle ne passe par quatre chemin pour exprimer ses craintes quant à l’emploi. Il est évident qu’il y aura un grand dégraissage, peut-être le plus grand depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Des perspectives menaçantes pour bien des employés et des travailleurs. Ses connaissances professionnelles ont été sûrement un atout de taille pour elle et pour Norbert Walter-Borjans qui ont obtenu l’aval des jeunes. Ils ont voulu que la nouvelle tête du SPD prennent en compte leurs soucis, car en fin de compte il s’agit d’eux. Mais aussi d’adapter le système politique à la situation actuelle et celle de demain. Weiterlesen
Archiv des Autors: Pierre Mathias
Black friday
Amazon a été une des principales cibles des protestations qui ont eu lieu hier contre le mercantilisme. Un manifeste contre la surconsommation, contre les nuisances que subit le climat. Le black friday est une incitation d’acheter encore plus. Une grande messe du matérialisme. Il va dans le mauvais sens et confirme ce qui devrait être condamné, le gaspillage. D’une part il faudrait se serrer la ceinture afin de ménager l’effet de serre, de l’autre, donner un coup de fouet à l’économie, en faisant de plus en plus de chiffre s’affaire ; ceci est une contradiction qui ne peut pas faire bon ménage. Comment changer de cap ? Dès que la conjoncture stagne, la précarité se pointe à l’horizon. Il est pour les économistes impensable de freiner l’expansion, mais c’est pourtant à ce que nous serons condamnés. Amazon est le symbole de l’avidité des gens qui achètent n’importe quoi inlassablement, qui se couvrent de biens de consommation afin de ne plus trop réfléchir, de se complaire dans un monde factice, qui ne correspond pas à la réalité. Il est indéniable que la vente en ligne, même si elle peut présenter quelques avantages, est du poison. Premièrement elle incite les gens à s’abrutir, à se pervertir. De la boulimie, la crainte de ne pas tenir la route. Deuxièmement la pollution. Ce va-et-vient continuel de livraisons et de renvois est complètement néfaste. Des rues encombrées par les camionnettes pour livrer toute cette marchandise. Du CO2 à volonté. Troisièmement l’isolation. C’est un thème qui m’est cher. On faisant tout venir à domicile, de moins en moins de personnes vont dans les magasins. Les centres des villes menacent de se dépeupler, ce qui pour l’instant n’est pas encore le cas. Tendance ascendante. Weiterlesen
La Realpolitik
Ce mot est tout un programme et de plus, bien qu’Allemand, il a sa place dans le vocabulaire français. Emmanuel Macron semble le chérir, en ce qui concerne la politique de l’OTAN et du même coup des relations franco-allemandes. Je lui sais gré d’exprimer tout haut ce que je pense tout bas ! Le fait d’être pragmatique en ce qui concerne les mesures à prendre en politique internationale notamment, celles avant tout de se départir de toute sentimentalité, ce qui ne veut pas dire d’être froid, est un must. Il a répété à Jens Stoltenberg, le secrétaire de l’OTAN ces récriminations, celles d’apporter une critique acerbe en ce qui concerne les rapports unilatéraux notamment avec la Russie. Il serait favorable d’enterrer la hache de guerre en ce qui concerne Moscou, car la mésentente n’envenime pas seulement l’atmosphère, mais elle bloque tout, avant tout l’UE. Le président de la république a dit : « et je me félicite que chacun, maintenant, considère que la priorité est plutôt de réfléchir à nos objectifs stratégiques ». Il serait effectivement temps de le faire, notamment au sujet de l’attitude de l’OTAN envers l’UE. Tant que l’Alliance est à la traîne de Washington et des messages twitter de Donald Trump, elle est en opposition avec ce qui pour nous est fondamental : la liberté et l’autodétermination. Il ne peut pas être que nous nous soumettions ainsi, que nous acceptions que le Cheval de Troie se prélasse sur nos terres avec le but de nous nuire. La première chose à débattre c’est de savoir qui sont nos adversaires, si nous nous battons pas contre des moulins à vent comme Don Quichotte l’a fait en son temps. Est-ce vraiment Moscou ? Weiterlesen
Madame, à vous de jouer !
La nouvelle commission dirigée par Ursula von der Leyen a obtenu 461 contre 157 voix au parlement. Il y a eu 89 abstentions. Un bon résultat, malgré les doutes qu’ont un bon nombre de députés contre la nouvelle présidente. L’UE ferait bien de se réinventer dans bien des domaines, comme celui de l’environnement, de la sauvegarde du climat. Il est question de mettre le paquet, mais ou prendre l’argent ? Il est clair que le programme devra être des plus ambitieux. C’est vraiment que dans le contexte continental qu’il sera possible d’être efficace. Ce n’est pas en morcelant les actions de pays en pays qu’il sera possible de faire quelque chose de fiable. Frans Timmermans, comme commissaire chargé du climat, devra trouver le clivage entre les urgences dues à la détérioration galopante de la situation et l’aspect économique et social qu’engendre le réchauffement climatique et les émissions de CO2 qui sont en augmentation effrayante en 2019, sans évoquer la pollution de l’air. Le social-démocrate devra trancher, comme cela avait été le cas de Christophe Colomb et son œuf. Comme social-démocrate, il devra tenir compte des besoins des citoyens européens et faire une équation qui dans le contexte actuel semble être impossible à réaliser : épargner le nature en ne réduisant pas le niveau de vie des citoyens. Il est évidant que s’il ne sort pas un lapin du chapeau-clac, la Commission sera dans l’embarras. Quels seraient les éléments de réussite ? Il serait indispensable de faire une révolution au niveau de la mobilité, de faire en sorte que les gens se déplacent sans provoquer des nuisances. Weiterlesen
Sortir de la déprime… ?
Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, est le seul syndicaliste qui soutienne la réforme de la retraite proposée par Emmanuel Macron, qu’il considère comme étant plus équitable que le régime actuel. Sa formation ne participera pas à la journée de grogne du 5 décembre. Un bras de fer de plus pour le Président de la République. J’ai déjà pris position à ce sujet, déclarant qu’il ne fallait en aucun cas toucher aux revenus des retraités, car cela pourrait, à côté des conséquences sociales, entraver l’équilibre économique de la France. Le nombre des seniors augmentant de plus en plus, leur contribution à la marche des affaires est un facteur économique important. Il faut éviter à tout prix que le panier de la ménagère « perde des plumes ». Au contraire, il faudrait à tout prix donner aux personnes du troisième âge plus de moyens. Une discussion qui a lieu actuellement en Allemagne pour que les rentes minimums soient revalorisées. La situation des pensionnaires est encore bien plus tendue qu’en France. Il y est utopique de croire qu’on peut vivre de la retraite. De plus en plus de personnes âgées sombrent dans la précarité ce qui envenime le climat politique. C’est moins la migration qui pousse ce pays vers l’extrême-droite, que les injustices sociales que vivent des tranches de la population. Une situation scandaleuse qu’on essaie de corriger en accordant une rente minimum à chaque citoyen. Mais elle est inférieure au SMIC. Weiterlesen
Vent en poupe pour la grande gueule ?
Boris Johnson devrait, d’après les sondages, recueillir 43 % des suffrages lors des législatives. 30 % le Labor, le LibDem a glissé de 20 % à 15 %. Cela voudrait dire que les opposants au Brexit sont en perte de vitesse. Lorsque je vois ces données je me dis que le fait d’avoir une grande gueule est bénéfique, que le peuple se fait une fois de plus avoir et est ouvert à toutes les sornettes, si elles sont bien empaquetées. C’est assez déconcertant d’en arriver là après toute cette comédie macabre qu’ont vécu les Anglais. Il aurait été pour moi rafraîchissant si pour une fois les citoyens avaient pris le parti de réfléchir d’une manière plus indépendante. De se demander si le Brexit ne mettra pas en péril le Royaume-Uni. C’est la question fondamentale qui se pose dans la fière Albion, qui a force de s’enferrer dans un passé certes glorieux, oublie que le présent et l’avenir n’en a rien à faire du passé, que la donne a littéralement changé. Je dois dire que je suis déconcerté que le LibDem décoche de plus en plus. Il semble avoir pris la poudre d’escampette. Le seul parti à 100 % européen a donc du plomb dans l’aile. Je me suis souvent posé la question de savoir pourquoi les Anglais croyaient plus à une hypothétique souveraineté qu’à une réalité économique, qui ne promet rien de bon. Pourquoi des idéaux surannés ont-ils le vent en poupe ? La division que connaît le pays depuis le référendum de 2016 semble s’approfondir. Les conservateurs rejettent toutes formes de compromis et voudraient au fond d’eux-mêmes un divorce dur. Les Travaillistes quant à eux, qui ont redécouvert un cœur à gauche, prennent position en faveur de plus d’équité, d’un système bien plus social qui mettrait au pilori la Grande Bretagne que Margaret Thatcher avait appelé de ses vœux. Weiterlesen
Le coup de massue !
Quelle drôle d’idée de vouloir acquérir un appartement à Paris ! Pour ainsi dire impayable. Du 10.000 euros le m² et plus ! Ce sont en particulier les classes moyennes qui n’arrivent plus à maintenir le cap. La flambée des prix est due en priorité à la vente abusive de terrains appartenant à la collectivité, ceci pour combler les dettes. Les collectivités, un peu partout en Europe, ont galvaudé leur argenterie en ne pensant qu’au court terme, ce qui est aberrant. Cela a déstabilisé le marché au désavantages des citoyens. La ville de Paris s’est rendu compte qu’elle avait fausse route. Pour freiner la casse, elle a décidé par l’entremise de son adjoint pour le logement Ian Brossat (PCF) de corriger le tir. « Aujourd’hui, lorsque vous achetez – très cher – un appartement, vous devenez propriétaire à la fois du sol et des murs. L’idée consiste à n’acquérir que le bâti, pour une durée de quatre-vingt-dix-neuf ans, le foncier restant la propriété de la Ville ». Le but de la Foncière est de vendre à moitié prix des logements, en ne comptant pas le prix du terrain qui reste propriété de la ville. Un système qui existe à Bruxelles et qui a fait ses preuves. Mais tout cela ne peut avoir qu’un impact dans l’immobilier si le nombre de m² est conséquent. L’acquéreur aura alors les mêmes droits que les propriétaires aujourd’hui, mais ne possédera que le dur. Il sera pour ainsi dire qu’un locataire en ce qui concerne la surface immobilière. En cas d’achat, ce ne sera pas un investissement financier mais bien plus l’acquisition d’un doit à l’habitation. Mais que se passera-t-il en cas de revente ? « La Foncière rachètera l’appartement à un prix révisé en fonction de l’inflation, mais déconnecté du marché de l’immobilier ». « Le vendeur ne perdra pas d’argent mais n’en gagnera pas non plus », prévient l’adjoint. Weiterlesen
Bas les pattes !
49.000 personnes ont manifesté hier contre les violences faites au femmes. 116 d’entre-elles sont déjà mortes de féminicide cette année. Peut-on rester passif par rapport à cette hécatombe qui augmente de plus en plus ? Beaucoup diront qu’ils déplorent de tels assassinats, mais qu’ils ne se sentent pas en mesure de lutter concrètement contre de tels homicides. C’est ardu mais pas impossible. Il faut reconnaître qu’une des causes principales de la violence dans le cadre familial est causé par la déshérence dans laquelle se trouvent bien des couples. Il y a certes l’aspect social qui joue un rôle de taille, mais aussi l’abandon affectif de certains. Je pense aux violents qui devraient être accompagnés psychologiquement. Souvent des êtres ayant vécu au cours de leur jeunesse des scènes terribles entre leurs parents, où les conflits étaient réglés par les moyens pervers de la colère. Des actes une fois qu’ils étaient commis étaient irréversibles. Lorsqu’on a connu comme gosse ces situations de non-retour, il n’est pas étonnant que son comportement soit infesté par de tels évènements. Le tout est renforcé lorsque la précarité est au rendez-vous, lorsque le famille menace de sombrer dans la misère. C’est là qu’il y aurait le plus à faire. J’attends des autorités responsables qu’elles désamorcent de telles situations. Il faut qu’on soit conscient, qu’une ambiance larvée par le chômage, n’est guère propice à l’harmonie. Ce sont les enfants qui en subissent les plus grands dommages. Il ne faut pas oublier qu’eux sont aussi en proie à des tortures, comme c’est souvent le cas aussi de leurs mères. Bas les pattes ! C’est ce que j’aimerais crier haut et fort, mais je crains que cela ne freinera personne, lorsque la violence est en jeu. Ce qui complique aussi la situation, c’est que beaucoup de femmes protègent leurs tortionnaires. Souvent des conjoints pour lesquels elles montrent, aussi désarmant que cela puisse être, de la compassion. Souvent elles essaient de nier ce qui s’est vraiment passé. « Je suis tombée dans les escaliers… » Weiterlesen