Amazon a été une des principales cibles des protestations qui ont eu lieu hier contre le mercantilisme. Un manifeste contre la surconsommation, contre les nuisances que subit le climat. Le black friday est une incitation d’acheter encore plus. Une grande messe du matérialisme. Il va dans le mauvais sens et confirme ce qui devrait être condamné, le gaspillage. D’une part il faudrait se serrer la ceinture afin de ménager l’effet de serre, de l’autre, donner un coup de fouet à l’économie, en faisant de plus en plus de chiffre s’affaire ; ceci est une contradiction qui ne peut pas faire bon ménage. Comment changer de cap ? Dès que la conjoncture stagne, la précarité se pointe à l’horizon. Il est pour les économistes impensable de freiner l’expansion, mais c’est pourtant à ce que nous serons condamnés. Amazon est le symbole de l’avidité des gens qui achètent n’importe quoi inlassablement, qui se couvrent de biens de consommation afin de ne plus trop réfléchir, de se complaire dans un monde factice, qui ne correspond pas à la réalité. Il est indéniable que la vente en ligne, même si elle peut présenter quelques avantages, est du poison. Premièrement elle incite les gens à s’abrutir, à se pervertir. De la boulimie, la crainte de ne pas tenir la route. Deuxièmement la pollution. Ce va-et-vient continuel de livraisons et de renvois est complètement néfaste. Des rues encombrées par les camionnettes pour livrer toute cette marchandise. Du CO2 à volonté. Troisièmement l’isolation. C’est un thème qui m’est cher. On faisant tout venir à domicile, de moins en moins de personnes vont dans les magasins. Les centres des villes menacent de se dépeupler, ce qui pour l’instant n’est pas encore le cas. Tendance ascendante. Weiterlesen
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La grande bouffe
« Il faut manger ce qu’il y a sur ton assiette ! ». Je ne sais pas combien de fois j’ai entendu cette remarque de ma mère. C’était peu de temps après la fin de la seconde guerre mondiale, une époque où les gens n’avaient pas à manger à leur faim. Donc un réflexe compréhensible pour une personne qui avait connu la disette, comme c’était le cas de maman. Aujourd’hui les nutritionnistes disent avec raison qu’il ne faut jamais exiger des enfants qu’ils mangent lorsqu’ils n’ont plus faim. Cela peut les rendre obèses, comme cela a été un peu le cas pour moi. C’est aussi une incitation au gaspillage. Comme c’est moi qui suit aujourd’hui le préposé aux repas, il faut que je me force de ne pas acheter trop. Les enfants prématurés, dont je fais partie, ont la tendance de manger trop, comme s’ils avaient peur de ne pas avoir assez de nourriture pour grandir. Ce phénomène est connu, la raison pour laquelle les pédiatres font très attention aux quantités qu’on leur donne. La première règle que je m’impose encore aujourd’hui, est d’aller faire mes emplettes chaque jour et d’acheter strictement ce dont Monique et moi avons besoin. Mais je n’arrive pas, malgré mon âge, à jauger les bonnes quantités. En règle générale cela aboutit au gaspillage. Pas plus tard qu’aujourd’hui j’ai dû jeter du lard, ce qui au point du vue déontologique ne m’a pas plu. J’ai beau me dire que des milliers d’enfants vont à l’école sans avoir pu prendre un petit-déjeuner, par manque de moyens, je n’arrive pas à me freiner lorsque je suis devant un étalage. Pour un homme qui s’élève contre les injustices, pas une attitude très glorieuse. Weiterlesen