Amazon a été une des principales cibles des protestations qui ont eu lieu hier contre le mercantilisme. Un manifeste contre la surconsommation, contre les nuisances que subit le climat. Le black friday est une incitation d’acheter encore plus. Une grande messe du matérialisme. Il va dans le mauvais sens et confirme ce qui devrait être condamné, le gaspillage. D’une part il faudrait se serrer la ceinture afin de ménager l’effet de serre, de l’autre, donner un coup de fouet à l’économie, en faisant de plus en plus de chiffre s’affaire ; ceci est une contradiction qui ne peut pas faire bon ménage. Comment changer de cap ? Dès que la conjoncture stagne, la précarité se pointe à l’horizon. Il est pour les économistes impensable de freiner l’expansion, mais c’est pourtant à ce que nous serons condamnés. Amazon est le symbole de l’avidité des gens qui achètent n’importe quoi inlassablement, qui se couvrent de biens de consommation afin de ne plus trop réfléchir, de se complaire dans un monde factice, qui ne correspond pas à la réalité. Il est indéniable que la vente en ligne, même si elle peut présenter quelques avantages, est du poison. Premièrement elle incite les gens à s’abrutir, à se pervertir. De la boulimie, la crainte de ne pas tenir la route. Deuxièmement la pollution. Ce va-et-vient continuel de livraisons et de renvois est complètement néfaste. Des rues encombrées par les camionnettes pour livrer toute cette marchandise. Du CO2 à volonté. Troisièmement l’isolation. C’est un thème qui m’est cher. On faisant tout venir à domicile, de moins en moins de personnes vont dans les magasins. Les centres des villes menacent de se dépeupler, ce qui pour l’instant n’est pas encore le cas. Tendance ascendante.
L’homme est de par sa nature un être qui doit communiquer, être en contact avec d’autres. Ne pas se réfugier derrière les I-Phones ou les tablettes. Une isolation néfaste à tout point de vue. Puis comme conséquence en particulier la mort des libraires qui doivent mettre la clef sous le paillasson, faute de clients. C’est un appauvrissement sociétal, intellectuel. La culture du dialogue s’en trouve amoindrie. Tout cela devrait faire réfléchir. Le black friday est à l’antipode de la raison. Il devrait au contraire inciter au boycotte, ce que j’ai fait. Mais cela ne suffit pas. L’absurdité d’une telle action devrait nous inciter à faire des tentatives afin de mettre en route des réformes fondamentales, qui aurait pour but de redonner du punch au malade qu’est notre système. Nous nous apercevons depuis un certain temps que la mayonnaise ne prend plus lorsqu’il s’agit de la politique, de la démocratie. Que les structures doivent être obsolètes, car elles sont en opposition complète avec les faits, comme le réchauffement de la planète, qui devrait nous faire changer de fusil d’épaule. L’expérience a démontré que le ralentissement n’est pas une solution miracle. Cela n’est pas non plus le cas de l’extension. Il faudra trouver de nouvelles motivations, qui nous permettent d’accepter les contraintes auxquelles nous serons de plus en plus soumis. Pour l’instant aucune solution pérenne se pointe au loin. Une chose pour moi est claire, il faudra se départir du matérialisme, trouver d’autres valeurs. Ce n’est pas le capitalisme qui nous fera avancer. Il est de plus en plus une entrave à notre bonheur.
pm