Saint-Denis, lycée Paul-Eluard à 10 heures le jeudi 13 septembre. Plusieurs jeunes armés de marteaux et de couteaux se sont introduits dans l’établissement et ont blessé un jeune de 16 ans. Une quarantaine d’enseignants et de surveillants ont alors exercé leur droit de retrait. Ils ont communiqué l’appel suivant : „Au printemps dernier, nous avions dû interrompre notre travail pour dénoncer un contexte de violence et des moyens insuffisants pour les prévenir“, ont-ils rappelé dans un communiqué. „Pourquoi nos élèves et les personnels n’ont-ils pas droit aux mêmes conditions de sérénité et de sécurité que ceux d’autres lycées ?“ Nous nous trouvons évidemment pas à Neuilly-sur-Seine, où les jeunes bien pourvus ont d’autres droits que ceux des villes et quartiers pauvres de la ceinture parisienne. Je connais cette situation du temps, où je tournais plusieurs fois par ans dans les banlieues un peu partout dans l’hexagone. Une certaine jeunesse, celle qui se sent en marge parce qu’on la considère comme étant perdue, se révolte d’une manière violente, car pour elle c’est le seul moyen de se faire entendre. Je condamne évidement de tels excès de violence, mais je peux les comprendre, ce qui peut vous choquer. Le département de Seine-Saint-Denis que je connais bien, peut être considéré dans certaines zones comme étant sinistrées. Des cités-dortoirs, où règne le désarroi. Pas d’espoir, pas de rayons de soleil, que de la morosité et en particulier aucun avenir. Ce n’est que dans la violence que s’exprime leur colère de ne pas être entendus. Des bandes se forment et sèment la terreur. Mais elles ne s’attaquent pas aux responsables, aux biens-nantis, mais à ceux qui sont issus de leur milieu. Weiterlesen

Lorsque j’aborde le thème de la pauvreté des enfants, je deviens émotif. Je ne peux pas garder la tête froide en pensant que les petits souffrent parce que leurs parents sont à la dérive, que ce soit par un coup du destin ou par désintérêt pour leur progéniture. Le droit à une existence décente des mineurs est pour moi fondamental. C’est le miroir d’une société, qui souvent par sa dureté, est insurmontable envers ses enfants. Il est bon que l’État, représenté par Emmanuel Macron, se soit décidé de soutenir d’une manière plus efficace tous ceux qui vivent dans la précarité. Agnès Buzyn, et Olivier Noblecourt, délégué interministériel à la prévention et à la lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes ont déclaré hier que le gouvernement mettrait à disposition, pendant les 4 ans avenir, 8 milliards d’euros pour enrayer les effets pervers la misère.  « Notre système social, avec beaucoup de prestations monétaires, a permis de stabiliser la pauvreté même en cas de crise, pas de renverser le destin des jeunes les plus touchés et de rompre avec la reproduction de la pauvreté. » Pour Olivier Noblecourt, « les plans successifs ne parviennent pas à éradiquer la précarité. C’est pourquoi il faut sortir de cette impuissance publique ». Je vais pas énumérer les mesures qui devraient être prises, mais plutôt m’atteler à la question comment éradiquer la pauvreté pour les nouvelles générations à l’avenir ? L’État-providence devrait intervenir que dans l’urgence, pas dans la durée. Il n’est pas indiqué que la collectivité finance à la longue un nombre grandissant de laissés pour compte. De vouloir faire d’une partie de la population des assistés, serait une erreur. Weiterlesen

Les eurodéputés devront voter aujourd’hui à Strasbourg le déclenchement de l’article 7 du traité de l’UE ayant pour but de contrecarrer les tendances totalitaristes de Viktor Orban en Hongrie. Cet autocrate, à tendance néofasciste, refuse l’accueil des migrants et ceci avec une violence verbale et physique sans nom, il mène une politique répressive contre la presse et ignore la liberté d’expression comme elle est stipulée dans les traités européens, de même pour la justice, qu’il a mis sous tutelle, sans parler de l’antisémitisme qui trouve son apogée dans les attaques menées contre la fondation de George Soros. Il a fait de la Hongrie un pays-félon. Le débat hier dans l’hémicycle a été d’une rare violence. Orban, qui a fait le voyage pour défendre son point de vue, a accusé les députés « de condamner un pays et un peuple. » L’Union Européenne ne peut pas rester indifférente lorsqu’un État-membre viole le droit des citoyens, comme c’est la cas en Hongrie. Il ne peut pas être question de chantage comme le proclame le premier-ministre, mais seulement de justice et d’équité. Une même procédure avait été engagée contre la Pologne par la Commission Européenne en fin de l’année 2017 pour des raisons identiques. Le PPE, le Parti Populaire Européen, dont le gouvernement hongrois fait partie, a des grandes réticences à soutenir Viktor Orban. Même son leader, Manfred Weber, qui voudrait prendre la relève de Jean-Claude Juncker à la tête de la commission, a mis de l’eau dans son vin en ce qui concerne son ami de Budapest, qu’il a toujours soutenu. Même le chancelier autrichien, Sebastian Kurtz, qui dirige une coalition avec l’extrême-droite, a appelé le parlement à voter pour l’article 7. Weiterlesen

L’idée de partager sa bombe atomique avec l’Allemagne n’est pas bonne, même si c’était un bon moyen de financer en commun les dépenses qu’un tel programme engendre. Comment en est-on arrivé à réfléchir à une telle option ? Il est vrai que la République Fédérale ne peut plus s’attendre d’une manière inconditionnelle à l’aide américaine en cas de conflit avec la Russie par exemple. Jusqu’à l’avènement au pouvoir de Donald Trump, une telle intervention ne se discutait même pas. Comme fidèle vassal des États-Unis, il ne pouvait pas en être autrement. Une aide financée par le contribuable allemand en ce qui concerne la présence des troupes américaines en Allemagne et évidement aussi d’une allégeance inconditionnelle, qui a eu du plomb dans l’aile, depuis que Gerhard Schröder avait refusé de participer à la guerre contre l’Irak. La France devrait savoir que le peuple allemand est très réticent en ce qui concerne tout ce qui touche à l’armement nucléaire. Je pense qu’il serait plutôt enclin à chercher à se rapprocher de la Russie, de tendre la main à Vladimir Poutine, que de soutenir une stratégie qui pourrait remettre en question la prolifération des bombes atomiques. Il n’est donc pas question de produire de telles armes. De se joindre au programme français de la défense serait dans ce cadre-là un jeu risqué en ce qui concerne l’équilibre des forces sur le continent européen. D’un autre côté je dois reconnaître que la coopération entre les deux pays doit s’approfondir en ce qui concerne les forces conventionnelles. Pourquoi pas avoir un commandement unique ? À une époque de grande instabilité, en particulier en ce qui concerne l’Allemagne, cela pourrait être une colonne vertébrale, qui fait actuellement cruellement défaut. Weiterlesen

La montée irrésistible des Démocrates de Suède (SD) de Jimmie Åkesson n’a pas eu lieu. Ce parti de l’extrême-droite suédoise n’a pas pus se hisser à la deuxième place, comme les sondages le laissaient prévoir. Le Parti social-démocrate du premier ministre Stefan Löfven a trois points de moins par rapport aux législatives de 2014, et n’obtient que 28,3 % des suffrages. Il y aura malgré cette situation moins défavorables que prévue, une situation de blocage au Riksdag. Ni la gauche, ni la droite ont obtenu plus de 50 % des 349 sièges du parlement. Comme il n’est pas question, pour les uns et les autres de se fourvoyer avec l’extrême-droite pour l’instant, le seul moyen de ne pas déstabiliser le pays, serait de former un gouvernement de coalition gauche-droite avec l’apport de partis qui reconnaissent enfin, qu’il serait des plus néfastes de paralyser la Suède. En regardant les chiffres du scrutin, où les sociaux-démocrates ont pu néanmoins arrivé en tête, je commence à me dire, que les gens commencent en avoir raz-le-bol que la politique migratoire domine à ce point les débats depuis 2015. Ce pays scandinave a accueilli 160.000 demandeurs d’asile, ce qui est un nombre considérable par rapport au nombre d’habitants. En 2015, 9 747 355 personnes étaient enregistrée. Cette nation a ainsi obtenu, en tenant compte du pourcentages de migrants vivant sur son territoire, un record européen d’empathie pour les réfugiés du Proche-Orient et ailleurs. Weiterlesen

La gauche allemande n’est pas à l’abri de la xénophobie. Vendredi soir je suis allé avec ma fille à une réunion de sa section du SPD à Berlin. J’ai eu l’impression d’avoir été parachuté dans un meeting de l’AfD en écoutant le point de vue de certains camarades, dont les propos étaient identiques à ceux de l’extrême-droite. Heureusement que la majorité des participants les ont réfutés et décrit comme étant non-conforme avec la philosophie du parti, un parti qui a été discriminé par les nazis et contraint à l’exile en 1933. Bien des membres sont morts dans les camps de concentration. Je vous décris cet incident pour vous démontrer que la gauche est aussi atteinte du virus ségrégationniste. Ces derniers jours Sahra Wagenknecht, une des leaders de « Die Linke », « la France insoumise » d’outre-Rhin, a créé un mouvement qui porte le nom « Aufstehen », « Debout ». L’égérie de l’extrême-gauche allemande, la femme d’Oskar Lafontaine, une belle femme à moitié originaire de l’Iran, préconise une politique migratoire, qui a un relent provenant de l’AfD, quoique qu’elle en dise. Elle prétend sans détour qu’il faut rendre les frontières plus imperméables, qu’il s’agit de renvoyer dans leurs pays respectifs tous ceux qui pour des raisons de survie économique cherche leur salut en Allemagne. Weiterlesen

Barack Obama a été jusqu’à présent extrêmement discret en ce qui concerne les critiques envers l’administration Trump. Il est sorti de sa réserve et s’est lancé en campagne pour le parti Démocrate en ce qui concerne les votations du mois de novembre. Il trouve inconcevable que l’appareil de la Maison Blanche soit obligé de soustraire des documents au président afin que ce dernier ne fasse pas de bêtises. La gabegie qui règne à la tête de l’appareil est un déni complet, de ce qui est de mise pour un État civilisé. Cela ne fait pas seulement désordre – on pourrait en rire -, c’est une vrai menace pour la paix, un danger. Que faut-il faire pour réveiller le peuple américain ? Est-il aveugle à ce point ? Je pourrais le penser. Je suis personnellement outré de voir que tous ceux qui ont voté « la zizanie » ne se mettent pas à réfléchir. Comment expliquer un tel phénomène ? Ils s’assimilent à Donald Trump, car ce dernier plane bas, qu’il est à leur niveau intellectuel, celui d’un gosse entre 6 et 8 ans. Je suis le dernier à vouloir faire l’apologie de l’intelligence, qui parfois est plus qu’arrogante, mais cette fois-ci je mise pour elle. Je vais aller un pas plus loin et mettre la République de Platon en exergue. En voyant ce qui se passe actuellement, je me demande si le gros de la population est en mesure de comprendre ce qui se passe dans ce monde. S’il est bénéfique de mettre son avenir dans les mains d’une majorité d’imbéciles ? Je sais que je suis provocateur, mais la colère qui m’anime lorsque je vois que la bêtise régit ce monde, me rend hargneux. Je me permets de remettre la démocratie en question et me demande, s’il ne vaut pas mieux laisser à ceux qui ont un peu de matière grise le soin de nous gouverner ? Weiterlesen

Jair Bolsonaro, le candidat de l’extrême-droite brésilienne, a été poignardé cette nuit. Il est grièvement blessé et il est à craindre qu’il ne puisse pas participer au premier tour de la présidentielle le 7 octobre. Une fois de plus la politique est en otage de la violence. Un phénomène de plus en plus courant et qui perturbe le bon fonctionnement des institutions démocratiques. Il faut dire que la victime a attisé l’atmosphère d’un cran de plus par des déclarations, dites musclées, contre les homosexuels et les leaders de gauche. Depuis que l’ancien président Lula ne peut pas, par arrêté de justice, participer au scrutin. Plus de 30 % de la population se sent flouée, d’autant plus que le leader socialiste était largement en tête des sondages. La classe politique a évidemment condamné cet attentat, probablement perpétré par un malade mental. Le parti de Jair Bolsonaro a immédiatement essayé d’en tirer avantage électoralement, déclarant que ce déséquilibré avait été dans le passé un membre d’un parti de gauche. Je prends à chaud cet évènement déplorable afin d’apporter la preuve à quel point la politique est instable. Le phénomène de l’assassinat de personnalités publiques fait partie depuis la nuit des temps, de la panoplie des activistes, peu importe de quel bord ils sont. Mais il faut malheureusement en tenir compte. De même pour les évènements de Chemnitz, où la victime a été un citoyen commun. Même si au départ, c’était une rixe, le fait est que ce meurtre a été instrumentalisé par l’extrême-droite a des fins politiques. Une récupération nauséabonde qui porte malheureusement ses fruits. Je pense que dans les moments d’exaspération que nous vivons actuellement, la recrudescence de la violence gagnera du terrain et risque de dominer, comme ce matin, la une des journaux. On reprochera une fois de plus à la presse d’être un agent provocateur, mais faut-il se taire face à de tels événements ? Weiterlesen